23/03/2021
Sur vos écrans en 1934
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 86 longs métrages (sur les 619 sortis en salles) avec, pour les étoiles colorées, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à nous adresser votre propre palmarès de l'année en commentaire
(vous pouvez consulter la liste de tous les films de long métrage sortis en France en 1934 sur le site Encyclo-Ciné).
21/12/2020
Sur vos écrans en 1936
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 102 longs métrages (sur les 638 sortis en salles) avec, pour les étoiles colorées, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus
(vous pouvez consulter la liste de tous les films de long métrage sortis en France en 1936 sur le site Encyclo-Ciné)
26/10/2020
Sur vos écrans en 1937
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 93 longs métrages (sur les 602 sortis en salles) avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus
(vous pouvez consulter la liste de tous les films de long métrage sortis en France en 1937 sur le site Encyclo-Ciné)
13/12/2013
Sur vos écrans en 1961
EDITORIAL :
L’œil de Cassavetes prend le relais des mille yeux du docteur Mabuse
Par Jean-Luc L.
"Angela tu es infâme" et celle-ci de répondre, victorieuse, à Emile : "non, je suis une femme". Ce pétillant dialogue en scope et en couleur entre Jean-Claude Brialy et Anna Karina dit tout le romantisme qui parcourt notre cinéma français, à rebrousse-poil de la sinistrose et de morosité à l’œuvre dans le reste du monde. Non seulement un enfant naîtra donc après le générique final d’Une femme est une femme mais le rêve d’amour se prolongera peut-être aussi après L’année dernière à Marienbad alors que Lola sera récompensée d’avoir su attendre Michel à Nantes.
En Italie, le couple est en revanche mis à mal. Belmondo quitte ses habits d’Ernest Lubitsch, son personnage d’Une femme est une femme, pour incarner Amerigo, jeune fils de paysan désespéré qui reprendra le chemin de La Viaccia à la fin du film de Bolognini car la belle Claudia Cardinale n’aura pas voulu de lui. Amerigo aura pourtant fait mieux que le bel Antonio (Marcello Mastroianni) mis en scène par le même Bolognini l’année précédente dont l’impuissance survenait dès qu’il essayait de faire l'amour avec une femme qu'il aimait. La mise en scène du film exploite les dimensions politiques, symboliques et romanesques de cette impuissance amoureuse qui vaut pour toute la jeunesse idéaliste de Catane, obligée de se compromettre auprès du député local. C'est toute la société sicilienne qui a abandonné tout idéalisme au profit d'une vile exploitation des pulsions.
Dans Divorce à l'italienne Pietro Germi peint au vitriol les habitudes sexuelles dans un pays toujours très influencé par la morale religieuse. Rocco et ses frères laisseront Nadia (Annie Girardot) sur le carreau mais, à la fin de La Notte, Giovanni (Marcello Mastroianni) fait-il mieux en assurant Lidia (Jeanne Moreau) de son amour ? Celle-ci lui avoue qu’elle ne l'aime plus et n'éprouve plus pour lui que de la pitié. Elle déplie de son sac une lettre dactylographiée, une lettre d'amour lui gageant un amour plus fort que l'habitude. Giovanni voudrait savoir qui l’a écrite. Lidia, désabusée, lui répond que c'est lui-même autrefois. Giovanni, blessé de cet oubli de lui-même et de son amour qu'il avait crû éternel, étreint Lidia sur le sable du parc pour étouffer ses refus et son désespoir. Le jour qui se lève ne sera probablement pas une aube nouvelle pour eux. Si les lignes des bâtiments filmés avec soin par Antonioni sont droites, les pensées des hommes sont trop courbes et seul l'instinct des femmes leur permet de trouver, un peu mieux, leur chemin.
Et comme si cela ne suffisait pas, 1961 voit la sortie sur les écrans français de La soif / La Fontaine d'Arhétuse, huis-clos en mouvement, partiellement sartrien qui décrit l'impossibilité de l'harmonie dans la vie de couple, puisque les défauts des hommes et des femmes s'additionnent et s'amplifient au cours d'une interminable guerre des sexes. Bergman ne parle pourtant pas d'enfer du couple, car l'enfer de la solitude, décrite avec les personnages de Viola et Valborg est évoqué avec terreur comme un enfer bien pire encore.
Les américains continuent de s’intéresser à des histoires d’hommes, celles des Deux Cavaliers, de Spartacus, d’Elmer Gantry, le charlatan, et ceux des Bas-fonds de New York. Moins heureux car moins ironique qu'habituellement, John Huston fait preuve d’un romantisme un peu niais dans Les Désaxés quand Marilyn se bat pour l’amour des chevaux, dans une symbolique de liberté à conquérir un peu facile.
Bien plus grinçants sont leurs héros adolescents. Minnelli, vétéran d’Hollywood, décrit dans Celui par qui le scandale arrive, comment, dans une petite ville du Texas, espace rêvé pour une tragédie américaine, un adolescent trop sensible est englué dans un décor schizophrène et oppressant : d'un côté la forêt et les marais où il chasse en compagnie de son père ; de l'autre, le grenier et les souvenirs de l'enfance gardés par la mère. Une perspective sera pourtant finalement ouverte tout comme dans Shadows, premier film de Cassavetes où Davy parviendra à amadouer Lelia, déçu par le racisme de Tony. Ben, son frère de couleur, prend aussi conscience qu'il ne peut passer son temps à voler les filles et s’en va seul dans la nuit, probablement décidé à changer.
Cassavetes remet ainsi en cause les valeurs de la beat generation tout en ouvrant la voie du cinéma indépendant. En 1957, Cassavetes est un acteur en vogue à la télévision ; formé aux méthodes de l'Actor's Studio. Il est un adepte de l'improvisation qui donne ses propres cours de théâtre. Un soir, il annonce qu'il doit se rendre à l'émission de Jean Shepherd, Night people, à 1h00 du matin. Là, Cassavetes déclare qu'il est possible de faire un film totalement libre des contraintes commerciales imposées par les studios si chaque auditeur lui envoie un dollar. Le lendemain, Cassavetes reçoit 2 000 billets de 1 dollar. De retour au Variety arts studio, il annonce à ses comédiens qu'ils vont faire un film à partir de leur travail. Durant quatre mois, Cassavetes tourne des scènes sans méthode "Je croyais dit-il tenir un outil magique pour filmer des impressions ; ce que sont les gens plutôt que leur vie intérieure". Le film, tourné en 16mm, dure une heure… et est un grave échec lors de sa première au Paris Theater. "La salle était comble mais, rapidement, toutes les personnes sont parties sauf un critique, un ami qui a trouvé le film merveilleux". Cet ami c'est probablement Jonas Mekas qui, comme le raconte Dominique Noguez, proclamera triomphalement dans Film Culture que les cinéastes de la nouvelle génération pouvaient désormais faire leurs films eux-mêmes. Après l'échec de la première qui semblait irréparable, le producteur Papatakis prête néanmoins 2 000 dollars et des amis encore 13 000 dollars pour continuer et permettre 10 jours de tournage supplémentaires. "La première version a été montrée à des cinéphiles qui l'ont trouvé merveilleuse et le bruit a couru que la seconde version était plus commerciale. Mais je préfère les 10 jours du nouveau tournage aux quatre mois de tournage improvisé" dira Cassavetes qui présentera cette seconde version, gonflée en 35 mm, dans les festivals et les salles du monde entier.
Cette modernité c’est aussi ce que recherche Fritz Lang dans ce que l’on ne sait pas encore être son dernier film. Le diabolique docteur Mabuse utilise des moyens modernes de vidéo surveillance pour espionner ses victimes. Le titre original "Les mille yeux du Dr Mabuse" est plus significatif que le titre français mais le propos politique sur l'ère de l'audiovisuel triomphant et sur les nouvelles formes technologiques de l'emprise du Mal rivalise mal avec la sombre atmosphère de montée du nazisme des deux précédents opus. Ainsi, peur contre peur, l’équipe de Zoom arrière lui préfère encore aujourd’hui Le Masque du démon de Mario Bava… sous estimant sans doute le regard terrible Edgard Morin dans Chronique d’un été que Jean Rouch égaie pourtant d’un épisode à Saint-Tropez.
