17/05/2019
Sur vos écrans en 2015
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 321 longs métrages (sur les 872 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Et deux conseils "moyens métrages" par FredMJG : Les Jours d'avant (Karim Moussaoui), Le Rappel des oiseaux (Stéphane Batut).
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Cemetery of Splendour (Weerasethakul) Hacker (Mann) 3- A la folie (Bing) Mad Max : Fury Road (Miller) 5- Inherent Vice (Anderson) Trois souvenirs de ma jeunesse (Desplechin) 7- Comme un avion (Podalydes) La Sapienza (Green) 9- Au-delà des montagnes (Zhang-ke) Hill of Freedom (Sang-soo)
LE BOX-OFFICE :
1. Star Wars VII : Le Réveil de la Force, J.J. Abrams, 10 505 471 entrées
2. Les Minions, Kyle Balda & Pierre Coffin, 6 588 715 entrées
3. Jurassic World, Colin Trevorrow, 5 204 879 entrées
4. 007 Spectre, Sam Mendes, 4 982 985 entrées
5. Fast and furious 7, James Wan, 4 637 718 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Fatima (Philippe Faucon)
- Prix Méliès : Fatima (Philippe Faucon)
- Prix Jean Vigo : La Peur (Damien Odoul)
- César du meilleur film : Fatima (Philippe Faucon)
- Oscar du meilleur film : Birdman (Alejandro Gonzalez Inarritu)
- Festival de Venise, Lion d'or : Les Amants de Caracas (Lorenzo Vigas)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Dheepan (Jacques Audiard)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Taxi Téhéran (Jafar Panahi)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Un jour avec, un jour sans (Hong Sang-soo)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Sparrows (Runar Runarsson)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 2015 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 2015, gomes, panh, wang, moretti, miller, anderson, yonebayashi, weerasethakul, guerra, spielberg | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | Facebook | | |
10/05/2018
Sur vos écrans en 2004
EDITORIAL :
Par Vincent
L'ami Édouard nous ayant ouvert son cahier bleu pour 2003, il m'a semblé que 2004 était la bonne année pour évoquer le prolongement naturel de ce genre d'occupations qui font le cinéphile bien né avec la naissance des premiers blogs. Garder une trace, (tenter d') articuler une pensée, établir des hiérarchies, honorer nos Panthéons, partager avec l'espoir de convaincre, disputer, nous sommes tous passés par ces envies qui ont pris des formes diverses mais le plus souvent intimes, avant qu'Internet nous permette de les partager avec le plus grand nombre. Les sites posant des problèmes techniques pouvant porter sur les nerfs, c'est avec la création des plate-formes de blog au début des années 2000 (20six, Haut et fort, les Skyblogs!) que nous avons pu trouver un outil à notre mesure nous menant, telle la roue au vélo, à une expérience comme Zoom Arrière. Quand même. C'est donc fin 2004 que j'ai pour ma part créé Inisfree après une courte collaboration sur un site défunt, l'Autre cinéma. Je ne reviendrais pas sur les détails de cette aventure que j'ai raconté lors des dix ans du blog. Jusqu'ici, je tenais surtout des carnets noirs où je me contentais de lister ce que j'avais vu en salle. Ironiquement, alors qu'Inisfree devrait désormais me permettre de retrouver, comme le cahier bleu d’Édouard, mes commentaires sur les films de l'année en cours, 2004 est ma dernière année faste en terme de fréquentation avec plus d'une centaine de films dont une cinquantaine de courts métrages vus à Clermont Ferrand et Nice (où je redécouvre que j'y avais animé une table ronde sur le thème « Qu'est ce que le cinéma indépendant ?» avec Aurélia Barbet, Gilles Alvarez et Nicolas Schmerkin). La création d'une famille allait m'amener à changer mes habitudes et à modifier profondément ma façon de voir des films, comme les types de films auxquels je pourrais avoir désormais accès. Les festivals vont devenir des moment privilégiés, intenses et brefs, tandis que la séance classique va devenir de plus en plus exceptionnelle.