France-USA-Italie, c’est encore le trio de tête de la cinéphilie mondiale car l’Asie se rapproche encore bien trop lentement. Il a fallu six ans pour que le beau film d’aventures de Mizoguchi, Le Héros sacrilège, nous parvienne. Mais que dire des films de Kurosawa dont ne sort sur les écrans français de 1961 que Chien enragé qui date de 1949. Yojimbo / Le Garde du corps sort immédiatement dès 1961 aux USA mais mettra des années à sortir en France tout comme Dernier caprice de Ozu.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 124 longs métrages (sur les 413 sortis en salles) et 1 court, avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Antoine | Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Jocelyn | Ludovic | Vincent | |
Rocco et ses frères (Visconti) | *** | **** | ** | **** | **** | *** | *** | **** | ||
Lola (Demy) | **** | *** | **** | *** | *** | *** | **** | |||
Les Bas-Fonds new-yorkais (Fuller) | *** | **** | *** | **** | **** | |||||
Les Désaxés (Huston) | *** | ** | *** | **** | **** | * | **** | **** | ||
Shadows (Cassavetes) | *** | ** | **** | **** | *** | *** | *** | |||
Le Port de la drogue (Fuller) | *** | *** | **** | *** | ** | **** | *** | *** | *** | |
Le Chien enragé (Kurosawa) | **** | *** | ** | ** | *** | **** | ** | **** | ||
Le Masque du démon (Bava) | *** | ** | *** | *** | **** | *** | *** | **** | ||
Le Diabolique Docteur Mabuse (Lang) | *** | *** | *** | *** | *** | ** | *** | *** | ||
Le Héros sacrilège (Mizoguchi) | *** | *** | *** | *** | ** | |||||
L'Année dernière à Marienbad (Resnais) | ** | ° | *** | **** | *** | **** | *** | |||
Les Deux Cavaliers (Ford) | *** | **** | *** | *** | ** | ** | *** | *** | ||
Spartacus (Kubrick) | * | *** | **** | ** | ** | **** | ** | *** | ** | **** |
Elmer Gantry, le charlatan (Brooks) | *** | **** | *** | *** | ** | *** | ** | |||
Mère Jeanne des Anges (Kawalerowicz) | ** | **** | **** | |||||||
La Fontaine d'Aréthuse / La Soif (Bergman) | ** | *** | *** | **** | ||||||
Le Dingue du palace (Lewis) | *** | *** | *** | *** | ||||||
Le Testament du docteur Cordelier (Renoir) | ** | **** | * | ** | *** | **** | *** | |||
Celui par qui le scandale arrive (Minnelli) | *** | **** | ** | *** | *** | * | *** | |||
La Grande Pagaille (Comencini) | *** | **** | *** | * | *** | |||||
La Vengeance aux deux visages (Brando) | *** | *** | **** | *** | * | |||||
Le Bel Antonio (Bolognini) | ** | **** | ** | *** | *** | |||||
Une femme est une femme (Godard) | **** | * | ** | ** | ** | ** | *** | *** | ||
La Nuit (Antonioni) | *** | ** | ° | *** | *** | *** | *** | **** | ** | |
Les Criminels (Losey) | *** | *** | ** | *** | ||||||
Les Cent Un Dalmatiens (Disney) | *** | ** | * | **** | * | *** | ||||
Léon Morin, prêtre (Melville) | ** | ** | **** | ** | ** | ** | ** | ** | ||
Les Garçons (Bolognini) | ** | ** | ** | *** | *** | |||||
Exodus (Preminger) | *** | *** | ** | ** | ||||||
La Ruée vers l'ouest (A. Mann) | ** | ** | *** | |||||||
Cendrillon aux grands pieds (Tashlin) | ** | *** | *** | |||||||
La Jeune Fille (Buñuel) | **** | ** | ** | |||||||
Samedi soir, dimanche matin (Reisz) | ** | *** | *** | |||||||
Ailleurs l'herbe est plus verte (Donen) | *** | *** | ||||||||
L'Ile nue (Shindo) | **** | ** | ||||||||
Un taxi pour Tobrouk (La Patellière) | * | * | *** | *** | *** | |||||
Paris nous appartient (Rivette) | *** | ° | ** | *** | ** | |||||
La Machine à explorer le temps (Pal) | ** | ** | *** | ** | ** | |||||
Les Sept Mercenaires (Sturges) | ** | *** | * | ** | ** | ** | ** | ** | * | |
El cochecito (Ferreri) | *** | ** | ** | |||||||
La Nuit du loup-garou (Fisher) | * | *** | *** | |||||||
Pleins Feux sur l'assassin (Franju) | ** | * | ** | ** | ** | *** | ||||
Le Cid (A. Mann) | *** | * | * | * | **** | |||||
L'Enquête de l'inspecteur Morgan (Losey) | ** | *** | ||||||||
Le Grand Sam (Hathaway) | * | ** | ** | *** | ||||||
L'Homme à la peau de serpent (Lumet) | * | * | ** | *** | * | ** | ** | |||
Les Canons de Navarone (Lee-Thompson) | * | ** | * | * | ** | |||||
Bellissima (Visconti) | * | *** | ** | * | ** | |||||
La Viaccia (Bolognini) | ** | * | * | ** | *** | |||||
Jugement à Nuremberg (Kramer) | * | ** | *** | |||||||
L'Inconnu de Las Vegas (Milestone) | ** | ** | ** | |||||||
Les Mains d'Orlac (Gréville) | ** | *** | * | |||||||
Critique de la séparation (Debord, cm) | *** | |||||||||
La Lettre inachevée (Kalatozov) | *** | |||||||||
La Reine des barbares (Grieco) | *** | |||||||||
La Victime (Dearden) | *** | |||||||||
Le Bossu de Rome (Lizzani) | *** | |||||||||
Le Cheval qui pleure (Donskoï) | *** | |||||||||
Le Cirque des horreurs (Hayers) | *** | |||||||||
Esther et le roi (Walsh) | ** | * | ** | ** | ||||||
Le Capitaine Fracasse (Gaspard-Huit) | * | ** | ** | ** | ||||||
Le Président (Verneuil) | ° | * | *** | ** | ** | |||||
L'Œil du diable (Bergman) | ** | ** | ||||||||
La Dame au petit chien (Kheifitz) | ** | ** | ||||||||
La Mort de Belle (Molinaro) | ** | ** | ||||||||
La Proie pour l'ombre (Astruc) | *** | * | ||||||||
Les Adolescentes (Lattuada) | * | *** | ||||||||
Le Colosse de Rhodes (Leone) | * | * | ° | ** | ** | *** | ||||
Chronique d'un été (Rouch) | ° | *** | ** | |||||||
Kapo (Pontecorvo) | * | * | *** | |||||||
Les Godelureaux (Chabrol) | ** | ** | * | |||||||
La Belle Américaine (Dhéry) | ° | * | ** | *** | ||||||
La Ciociara (De Sica) | * | * | ** | ** | ||||||
Le Cave se rebiffe (Grangier) | ** | * | ** | * | ||||||
Les Trois Mousquetaires (Borderie) | * | * | * | ** | ** | |||||
Le Miracle des loups (Hunebelle) | * | * | ** | |||||||
Le Monocle noir (Lautner) | ° | ** | ** | |||||||
Un nommé La Rocca (Becker) | ° | ** | ** | |||||||
Ce soir ou jamais (Deville) | ** | * | ||||||||
Cendrillon (Rou & Zakharov) | * | |||||||||
L'Homme aux cent visages (Risi) | * | ** | ||||||||
Le Voleur de Bagdad (Vailati & Lubin) | *** | ° | ||||||||
Quelle joie de vivre ! (Clément) | ** | * | ||||||||
Gorgo (Lourié) | ** | |||||||||
L'Esclave de Rome (Grieco) | ** | |||||||||
La Fille aux yeux d'or (Albicocco) | ** | |||||||||
La Guerre de Troie (Ferroni) | ** | |||||||||
La Révolte des poupées (Gordon) | ** | |||||||||
La Vénus au vison (D. Mann) | ** | |||||||||
Le Géant de Thessalie (Freda) | ** | |||||||||
Le Masque (Wilbur) | ** | |||||||||
Le Monde de Suzie Wong (Quine) | ** | |||||||||
Les Mongols (De Toth, Savona & Freda) | ** | |||||||||
Les Pièges de Broadway (Mulligan) | ** | |||||||||
Les Rôdeurs de la plaine (Siegel) | ** | |||||||||
Les Vierges de Rome (Cottafavi & Bragaglia) | ** | |||||||||
Tarzan le magnifique (Day) | ** | |||||||||
Le Comte de Monte-Cristo (Autant-Lara) | * | * | ||||||||
Le Farceur (De Broca) | * | * | ||||||||
Aimez-vous Brahms ? (Litvak) | * | ° | * | |||||||
Tout l'or du monde (Clair) | ° | ° | ** | |||||||
Amours célèbres (Boisrond) | * | |||||||||
L'Atlantide (Ulmer & Masini) | * | |||||||||
L'Attaque des soucoupes volantes (Ishii) | * | |||||||||
La Menace (Oury) | * | |||||||||
La Morte-Saison des amours (Kast) | * | |||||||||
La Pyramide humaine (Rouch) | * | |||||||||
La Révolte des esclaves (Malasomma) | * | |||||||||
Le Jeu de la vérité (Hossein) | * | |||||||||
Le Rendez-Vous de septembre (Mulligan) | * | |||||||||
Les Menteurs (Gréville) | * | |||||||||
Les Robinsons des mers du Sud (Annakin) | * | |||||||||
Sanctuaire (Richardson) | * | |||||||||
Tintin et le mystère de la Toison d'Or (Vierne) | ° | ° | ° | * | * | |||||
La Princesse de Clèves (Delannoy) | ° | * | ||||||||
Le Triomphe de Michel Strogoff (Tourjansky) | ° | * | ||||||||
Don Camillo Monseigneur ! (Gallone) | ° | ° | ° | ° | ||||||
La Famille Fenouillard (Robert) | ° | |||||||||
La Reine des Amazones (Sala) | ° | |||||||||
Les Evadés de la nuit (Rossellini) | ° | |||||||||
Les Lions sont lâchés (Verneuil) | ° | |||||||||
Parlez-moi d'amour (Simonelli) | ° | |||||||||
Thésée et le Minotaure (Amadio) | ° | |||||||||
Tire-au-flanc 62 (Givray & Truffaut) | ° | |||||||||
Une aussi longue absence (Colpi) | ° | |||||||||
Antoine | Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Jocelyn | Ludovic | Vincent |
Et ceux que l'on attendra encore longtemps sur nos écrans :
Antoine | Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Jocelyn | Ludovic | Vincent | |
Yojimbo / Le Garde du corps (Kurosawa) | *** | *** | * | *** | *** | *** | *** | **** | *** | |
Dernier caprice (Ozu) | *** | ** | *** | *** | ||||||
Comme une femme et comme une épouse (Naruse) | *** | ** | ||||||||
Trois filles (S. Ray) | *** |
Rémi :
**** : Les Désaxés / Shadows / Le Héros sacrilège / L'Année dernière à Marienbad / Une femme est une femme / Dernier caprice
*** : La Ruée vers l'Ouest / Paris nous appartient / Les Canons de Navarone
** : Le Masque du démon / La Nuit / Un taxi pour Tobrouk / Les Sept Mercenaires
° : Don Camillo Monseigneur !
Timothée :
*** : Lola / Shadows / Le Port de la drogue / Le Diabolique Docteur Mabuse / Spartacus
** : Celui par qui le scandale arrive / La Nuit / Une femme est une femme / Léon Morin, prêtre / Les Sept Mercenaires
* : Don Camillo Monseigneur !
Nolan :
*** : Le Port de la drogue / Le Chien enragé / Les Cent Un Dalmatiens
** : Les Canons de Navarone / Cendrillon
* : Don Camillo Monseigneur !
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Mister Arkadin :
**** : Elmer Gantry, le charlatan (9) ; Rocco et ses frères (8)
*** : Le Port de la drogue (8) ; Le Diabolique Docteur Mabuse (8) ; La Nuit (8) ; Shadows (7) ; La Vengeance aux deux visages (7)
** : Le Président (6) ; Spartacus (6) ; Les Désaxés (6) ; Lola (6) ; Celui par qui le scandale arrive (6) ; Un taxi pour Tobrouk (6) ; Le cave se rebiffe (6) ; Le Sept Mercenaires (6) ; Une femme est une femme (5) ; Le Chien enragé (5) ; Le Masque du démon (5) ; Le Grand Sam (5) ; Bellissima (5) ; La Ruée vers l’ouest (5) ; Quelle joie de vivre ! (5)
* : La Belle Américaine (4) ; Les Canons de Navarone (4) ; Tout l’or du monde (3)
o : Le Testament du docteur Cordelier (2) ; Tintin et le mystère de la Toison d’Or (2)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : La Machine à explorer le temps ; La Viaccia ; Les Trois Mousquetaires ; Les Evadés de la nuit
Frédéric :
1- Le Port de la drogue, 2- Une femme est une femme, 3- Lola, 4- La Nuit, 5- Le Diabolique Docteur Mabuse, 6- La Pyramide humaine, 7- Paris nous appartient, 8- Les Deux Cavaliers, 9- Les Godelureaux, 10-Le Testament du Docteur Cordelier
Oriane :
**** : Chien enragé / Le Diabolique Docteur Mabuse / Chronique d'un été
*** : Rocco et ses frères / Le Port de la drogue / Une Femme est une Femme
** : Spartacus / Le Testament du Docteur Cordelier / Leon Morin, prêtre / L'Homme aux 100 visages
* : Les 101 Dalmatiens
Un simple amateur :
1- L'Ile nue (Shindo) 2- Rocco et ses frères (Visconti) 3- L'année dernière à Marienbad (Resnais) 4- Le port de la drogue (Fuller) 5- Les bas-fonds new-yorkais (Fuller) 6- Lola (Demy) 7- Shadows (Cassavetes) 8- Elmer Gantry, le charlatan (Brooks) 9- La Vengeance aux deux visages (Brando) 10-Le Chien enragé (Kurosawa)
LE BOX-OFFICE :
1. Les Cent Un Dalmatiens, C.Geronimi, W.Reitherman & H.Luske, 14 677 042 entrées
2. Les Canons de Navarone, Jack Lee Thompson, 10 181 324 entrées
3. Les Sept Mercenaires, John Sturges, 7 036 592 entrées
4. Un taxi pour Tobrouk, Denys de La Patellière, 4 944 008 entrées
5. Spartacus, Stanley Kubrick, 4 526 086 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Un cœur gros comme ça (François Reichenbach)
- Prix Méliès : L'Année dernière à Marienbad (Alain Resnais)
- Grand prix du cinéma français : Un taxi pour Tobrouk (Denys de La Patellière)
- Oscar du meilleur film : La Garçonnière (Billy Wilder)
- Festival de Venise, Lion d'or : L'Année dernière à Marienbad (Alain Resnais)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Une aussi longue absence (Henri Colpi) & Viridiana (Luis Buñuel), sortie prévue en 1962
- Festival de Berlin, Ours d'or : La Nuit (Michelangelo Antonioni)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Feux dans la plaine (Kon Ichikawa)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : La Vengeance aux deux visages (Marlon Brando)
REFERENDUMS :
1) Classement des dix meilleurs films de 1961 pour les Cahiers du Cinéma :
1. Lola (Jacques Demy), 2. Une femme est une femme (Jean-Luc Godard), 3. Paris nous appartient (Jacques Rivette), 4. Rocco et ses frères (Luchino Visconti), 5. Le Héros sacrilège (Kenji Mizoguchi), 6. Le Cheval qui pleure (Mark Donskoï), 7. La Nuit (Michelangelo Antonioni), 8. L'Année dernière à Marienbad (Alain Resnais), 9. Elmer Gantry, le charlatan (Richard Brooks), 10. Les Deux Cavaliers (John Ford)
2) L'année 61 vue par Positif ("Dix ans de cinéma", n°50-51-52, mars 1963) :
" - C'était l'année... dernière à Marienbad, d'Alain Resnais
- C'est aussi l'année du peplum, avec Les Vierges de Rome (Vittorio Cottafavi & Ludovico Bragaglia), La Reine des Amazones (Vittorio Sala), Le Géant de Thessalie (Riccardo Freda), Le Colosse de Rhodes (Sergio Leone), La Charge de Syracuse (Pietro Francisci)
- L'aréopage :
Michelangelo Antonioni, La Nuit / Mario Bava, Le Masque du démon / Richard Brooks, Elmer Gantry, le charlatan / Luis Buñuel, La Jeune Fille / Mark Donskoï, Le Cheval qui pleure / Henry Hathaway, Le Grand Sam / John Huston, Les Désaxés / Pierre Kast, La Morte-saison des amours / Jerzy Kawalerowicz, Mère Jeanne des Anges / Stanley Kramer, Jugement à Nuremberg / Stanley Kubrick, Spartacus / Fritz Lang, Le Diabolique Docteur Mabuse / Alberto Lattuada, Les Adolescentes / Anthony Mann, Le Cid / Luchino Visconti, Rocco et ses frères"
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1961 sur le site Encyclo-Ciné)
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10/11/2013
Sur vos écrans en 1960
EDITORIAL :
Par le Dr. Orlof
L’homme au volant est jeune et se dirige vers Paris. Il vient de voler la voiture qu’il conduit. Dans l’habitacle, il soliloque, fredonne, hésite à prendre des autostoppeuses puis se ravise ("après tout, elles sont trop moches"), râle et soudain regarde le public dans les yeux et déclare : "si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la campagne, allez vous faire foutre !"
Au-delà de la provocation, cette première séquence d’A bout de souffle illustre parfaitement l’état d’esprit de cette "nouvelle vague" qui déferle actuellement sur le cinéma français. Avec son premier long-métrage, Jean-Luc Godard fait voler en éclats les codes de la grammaire cinématographique et signe une œuvre insolente et d’une fraicheur inouïe. Quant à cette adresse aux spectateurs (impensable dans le cadre du cinéma traditionnel), elle fait également figure de manifeste du jeune cinéma français. Une sorte de déclaration de guerre contre ce cinéma "de qualité" vilipendé par Truffaut : plutôt que de filmer des histoires vieillottes en studio, il s’agira désormais de sortir dans la rue, de montrer la mer, la campagne, la montagne mais également les cafés, les copains, les rues de Paris. Bref, tenter de saisir l’air du temps et la fugacité de l’instant présent.
Si François Truffaut s’éloigne de la dimension autobiographique qui fit le succès de ses 400 coups, son deuxième long-métrage Tirez sur le pianiste conserve un style, un rythme qui ont séduit notre équipe. Claude Chabrol signe déjà son quatrième long-métrage et nous offre avec Les Bonnes femmes une œuvre acerbe et cruelle parfaitement maitrisée.