D'Inisfree comme cahier bleu, il reste trois évocations de films qui m'avaient séduit alors : L’Équipier de Philippe Lioret « Il a également un certain talent pour évoquer les activités professionnelles viriles façon Hawks. Ses gardiens de phare portent avec eux une façon de vivre et une certaine philosophie du "métier". Ils sont les frères des chasseurs d'Hatari !, des aviateurs de Seuls les anges ont des ailes, avec le caractère bien trempé des bretons des années 60 ! ». Le 2046 de Wong Kar-wai qui m'avait laissé perplexe à Cannes : « Tous les éléments semblaient en place, mais il manquait un déclic, un petit quelque chose d’ineffable qui donnerait cohérence et valeur à l’œuvre. Quelque chose de l’ordre de la magie qui se dégage d’In the Mood For Love. (…) il m’est soudain venu à l’esprit que la clef de 2046 pouvait justement être cela : une interrogation sur la magie du film précédent. ». Enfin un film que je n'ai jamais revu, Assassination tango de Robert Duvall : « Fidélité à la parole donnée à la fillette américaine, amour réel et envie de s'engager vis à vis de sa mère, désir d'une nouvelle histoire avec cette danseuse si belle et si fine... le film reste dans l'irrésolution jusqu'au bout, à l'image de ce personnage un peu fou, original mais attaché, comme d'autres personnages de Duvall, à une certaine forme de morale ».
Et puis une grosse déception asiatique : « Cette bouche merveilleuse est sans doute la seule bonne raison qui peut vous inciter à aller voir le dernier film hautement esthétique de Zhang Yimou, Le secret des poignards volants, où il n'y a pas de secret mais bien moins de rythme, d'humour et de ce véritable souffle d'aventure que dans, disons au hasard, L'Hirondelle d'or de King Hu. »
2004 année faste ? Quand je parcours la longue liste des sorties, je suis étonné du peu de films vus. Plus amusant, il y en a dont je ne me souviens de rien comme Cause toujours ! de Jeanne Labrune, L'isola de Costanza Quatriglio, ou Le rôle de sa vie de François Favrat. Heureusement qu'ils sont dans mon carnet pour confirmation, mais question étoiles je dois me fier à mon instinct et au fait que je ne me souviens pas que ces films m'aient déçu en particulier. Je constate que je prends plaisir à un cinéma français de bonne tenue signé Tavernier, Jeunet, Rohmer, Chabrol, Depleschin ou Guédiguian. Lioret mis à part, c'est l'année de la découverte d'un jeune cinéaste plutôt rare mais que je vais suivre avec assiduité : Gérald Hustache-Mathieu qui filme avec bonheur Sophie Quinton dans La Chatte andalouse. C'est aussi l'année où je me réconcilie avec Émir Kusturica et Kevin Costner qui reviennent chacun avec ce qu'ils savent faire de mieux. Je déplore d'être passé à côté de tout un tas de films asiatiques et, pour la première fois depuis 1981, d’avoir loupé une œuvre de Steven Spielberg à sa sortie puisque je ne vais découvrir The Terminal que deux ans plus tard en DVD. Par contre je suis en avance sur Moolaadé de Sembene Ousmane, vu à Cannes mais qui ne sortira qu'en 2005. Cannes qui reste un souvenir particulier en 2004 puisque Quentin Tarantino présidait le jury de la compétition officielle et su insuffler un esprit cinéphile bienvenu que l'on ressentait dans les séances. Ce n'est pas si fréquent. C'est ainsi l'année où je vois, lors d'une séance à Cannes Classic, La Rage du tigre de Chang Cheh en compagnie de Tsui Hark et de David Carradine venus au festival, le premier pour le jury, le second pour présenter la seconde partie de Kill Bill. La vie du cinéphile est faite de ces petits plaisirs.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 242 longs métrages (sur les 563 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.