En revanche, si deux anciennes plumes des Cahiers du cinéma sont passées cette année à la réalisation, leurs œuvres ont moins convaincu, qu’il s’agisse de Pierre Kast qui signe pourtant avec Le Bel âge une œuvre élégante et littéraire ou de Jacques Doniol-Valcroze dont le film L’Eau à la bouche ne restera dans les mémoires que pour la chanson titre écrite par Serge Gainsbourg.
Même si elle prend un visage un peu différent, cette modernité incarnée par la "Nouvelle Vague" française semble gagner des pays voisins. Deux films italiens marquants l’ont prouvé cette année. Si votre serviteur ne partage pas totalement l’enthousiasme de l’équipe pour L’Avventura de Michelangelo Antonioni (film sifflé à Cannes cette année), ce film pétri d’angoisses existentielles marque indubitablement une nouvelle étape dans la modernité cinématographique. Avec La Dolce vita (célébré à Cannes par la Palme d’or), Fellini signe son film le plus abouti, le plus ample et nous offre un panorama assez stupéfiant des mœurs de l’Italie d’aujourd’hui.
L’année 1960 confirme également l’émergence d’une autre "nouvelle vague", beaucoup moins médiatisée, celle de l’épouvante britannique. Depuis quelques années, les studios de la Hammer nous proposent des relectures passionnantes des grands mythes du fantastique jadis illustrés par les studios Universal. Les Maitresses de Dracula prouve une fois de plus le talent du cinéaste Terence Fisher et le renouveau d’un genre qui méritait bien cet apport de sang frais. Toujours en Angleterre, les producteurs Robert Baker et Monty Berman nous ont permis la découverte de Jack l’éventreur et surtout de ce petit chef-d’œuvre de John Gilling intitulé L’Impasse aux violences, nouveau fleuron de ce cinéma d’épouvante mettant en scène des "résurrectionnistes" et jouant sur des atmosphères macabres et oppressantes.
Même si c’est un film un peu à part, Le Voyeur de Michael Powell, fort apprécié par notre équipe, pourrait marquer une sorte de quintessence de cette "horreur à l’anglaise" : un goût prononcé pour un érotisme morbide, une maitrise parfaite des codes de l’angoisse, une exploration sans limite des zones d’ombre de l’âme humaine. Mais ce qui distingue le film de Powell, c’est sans doute cette réflexion sur la nature même du cinéma qu’il propose puisque son héros est à la fois le metteur en scène démiurge "abusant" de ses modèles et le spectateur lui-même qui jouit de la mort des personnages sacrifiés. De ce point de vue, l’œuvre est vertigineuse.
Là encore, ce goût du fantastique et de l’épouvante semble se propager aux pays voisins. Michel Simon a tourné cette année dans un très curieux film allemand signé Victor Trivas : La Femme nue et Satan où l’on retrouve ce mélange de fantastique et d’érotisme. Même la très cartésienne France ne fut pas en reste cette année. Si Le Testament d’Orphée prolonge les expérimentations poétiques et merveilleuses de Jean Cocteau avec un résultat qui divise notre équipe, Georges Franju a obtenu tous les suffrages avec son merveilleux Les Yeux sans visage, exemple unique d’un fantastique français jouant avant tout sur la suggestion et la poésie mystérieuse du Réel.
Pour conclure, c’est le maître du suspense Alfred Hitchcock qui s’invite une fois de plus au sommet de nos films préférés et qui signe avec Psychose une œuvre qui relève autant du thriller que de l’épouvante pure. Gageons que plus personne ne pourra désormais prendre une douche sans avoir en tête les images de Janet Leigh assassinées ni celles de la fin du film. Mais chut ! Laissons aux heureux spectateurs qui ne l’auraient pas encore vu le plaisir d’avoir leurs plus beaux frissons d’une année qui n’en fut pourtant pas avare…
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 114 longs métrages (sur les 451 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Jocelyn | Ludovic | Rémi | Vincent | |
Psychose (Hitchcock) | *** | *** | **** | **** | **** | *** | **** | *** | **** | **** |
A bout de souffle (Godard) | **** | ** | **** | **** | **** | **** | **** | *** | **** | **** |
Les Contrebandiers de Moonfleet (Lang) | **** | **** | ** | **** | **** | **** | *** | **** | **** | |
L'Intendant Sansho (Mizoguchi) | **** | **** | *** | *** | *** | **** | **** | |||
Le Voyeur (Powell) | **** | ** | *** | **** | **** | ** | **** | **** | **** | **** |
Les Yeux sans visage (Franju) | **** | ** | *** | **** | **** | ** | **** | **** | **** | **** |
Le Trou (Becker) | **** | **** | **** | **** | ** | *** | **** | *** | ||
La Dolce vita (Fellini) | *** | * | *** | **** | **** | **** | **** | **** | ||
L'Avventura (Antonioni) | *** | *** | ** | **** | **** | **** | **** | **** | ||
La Garçonnière (Wilder) | ** | **** | *** | *** | *** | **** | *** | ** | **** | **** |
Traquenard (N. Ray) | **** | ** | *** | *** | *** | *** | **** | **** | ||
La Complainte du sentier (S. Ray) | **** | *** | *** | *** | *** | **** | ||||
Tirez sur le pianiste (Truffaut) | **** | *** | *** | *** | *** | *** | **** | ** | *** | *** |
Soudain l'été dernier (Mankiewicz) | *** | ** | **** | **** | **** | *** | ** | *** | **** | ** |
L'Aventurier du Rio Grande (Parrish) | ** | **** | **** | *** | ||||||
Le Sergent noir (Ford) | **** | ** | **** | * | **** | *** | ||||
La Source (Bergman) | *** | ** | *** | **** | * | *** | *** | **** | ||
L'Impasse des violences (Gilling) | *** | **** | *** | |||||||
Temps sans pitié (Losey) | *** | *** | *** | *** | ||||||
La Ballade du soldat (Tchoukhraï) | * | *** | **** | **** | ||||||
Le Coup de l'escalier (Wise) | *** | **** | ||||||||
Le Vent de la plaine (Huston) | ** | *** | *** | ** | *** | *** | ||||
Les Bonnes Femmes (Chabrol) | *** | **** | *** | ** | ** | |||||
Les Maîtresses de Dracula (Fisher) | ** | **** | ** | ** | *** | *** | ||||
Le Testament d'Orphée (Cocteau) | *** | ° | *** | ** | *** | ** | *** | *** | *** | |
La Chute d'un caïd (Boetticher) | *** | *** | *** | |||||||
Les Corps sauvages (Richardson) | *** | *** | *** | |||||||
Plein Soleil (Clément) | ** | *** | ** | ** | *** | * | *** | *** | ||
Nazarin (Buñuel) | *** | ** | *** | ** | *** | |||||
Classe tous risques (Sautet) | ** | ** | ** | ** | ** | ** | *** | *** | *** | |
Opération jupons (Edwards) | ** | *** | ** | ** | ** | *** | ||||
Alamo (Wayne) | ** | *** | ** | ** | * | ** | **** | |||
La Grande Guerre (Monicelli) | *** | *** | * | *** | ** | |||||
Les Etrangleurs de Bombay (Fisher) | *** | *** | ||||||||
Le Pont (Wicki) | **** | |||||||||
Ben Hur (Wyler) | ** | * | ** | ** | ** | * | *** | **** | ** | |
La Fièvre monte à El Pao (Buñuel) | ** | ** | ** | ** | ** | ** | ** | |||
La Dame sans camélias (Antonioni) | ** | *** | ** | |||||||
Les Légions de Cléopâtre (Cottafavi) | ** | *** | ** | |||||||
Le Milliardaire (Cukor) | * | ** | * | ** | *** | *** | ||||
Voyage au centre de la terre (Levin) | ** | ** | ** | ** | ** | |||||
Un numéro du tonnerre (Minnelli) | *** | ° | ** | ** | *** | |||||
Kismet (Minnelli) | *** | ** | ||||||||
Sur le Bowery (Rogosin) | *** | ** | ||||||||
Les Liaisons secrètes (Quine) | ** | *** | ||||||||
Zazie dans le métro (Malle) | ** | ** | ** | ** | ** | ** | * | ** | ** | |
Le Rock du bagne (Thorpe) | * | ** | ** | ** | ** | ** | * | |||
La Nuit de tous les mystères (Castle) | * | *** | ** | |||||||
La Proie des vautours (Sturges) | ** | * | *** | |||||||
La Souris qui rugissait (Arnold) | ** | ** | ** | |||||||
Les Dents du diable (N. Ray) | * | *** | ** | |||||||
Donnez-lui une chance (Donen) | *** | |||||||||
Le Poème de la mer (Dovjenko & Solnsteva) | *** | |||||||||
Ils n'ont que vingt ans (Daves) | *** | |||||||||
La Plus Grande Aventure de Tarzan (Guillermin) | *** | |||||||||
Le Bourreau du Nevada (Curtiz) | ** | |||||||||
Milliardaire de cinq sous (Shavelson) | *** | |||||||||
Ordres secrets aux espions nazis (Fuller) | *** | |||||||||
Amants et fils (Cardiff) | *** | |||||||||
Un couple (Mocky) | *** | |||||||||
Le Bel Age (Kast) | ** | * | ** | ** | ||||||
Le Capitan (Hunebelle) | * | * | ** | ** | ** | |||||
Come Back Africa (Rogosin) | ** | ** | ||||||||
Les Derniers Jours de Pompéi (Bonnard) | ** | ** | ||||||||
Normandie-Niémen (Dréville) | ** | ** | ||||||||
L'Enclos (Gatti) | ** | ** | ||||||||
La Vérité (Clouzot) | ° | * | *** | * | ** | ** | ||||
Les Jeux de l'amour (De Broca) | * | ** | ** | |||||||
Austerlitz (Gance) | * | * | ** | ** | ||||||
La Bataille de Marathon (Vailati & Tourneur) | ** | ** | * | * | ||||||
Crésus (Giono) | ° | ** | * | ** | ||||||
La Vengeance d'Hercule (Cottafavi) | ** | * | ** | ° | ||||||
Jamais le dimanche (Dassin) | ° | ** | ** | |||||||
Moderato Cantabile (Brook) | * | ** | * | |||||||
Terrain vague (Carné) | * | * | ** | |||||||
Le Monde perdu (Allen) | ** | |||||||||
Le Scorpion noir (Ludwig) | ** | |||||||||
Bagarres au King Creole (Curtiz) | ** | |||||||||
Carthage en flammes (Gallone) | ** | |||||||||
Escorte pour l'Oregon (Lyon) | ** | |||||||||
Etoiles (Wolf) | ** | |||||||||
Jack l'Eventreur (Baker) | ** | |||||||||
La Femme nue et Satan (Trivas) | ** | |||||||||
La Police fédérale enquête (Le Roy) | ** | |||||||||
Le Monstre immortel (Freda) | ** | |||||||||
Les Seins de glace (Siodmak) | ** | |||||||||
Les Sept Voleurs (Hathaway) | ** | |||||||||
Tarzan l'homme-singe (Newman) | ** | |||||||||
Tout commença par un baiser (Marshall) | ** | |||||||||
L'Affaire d'une nuit (Verneuil) | ** | |||||||||
Les Distractions (Dupont) | ** | |||||||||
Les Voyages de Gulliver (Sher) | ** | |||||||||
Les Vieux de la vieille (Grangier) | ° | ** | * | * | ||||||
La Diablesse en collant rose (Cukor) | ** | ° | * | |||||||
Le Sang du vampire (Cass) | * | * | ||||||||
Cargaison dangereuse (Anderson) | * | * | ||||||||
Et mourir de plaisir (Vadim) | ° | * | * | |||||||
Louis II de Bavière (Käutner) | * | |||||||||
Cinq Femmes marquées (Ritt) | * | |||||||||
Coulez le Bismarck ! (Gilbert) | * | |||||||||
L'Eau à la bouche (Doniol-Valcroze) | * | |||||||||
Le Dialogue des carmélites (Agostini) | * | |||||||||
Le Géant du grand Nord (Douglas) | * | |||||||||
Quai du Point-du-Jour (Faurez) | * | |||||||||
Tiens bon la barre matelot (Taurog) | * | |||||||||
Le Bal des adieux (Vidor & Cukor) | * | |||||||||
Fortunat (Joffé) | ° | ° | * | |||||||
Le Baron de l'écluse (Delannoy) | ° | ° | ||||||||
L'Homme au bandeau noir (Miner) | ° | |||||||||
Katia (Siodmak) | ° | |||||||||
La Chatte sort ses griffes (Decoin) | ° | |||||||||
Comment qu'elle est (Borderie) | ° | |||||||||
Le Bois des Amants (Autant-Lara) | ° | |||||||||
Le Passage du Rhin (Cayatte) | ° | |||||||||
Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Jocelyn | Ludovic | Rémi | Vincent |
Et ceux que l'on attendra encore longtemps sur nos écrans :
Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Jocelyn | Ludovic | Rémi | Vincent | |
La Déesse (S. Ray) | **** | **** | ** | **** | **** | |||||
Fin d'automne (Ozu) | **** | *** | *** | *** | *** | *** | *** | *** | ||
Contes cruels de la jeunesse (Oshima) | *** | *** | *** | ** | **** | *** | *** | |||
La Servante (Kim) | ** | *** | **** | |||||||
Nuit et brouillard du Japon (Oshima) | *** | ** | *** | *** | ||||||
Quand une femme monte l'escalier (Naruse) | **** | |||||||||
L'Enterrement du soleil (Oshima) | *** | ** | ** | |||||||
L'Etoile cachée (Ghatak) | **** | ° | ** | |||||||
Courant du soir (Naruse) | *** | |||||||||
Un dur de 1900 (Torre Nilsson) | ** | |||||||||
Le sang séché (Yoshida) | ** | |||||||||
Bon à rien (Yoshida) | ** |
Timothée :
**** : Psychose / A bout de souffle / L'Intendant Sansho / La Garçonnière
*** : Les Contrebandiers de Moonfleet / Les Yeux sans visage / La Dolce vita / Tirez sur le pianiste / Le Testament d'Orphée
** : Soudain l'été dernier / Les Bonnes Femmes / Opération Jupons / Ben Hur
* : L'Avventura
Antoine :
**** : Psychose / Les Contrebandiers de Moonfleet / L'Avventura
*** : A bout de souffle / L'Intendant Sansho / La Dolce vita / Traquenard / Tirez sur le pianiste / Plein soleil
** : La Garçonnière
* : Ben Hur
Nolan :
**** : Psychose
*** : A bout de souffle / La Dolce vita / L'Avventura
** : Tirez sur le pianiste / Plein soleil / Classe tous risques
* : Zazie dans le métro / Le Monde perdu
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Mister Arkadin :
**** : Psychose (9) ; Moonfleet (8)
*** : Le Trou (8) ; Classe tous risques (7) ; Donnez-lui une chance (7) ; Traquenard (7) ; Le Voyeur (7) ; A bout de souffle (7) ; Soudain l’été dernier (7)
** : Alamo (6) ; Tirez sur le pianiste (6) ; Les Yeux sans visage (6) ; La Garçonnière (6) ; Terrain vague (6) ; La Vérité (6) ; Le Capitan (5) ; Fortunat (5) ; Les Vieux de la vieille (5) ; Ben-Hur (5)
* : Le Milliardaire (4) ; Le Baron de l’écluse (4) ; Les Bonnes Femmes (3)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : La Dolce Vita ; Les Liaisons secrètes ; Zazie dans le métro
Frédéric :
1- Les Contrebandiers de Moonfleet, 2- L'Intendant Sansho, 3- Traquenard, 4- Psychose, 5- Les Bonnes Femmes, 6- L'Avventura, 7- La Dolce Vita, 8- A bout de souffle, 9- Les Yeux sans visage, 10- Tirez sur le pianiste
Oriane :
**** : A Bout de souffle / La Dolce Vita / Fin d'automne
*** : Psychose / Les Yeux sans visage / Tirez sur le pianiste / Soudain l'été dernier / La Servante
** : Le Voyeur / Ben Hur
Un simple amateur :
1- La Complainte du sentier (S. Ray) 2- La Source (Bergman) 3- L'Intendant Sansho (Mizoguchi) 4- L'Avventura (Antonioni) 5- A bout de souffle (Godard) 6- Psychose (Hitchcock) 7- La garçonnière (Wilder) 8- La dolce vita (Fellini) 9- Les Contrebandiers de Moonfleet (Lang) 10- Les yeux sans visage (Franju)
LE BOX-OFFICE :
1. Ben Hur, William Wyler, 13 843 114 entrées
2. Le Bossu, André Hunebelle, 5 844 174 entrées
3. La Vérité, Henri-Georges Clouzot, 5 692 025 entrées
4. Le Capitan, André Hunebelle, 4 877 547 entrées
5. Le Passage du Rhin, André Cayatte, 4 658 939 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Une aussi longue absence (Henri Colpi), sortie prévue en 1961
- Prix Méliès : Le Trou (Jacques Becker) & A bout de souffle (Jean-Luc Godard)
- Grand prix du cinéma français : La Vérité (Henri-Georges Clouzot)
- Oscar du meilleur film : Ben Hur (William Wyler)
- Festival de Venise, Lion d'or : Le Passage du Rhin (André Cayatte)
- Festival de Cannes, Palme d'or : La Dolce vita (Federico Fellini)
- Festival de Berlin, Ours d'or : El Lazarillo de Tormes (César Ardavin)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Le Bel Antonio (Mauro Bolognini), sortie prévue en 1961
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Romeo, Juliet a Tma (Jiri Weiss)
REFERENDUMS :
1) Classement des dix meilleurs films de 1960 pour les Cahiers du Cinéma :
1. L'Intendant Sansho (Kenji Mizoguchi), 2. L'Avventura (Michaelangelo Antonioni), 3. A bout de souffle (Jean-Luc Godard), 4. Tirez sur le pianiste (Francois Truffaut), 5. Le Poème de la mer (Alexandre Dovjenko & Julia Solnsteva), 6. Les Bonnes Femmes (Claude Chabrol), 7. Nazarin (Luis Bunuel), 8. Les Contrebandiers de Moonfleet (Fritz Lang), 9. Psychose (Alfred Hitchcock), 10. Le Trou (Jacques Becker)
2) L'année 60 vue par Positif ("Dix ans de cinéma", n°50-51-52, mars 1963) :
" - C'est l'année terrifiante, avec Les Yeux sans visage (Georges Franju), Le Voyeur (Michael Powell), L'Impasse aux violences (John Gilling), La Nuit de tous les mystères (William Castle), Psychose (Alfred Hitchcock), Les Monstres invisibles (Arthur Crabtree), Le Monstre immortel (Robert Hampton), Le Panier à crabes (Joseph Lisbona), La Femme sangsue (Edward Dein), Et mourir de plaisir (Roger Vadim), Les Maîtresses de Dracula (Terence Fisher)
- Palmarès :
Michelangelo Antonioni, L'Avventura / Jacques Becker, Le Trou / Luis Buñuel, Nazarin / Henri-Georges Clouzot, La Vérité / George Cukor, La Diablesse en collant rose / Federico Fellini, La Dolce vita / John Huston, Le Vent de la plaine / Fritz Lang, Les Contrebandiers de Moonfleet / Joseph Losey, Temps sans pitié / Louis Malle, Zazie dans le métro / Vincente Minnelli, Un numéro du tonnerre / Robert Parrish, L'Aventurier du Rio Grande / Richard Quine, Liaisons secrètes / Lionel Rogosin, Sur le Bowery & Come back Africa / François Truffaut, Tirez sur le pianiste / Billy Wilder, La Garçonnière / Konrad Wolf, Etoiles"
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1960 sur le site Encyclo-Ciné)
10/10/2013
Sur vos écrans en 1959
EDITORIAL :
Par Christophe
1959 marque un tournant dans l'histoire du cinéma. Tandis qu'émergent diverses "nouvelles vagues", le cinéma classique finissant donne quelques uns de ses plus beaux fruits. En France, sortent : Le Tombeau hindou, Rio Bravo, Comme un torrent, Les Nus et les morts, Le Temps d'aimer et le temps de mourir, Autopsie d'un meurtre ou encore Les Contes de la lune vague après la pluie. Exposé à une telle avalanche de joyaux incandescents, le terrain est propice à l'embrasement ; il trouve son allumette en la personne de Michel Mourlet. Fréquentant assidûment le cinéma Mac-Mahon près de la place de l'Etoile, Mourlet appartient à la bande des mac-mahoniens, chapelle cinéphile comme il en pullule en cette fin des années 50. C'est Eric Rohmer, alors rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, qui accorde au jeune théoricien l'opportunité de publier son manifeste dans la déjà célèbre revue jaune aux conditions expresses de l'imprimer en italique et de le faire précéder d'un avertissement comme quoi il n'engage pas la rédaction. Précautions uniques dans l'histoire du journal.
Aussi radicales puissent-elles paraître, les quinze pages de Sur un art ignoré sont d'abord l'aboutissement du travail théorique entamé à la Libération afin de débarrasser la critique cinématographique de la nostalgie du muet qui souvent parasitait ses jugements dans les années 30 (cf par exemple l'Histoire du cinéma de Bardèche et Brasillach). André Bazin avait ainsi montré que lorsque William Wyler découpait l'adaptation d'une pièce de théâtre, il faisait autant oeuvre de cinéaste qu'un Eisenstein. Ce faisant, il défendait la continuité et le réalisme en partant du postulat que le cinéma se distingue des autres arts en ceci qu'il enregistre la réalité et n'a donc pas besoin de recourir à des conventions pour représenter le monde. Dans cette optique, la possibilité d'enregistrer le son constitue évidemment un progrès.
Mourlet va jusqu'au bout de la logique bazinienne et, contrairement au père fondateur des Cahiers qui encensait des cinéastes aussi truqueurs que Welles ou de Sica, affiche avec éclat la conformité entre ses principes et ses goûts. Il a certes eu des précurseurs. Outre Jacques Rivette et Eric Rohmer, il faut se rappeler Philippe Demonsablon qui écrivit au cours des années 50 de belles critiques sur les films de Dwan, Walsh, Mizoguchi. Le titre de son article consacré aux Amants crucifiés, "Splendeur du vrai" peut d'ailleurs être considéré comme un parfait résumé du mac-mahonisme. Affirmant la prééminence du découpage sur le montage, l'inanité des surimpressions et autres artifices visibles, Michel Mourlet montre avec force arguments que le cinéma est essentiellement l'art de la mise en scène. Un cinéaste doit tout à la fois respecter les données de la réalité et les organiser de façon à plonger le spectateur dans un état de fascination.
"Le point d’accomplissement du cinéma, atteint en de rares instants par les grands d’entre les grands : Losey, Lang, Preminger et Cottafavi, consiste à dépouiller le spectateur de toute distance consciente pour le précipiter dans un état d’hypnose soutenu par une incantation de gestes, de regards, d'infimes mouvements du visage et du corps, d’inflexions vocales, au sein d'un univers d’objets étincelants, blessants ou bénéfiques, où l’on se perd pour se retrouver élargi, lucide et apaisé."
De là découlent les caractéristiques ordinairement attachées aux Mac-Mahoniens : l'importance capitale du corps des acteurs, l'érotomanie affichée, un certain goût de la violence, la quête de l'instant sublime, Lang préféré à Hitchcock* et la virulence des anathèmes et dithyrambes qui parfois peuvent amuser le cinéphile de 2013.
"Nous reprochons à nos pères d'avoir placé Meissonnier avant Cézanne, mais ne voyons-nous pas - dans notre siècle de lumières - Les Nuits Blanches de Visconti préférées aux Aventures de Hadji de Don Weis ?"
Rarement phrase aura fait réaliser combien est ténue la frontière entre le sublime et le ridicule. Il y a en effet bien du panache à aller aussi délibérément à contre-courant de l'opinion dominante pour parier aussi franchement sur la postérité. S'il est aujourd'hui facile de ricaner, n'oublions pas que des cinéastes aussi divers que Raoul Walsh, Ida Lupino, Jacques Tourneur, Joseph Losey ou Vittorio Cottafavi doivent aux mac-mahoniens l'essentiel de leur fortune critique.
Si l'éclat de Sur un art ignoré reste vif aujourd'hui, il le doit également à la qualité de la prose de son auteur, une prose où le lyrisme superbe des formules ne le cède jamais à la rigueur de l'expression. Esprit touche-à-tout, Michel Mourlet est d'abord un grand écrivain français et sa langue est celle de la clarté et de la précision**. On ne saurait certes en dire autant de tous ses émules (Jean-Claude Biette en premier lieu). Brillant polémiste, il manie aussi la dérision avec une joie dionysiaque. Un tel style était le vecteur parfait de ce qui demeure, au fond, une apologie du classicisme traduisant une conception aristotélicienne du monde. Cette conception du monde allait bien sûr être sérieusement remise en question au début des années 60.
Face à Godard (qui cita fallacieusement Sur un art ignoré en exergue du Mépris), face à Resnais, face à Antonioni, quelle position adopter ? Cultiver un idéal esthétique ou vivre avec son temps ? Pendant quelques années, les deux tendances allaient cohabiter aux Cahiers du cinéma. En 1963, Rivette trancha et évinça brutalement Rohmer le classique. Désormais, les Cahiers épouseraient - avec une ardeur qui leur fait honneur - chaque chimère de l'époque : structuralisme, gauchisme, maoïsme, feuilletons américains...
Dans les années 60, les Mac-Mahoniens se retrouvaient donc dans la position des vieux critiques par eux moqués pour leur nostalgie du muet. Le malheur est que personne n'ait jamais défendu la "modernité" cinématographique d'une façon aussi brillante que Michel Mourlet pour leur donner tort, l'ère de l'entre-soi et du consensus mou ayant succédé aux stimulantes querelles de chapelle des années 50***. Chassés de la revue jaune, ils étaient accueillis par Jean Curtelin qui leur ouvrait en grand les colonnes de Présence du cinéma. Ils y prêcheraient la bonne parole jusqu'en 1967, date d'un superbe et définitif "adieu au mac-mahonisme" signé Jacques Lourcelles, camarade de Mourlet devenu pour ainsi dire seul auteur de la revue. La minorité cinéphile restée convaincue des vérités révélées dans Sur un art ignoré n'avait plus qu'à entretenir sa mélancolie face à un monde qui ne s'accordait plus à ses désirs.
* "Le maelstrom de la caméra autour du visage d’Henry Fonda pour exprimer son angoisse, ou les colorations successives de James Stewart en proie au cauchemar du vertige, procèdent de la même impuissance devant l'acteur, en suppléant une incapacité à révéler ses virtualités passionnelles — du dedans — par une crispation de tout ce qui n'est pas l’acteur, de tout ce qui est en dehors, de même que les écrivains médiocres forcent le style et brutalisent les mots pour tenter de donner à sentir ce qu'ils ne sentent pas."
** Mourlet, revenu de la cinéphilie depuis belle lurette, consacre aujourd'hui une part importante de son temps à la défense de la langue française
*** voir l'ostracisme pur et simple dont fut victime au cours des années 70 feu Jean-François Tarnowski pour avoir fustigé les théories de Christian Metz dans les colonnes de Positif. On était loin de l'esprit de la polémique "courtoise mais inébranlable" entre Michel Mourlet et Alain Robbe-Grillet quinze ans plus tôt. Entre-temps, le cinéma avait pénétré l'université..
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 130 longs métrages (sur les 426 sortis en salles) et 1 court, avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Rémi | Timothée | Vincent | |
Les Contes de la lune vague après la pluie (Mizoguchi) | **** | **** | **** | **** | **** | **** | **** | **** | *** | **** |
Sueurs froides (Hitchcock) | **** | * | **** | **** | **** | **** | **** | **** | **** | **** |
La Mort aux trousses (Hitchcock) | **** | ** | **** | **** | **** | *** | **** | **** | *** | **** |
Rio Bravo (Hawks) | **** | *** | **** | **** | **** | *** | **** | **** | **** | **** |
Le Tigre du Bengale (Lang) | **** | **** | *** | **** | ** | **** | **** | **** | ||
Le Tombeau hindou (Lang) | **** | **** | *** | **** | ** | **** | **** | **** | ||
Les Quatre Cents Coups (Truffaut) | *** | *** | **** | **** | **** | **** | *** | **** | **** | **** |
Mirage de la vie (Sirk) | **** | **** | **** | *** | **** | **** | * | **** | **** | |
Certains l'aiment chaud (Wilder) | ** | * | *** | **** | **** | *** | *** | **** | *** | **** |
Les Fraises sauvages (Bergman) | *** | ** | **** | *** | **** | ** | **** | *** | **** | |
Le Temps d'aimer et le temps de mourir (Sirk) | **** | **** | **** | *** | *** | ** | **** | *** | *** | |
Ivan le Terrible, 2e partie (Eisenstein) | **** | * | *** | **** | **** | *** | **** | *** | ||
Comme un torrent (Minnelli) | *** | **** | *** | **** | **** | ** | **** | *** | ||
L'Impératrice Yang Kwei Fei (Mizoguchi) | **** | **** | *** | *** | **** | ** | ||||
La Chevauchée des bannis (DeToth) | *** | **** | *** | **** | *** | **** | *** | |||
Les Nus et les morts (Walsh) | *** | **** | *** | **** | *** | *** | *** | |||
Pickpocket (Bresson) | **** | ** | *** | *** | **** | ** | **** | **** | *** | |
La Forêt interdite (Ray) | **** | *** | *** | **** | ||||||
Autopsie d'un meurtre (Preminger) | *** | *** | *** | *** | *** | *** | *** | *** | ||
Hiroshima mon amour (Resnais) | *** | ** | **** | **** | *** | *** | ** | **** | *** | |
Le Pigeon (Monicelli) | *** | ** | *** | *** | ** | *** | **** | |||
Le Déjeuner sur l'herbe (Renoir) | *** | *** | ** | *** | ** | **** | *** | |||
La Tête contre les murs (Franju) | *** | *** | ** | *** | *** | *** | ||||
Les Cavaliers (Ford) | *** | *** | ** | *** | *** | *** | ||||
Au seuil de la vie (Bergman) | *** | ** | *** | **** | ||||||
Le Jugement des flèches (Fuller) | *** | *** | *** | ** | *** | |||||
Les Amants diaboliques (Visconti) | ** | *** | ** | *** | **** | *** | ** | ** | ** | ** |
Le Trésor du pendu (Sturges) | *** | *** | ** | *** | ||||||
Adorable Voisine (Quine) | *** | ** | *** | ** | *** | |||||
Le Cauchemar de Dracula (Fisher) | ** | *** | ** | *** | ||||||
Qu'est-ce que maman comprend à l'amour ? (Minnelli) | **** | *** | ** | ** | ** | |||||
Cendres et diamant (Wajda) | ** | ** | ** | *** | **** | ** | ||||
Gigi (Minnelli) | *** | ° | *** | *** | ** | *** | ** | *** | ||
Le Général Della Rovere (Rossellini) | ** | ** | ** | *** | *** | |||||
L'Homme aux colts d'or (Dmytryk) | ** | *** | ** | *** | ||||||
La Brune brûlante (McCarey) | *** | *** | ** | |||||||
Les SS frappent la nuit (Siodmak) | ** | *** | *** | |||||||
Un trou dans la tête (Capra) | ** | *** | *** | |||||||
La Fille de la rizière (Matarazzo) | *** | *** | ||||||||
La Révolte des gladiateurs (Cottafavi) | *** | *** | ||||||||
Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps (Debord, cm) | **** | |||||||||
Le Chien des Baskerville (Fisher) | ** | ** | ** | ** | ** | ** | ||||
La Belle au bois dormant (Disney) | * | * | * | *** | **** | |||||
La Prison (Bergman) | ** | ** | *** | * | *** | ** | ||||
L'Aventurier du Texas (Boetticher) | *** | ** | *** | |||||||
La Malédiction des pharaons (Fisher) | *** | * | *** | |||||||
La Mouche noire (Neumann) | *** | ** | ** | ** | ||||||
Le Monde, la chair et le diable (MacDougall) | ** | ° | **** | |||||||
Deux Hommes dans Manhattan (Melville) | *** | * | ** | ** | *** | * | ||||
La Colline des potences (Daves) | *** | ** | ** | |||||||
Le Dernier Train de Gun Hill (Sturges) | ** | ** | ** | ** | ** | |||||
Fort Massacre (Newman) | *** | ** | ||||||||
Le Kid en kimono (Tashlin) | *** | ** | ||||||||
Les Chemins de la haute ville (Clayton) | ** | *** | ||||||||
Tombouctou (Tourneur) | *** | ** | ||||||||
Les Cousins (Chabrol) | ** | *** | * | *** | * | * | ||||
Crimes au musée des horreurs (Crabtree) | *** | * | ||||||||
Hercule et la reine de Lydie (Francisci) | ** | * | *** | |||||||
Le Visage (Bergman) | * | *** | ** | |||||||
Les Dragueurs (Mocky) | ** | ** | ** | |||||||
Trahison à Athènes (Aldrich) | ** | ** | ** | |||||||
Aventures fantastiques (Zeman) | *** | |||||||||
Des femmes disparaissent (Molinaro) | ||||||||||
La Chaîne (Kramer) | *** | |||||||||
Le Procès de Nuremberg (Podmanitsky) | *** | |||||||||
Rue des Prairies (De La Patellière) | *** | |||||||||
Vacances à Paris (Edwards) | *** | |||||||||
A double tour (Chabrol) | ** | ** | * | ** | ||||||
Le Destin d'un homme (Bondartchouk) | ** | ** | ||||||||
Les Boucaniers (Quinn) | ** | ** | ||||||||
Moi un Noir (Rouch) | ** | ** | ||||||||
Passez muscade (Cline) | ** | ** | ||||||||
Un témoin dans la ville (Molinaro) | ** | ** | ||||||||
Une balle signée X (Arnold) | ** | ** | ||||||||
Une leçon d'amour (Bergman) | ** | ** | ||||||||
La Blonde et le shérif (Walsh) | ** | * | ||||||||
Marie-Octobre (Duvivier) | * | ** | * | * | ** | |||||
La Vache et le prisonnier (Verneuil) | * | * | * | * | * | * | ** | ** | ||
Les Grands Espaces (Wyler) | ** | * | * | |||||||
L'Or du Hollandais (Daves) | * | ** | ||||||||
Le Fauve est lâché (Labro) | ** | * | ||||||||
Les Travaux d'Hercule (Francisci) | * | ** | ||||||||
Signé Arsène Lupin (Robert) | * | |||||||||
Caravane vers le soleil (Rouse) | ** | |||||||||
Cette terre qui est mienne (King) | ** | |||||||||
Duel dans la boue (Fleischer) | ** | |||||||||
L'Orchidée noire (Ritt) | ** | |||||||||
La Dernière Torpille (Pevney) | ** | |||||||||
La Terreur des barbares (Campogalliani) | ** | |||||||||
Le Dernier Rivage (Kramer) | ** | |||||||||
Trois Bébés sur les bras (Tashlin) | ** | |||||||||
Vieilles Légendes tchèques (Trnka) | ** | |||||||||
Le Bossu (Hunebelle) | * | * | ° | ** | * | ° | ** | |||
Orfeu negro (Camus) | * | ° | ** | ° | * | |||||
Babette s'en va-t-en guerre (Christian-Jaque) | ° | ° | ** | ** | ||||||
Salomon et la reine de Saba (Vidor) | * | * | * | |||||||
Toi le venin (Hossein) | ° | ** | * | |||||||
Maigret et l'affaire Saint-Fiacre (Delannoy) | * | ° | ° | * | ** | |||||
L'Idole vivante (Lewin) | * | * | ||||||||
Rodan (Honda) | ° | ** | ||||||||
Archimède le clochard (Grangier) | ° | ° | * | ** | ||||||
J'irai cracher sur vos tombes (Gast) | ° | * | * | |||||||
Cent vingt-cinq rue Montmartre (Grangier) | * | |||||||||
Ceux de Cordura (Rossen) | * | |||||||||
Du rififi chez les femmes (Joffé) | * | |||||||||
Fort Yuma (Selander) | * | |||||||||
Goha (Baratier) | * | |||||||||
L'Ile du bout du monde (Gréville) | * | |||||||||
La Bête à l'affût (Chenal) | * | |||||||||
Le Courrier de l'or (Boetticher) | * | |||||||||
Le Génie du mal (Fleischer) | * | |||||||||
Le Retour de la mouche (Bernds) | * | |||||||||
Le Roi dinosaure (Gordon) | * | |||||||||
Le Voyage (Litvak) | * | |||||||||
Les Rendez-Vous du diable (Tazieff) | * | |||||||||
Prisonnières des martiens (Honda) | * | |||||||||
Signé Zorro (Foster) | * | |||||||||
Tout près de Satan (Aldrich) | * | |||||||||
La Femme et le pantin (Duvivier) | ° | ° | ° | ** | ||||||
Les Liaisons dangereuses 1960 (Vadim) | ° | * | ° | * | ° | |||||
La Loi (Dassin) | ° | * | ||||||||
La Nuit des espions (Hossein) | ° | * | ||||||||
Le Chemin des écoliers (Boisrond) | * | ° | ||||||||
Le Grand Chef (Verneuil) | ° | * | ||||||||
Messieurs les ronds-de-cuir (Diamant-Berger) | ° | * | ||||||||
La Jument verte (Autant-Lara) | ° | ° | ° | ° | ** | |||||
Le Confident de ces dames (Boyer) | ° | ° | ° | |||||||
Vous n'avez rien à déclarer ? (Duhour) | ° | ° | ||||||||
La Valse du Gorille (Borderie) | ° | |||||||||
Le Combat mortel de Tarzan (Humberstone) | ° | |||||||||
Le Petit Prof (Rim) | ° | |||||||||
Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Rémi | Timothée | Vincent |
Et ceux que l'on attendra encore longtemps sur nos écrans :
Buster | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Rémi | Timothée | Vincent | |
Bonjour (Ozu) | **** | ** | *** | *** | *** | **** | ||||
Herbes flottantes (Ozu) | *** | *** | ** | *** | ||||||
Profession : Magliari (Rosi) | ** | ** | *** | |||||||
Fleurs de papier (Dutt) | ** | **** | ** | |||||||
Le Veuf (Risi) | ** |
Jocelyn :
**** : Sueurs froides / La Mort aux trousses / Les Quatre Cents Coups / Certains l'aiment chaud
*** : Rio Bravo / Autopsie d'un meurtre / Le Pigeon / Le Cauchemar de Dracula / Le Chien des Baskerville / La Belle au bois dormant / Le Monde, la chair et le diable / Des femmes disparaissent
** : Pickpocket / La Malédiction des pharaons / Les Cousins / Crime au musée des horreurs / La Blonde et le shérif / Orfeu negro
* : Le Bossu
° : La Jument verte
Antoine :
**** : Sueurs froides / La Mort aux trousses / Le Tigre du Bengale / Le Tombeau hindou / Les Fraises sauvages / Ivan le Terrible / L'Impératrice Yang Kwei Fei / Pickpocket
*** : Rio Bravo / Certains l'aiment chaud / Autopsie d'un meurtre / Le Pigeon
** : Le Chien des Baskerville / Deux hommes dans Manhattan / Signé Arsène Lupin
* : Les Quatre Cents Coups / Hiroshima mon amour / L'Aventurier du Texas
Nolan :
**** : Sueurs froides / La Mort aux trousses / Certains l'aiment chaud
*** : Rio Bravo / Les Quatre Cents Coups / L'Impératrice Yang Kwei Fei
** : Le Chien des Baskerville / La Belle au bois dormant
* : Le Bossu
° : La Vache et le prisonnier
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Anna :
**** : Mirage de la vie / La Mort aux trousses / Rio Bravo / Hiroshima mon amour / Vertigo / Certains l'aiment chaud / Les Fraises sauvages
*** : La belle au bois dormant / Moi un noir / Les Contes de la lune vague après la pluie / Les 400 coups
** : Gigi / Pickpocket / A double tour
Mister Arkadin :
**** : Sueurs froides (10) ; La Mort aux trousses (10) ; Pickpocket (9) ; Rio Bravo (9) ; Le Pigeon (9)
*** : Certains l’aiment chaud (8) ; Autopsie d’un meurtre (8) ; Cendres et diamant (7) ; Les Quatre Cents Coups (7)
** : Le Trésor du pendu (6) ; Maigret et l’affaire Saint-Fiacre ; Adorable voisine (6) ; Le Déjeuner sur l’herbe (6) ; Comme un torrent (6) ; Les Nus et les morts (6) ; Marie-Octobre (6) ; 125 rue Montmartre (6) ; Le Général Della Rovere (6) ; L’Homme aux colts d’or (6) ; La Colline des potences (6) ; Hiroshima (5) ; Les Cousins (5) ; Gigi (5)
* : La Jument verte (4) ; Archimède le clochard (4)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : Mirage de la vie ; Les Cavaliers ; La Belle au bois dormant ; Le Bossu ; La Femme et le pantin
Frédéric :
1- Sueurs froides, 2- Rio Bravo, 3- La Mort aux trousses, 4- Le Tigre du Bengale / Le Tombeau hindou, 5- L'Impératrice Yang Kwei-Fei, 6- Pickpocket, 7- Hiroshima mon amour, 8- Le Jugement des flèches, 9- Les 400 coups, 10- Les Contes de la lune vague après la pluie
Oriane :
**** : Sueurs froides / Les 400 Coups / Certains l'aiment chaud / Hiroshima mon amour
*** : Rio Bravo / La Mort aux trousses / Un Trou dans la tête
** : Ivan le Terrible, 2e partie / Le Déjeuner sur l'herbe / La Belle au bois dormant / Moi un Noir
* : La Vache et le prisonnier
Un simple amateur :
1- Les contes de la lune vague après la pluie (Mizoguchi) 2- Rio Bravo (Hawks) 3- Mirage de la vie (Sirk) 4- Pickpocket (Bresson ) 5- L'Impératrice Yang Kwei Fei (Mizoguchi) 6- La Chevauchée des bannis (DeToth) 7- Les Quatre Cents Coups (Truffaut) 8- Le temps d'aimer et le temps de mourir (Sirk) 9- Vertigo (Hitchcock) 10- Autopsie d'un meurtre (Preminger)
LE BOX-OFFICE :
1. La Vache et le Prisonnier, Henri Verneuil, 8 844 199 entrées
2. La Belle au bois dormant, Clyde Geronimi, 6 585 083 entrées
3. La Jument Verte, Claude Autant-Lara, 5 272 066 entrées
4. Babette s'en va-t-en guerre, Christian Jaque, 4 657 610 entrées
5. Les Liaisons Dangereuses 1960, Roger Vadim, 4 322 955 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : On n'enterre pas le dimanche (Michel Drach)
- Prix Méliès : Hiroshima mon amour (Alain Resnais) & Les Quatre Cents Coups (François Truffaut)
- Grand prix du cinéma français : Les Étoiles de midi (Marcel Ichac)
- Oscar du meilleur film : Gigi (Vincente Minnelli)
- Festival de Venise, Lion d'or : Le Général Della Rovere (Roberto Rossellini) & La Grande Guerre (Mario Monicelli)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Orfeu Negro (Marcel Camus)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Les Cousins (Claude Chabrol)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Le Baiser du tueur (Stanley Kubrick)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Au risque de se perdre (Fred Zinnemann)
REFERENDUMS :
1) Classement des dix meilleurs films de 1959 pour les Cahiers du Cinéma :
1. Les Contes de la lune vague après la pluie (Kenji Mizoguchi), 2. Hiroshima mon amour (Alain Resnais), 3. Ivan le Terrible (Sergueï Eisenstein), 4. Pickpocket (Robert Bresson), 5. Les Quatre Cents Coups (Francois Truffaut), 6. Rio Bravo (Howard Hawks), 7. Les Fraises sauvages (Ingmar Bergman), 8. Sueurs froides (Alfred Hitchcock), 9. L'Impératrice Yang Kwei Fei (Kenji Mizoguchi), 10. Le Tigre du Bengale (Fritz Lang)
2) L'année 59 vue par Positif ("Dix ans de cinéma", n°50-51-52, mars 1963) :
" - C'est l'année d'Alain Resnais : Hiroshima mon amour
- Se distinguent particulièrement :
Serguei Bondartchouk, Le Destin d'un homme / Jack Clayton, Les Chemins de la haute ville / Terence Fisher, Le Cauchemar de Dracula / Georges Franju, La Tête contre les murs / Howard Hawks, Rio Bravo / Alfred Hitchcock, La Mort aux trousses / Vincente Minnelli, Comme un torrent / Kenji Mizoguchi, Les Contes de la lune vague après la pluie & L'Impératrice Yang Kwei Fei / Andrzej Wajda, Cendres et diamant / Raoul Walsh, Les Nus et les morts / Billy Wilder, Certains l'aiment chaud / Robert Wise, Je veux vivre / Karel Zeman, Aventures fantastiques"
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1959 sur le site Encyclo-Ciné)