03/11/2018
Sur vos écrans en 2009
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 284 longs métrages (sur les 626 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Ce cher mois d'Août (Gomes) 2- Les Herbes folles (Resnais) 3- Singularités d'une jeune fille blonde (Oliveira) 4- Tokyo Sonata (Kurosawa) 5- Tetro (Coppola) 6- Gran Torino (Eastwood) 7- Inglourious Basterds (Tarantino) 8- 24 City (Zhangke) 9- Le Genou d'Artémide/Le Streghe (Straub) 10- 35 Rhums (Denis) Le Temps qu'il reste (Suleiman)
Un simple amateur :
1- Still Walking (Hirokazu Kore-eda) 2- Vincere (Bellocchio) 3- Le Ruban blanc (Haneke) 4- Tokyo Sonata (Kurosawa) 5- Hadewijch (Dumont) 6- Wendy et Lucy (Kelly Reichardt) 7- Tetro (Coppola) 8- Le Temps qu'il reste (Suleiman) 9- Gran Torino (Eastwood) 10- Irène (Alain Cavalier)/Fish Tank (Arnold)
D'autres films intéressants: Ce cher mois d'Août (Gomes);Morse (Alfredson);Les Herbes folles (Resnais);Singularités d'une jeune fille blonde (Oliveira); malgré tout Un prophète de Jacques Audiard et Antichrist de Lars von Trier
Pierre :
top 20 1-Après l'océan (De Latour) 2-Vincere (Bellocchio) 3-Irène (Cavalier) 4-The wrestler (Aronofsky) 5-Gran Torino (Eastwood) 6-Morse (Alfredson) 7-Démineurs (Bigelow) 9-Antichrist (Von Trier) 9-Avatar (Cameron) 10-Inglorious basterds (Tarantino) 11-J'ai tué ma mère (Dolan) 12-Memory of love (Wang Chao) 13-Des idiots et des anges (Plympton) 14-Les derniers jours du monde (Larrieu) 15-Vengeance (To) 16-Grido (Delbono) 17-Delta (Mundruczo) 18-ce cher mois d'août(Gomes) 19-United red army (Wakamatsu) 20-The chaser (Nar Hong Jin)
les 30 hors liste qui restent Un autre homme (Baier)*** Lettres à la prison (Scialom)*** Katalin Varga (Strickland)*** Yella (Petzold)*** Jerichow (Petzold)*** L'anniversaire de Leïla (Mashrawi) ** Ils mourront tous sauf moi (Guermanika)** Vendredi 13 (Nispel)** The square (Edgerton)** Le cri du hibou (Thraves)** Un conte finlandais (Kaurismaki)** L'an 1, des débuts difficiles (Ramis)** Les enfants invisibles (Collectif)** Passeur d'espoir (Schmidt)** Let's make money (Wagenhoffer)** The descent part 2 (Harris)** L'enfant de Kaboul (Akram)** Milarepa, la voie du bonheur (Chokling)** Les brebis font de la résistance (Pozzo di Borgo)** Rec 2 (Plaza et Balaguero)** La première étoile (Jean-Baptiste)** Walter retour en résistance (Perret)** Soeur Sourire (Konynx)** Que faire ?(Merejkowski)** Tricheuse (Davy)* The children (Shankland)* Au diable Staline, vivent les mariés (Malaele)* Où est la maison de l'homme sans tête? (Malandrin)0 Destination finale 4 (Ellis)0 Transformers 2 : la revanche (Bay)0
22 courts-métrages 1-Please say something (O'Reilly)**** 2-Le phare (Gospodinova)**** 3-Blue sofa (Delbono)**** 4-La cancelaja antropofaga (Almodovar)*** 5-Papilles dégustatives (Nadeau)*** 6-Atlantiques (Diop)*** 7-Les ventileuses (Petit)*** 8-Game of the dead (Huon)*** 9-Balade au bois (?)*** 10-Boy's flesh (ATAK)** 11-Pauline (Sciamma)** 12-Reproduction électromagnétique de codes numériques (Adan)** 13-Anna (Runnarsson)** 14-Notes on the others (Oksman)** 15-Rita (Grassadonia et Piazza)** 16-L'affaire Tarnac : montage, démontage (Colin)** 17-Petite anatomie de l'image (Smolders)** 18-Interstices (Pavlou)** 19-Adieu général (Briceno)** 20-On a marché sur Alpha 46 (Vovardick)** 21-Les Williams (Mach)* 22-Méandres (Rossi y Costa)0
15 moyens-métrages 1-Bronx Barbès de l'intérieur (De Latour)**** 2-le chant des invisibles (Benramou)*** 3-Le gruffalo (Schuh et Lang)*** 4-Akio the cat (Janssen)** 5-Eleftéria (Vanz de Godoy)** 6-Victor (Verstraeten)** 7-Victor l'enfant sauvage de l'Aveyron (Aïra)** 8-Rien ne s'efface (Mikles)** 9-Camp d'Argelès (Solé) 10-Manuel Azana, une vie pour la République (Viala)** 11-Montparnasse (Hers)** 12-Noir coton (Polidor et Despres)** 13-Leïla l'inlogeable (Ziconophages)** 14-Le village vertical (Pradal)** 15-Ecologie : ces catastrophes qui changèrent le monde (Linhardt)*
38 long inédits 1-Pétition la cour des plaignants (Zhao Liang)**** 2-Vampire girl vs Frankenstein girl (Nishimura)**** 3-1946, un automne allemand (Gaumnitz)**** 4-La paura (Delbono)**** 5-Occupation (Murphy)*** 6-The human centipede (Six)*** 7-Metropia (Saleh)*** 8-Survival of the dead (Romero)*** 9-Triangle (Smith)*** 10-Boul fallé, la voie de la lutte (Thiau)*** 11-Barbe bleue (Breillat)*** 12-Hous of numbers (Leung)*** 13-Terminus des anges (Nejjar, Lasri, Mouftakir)*** 14-Moon (Jones)*** 15-Blackaria (Gaillard et Robin)*** 16-Trois temps après la mort d'Anna (Martin)*** 17-Kelin (Tursunov)*** 18-The timekeeper (Bélanger)*** 19-Dans le regard de l'autre (Kupferstein)*** 20-Paroles de pieds noirs (Carlon)** 21-Hypertension 2 (Neveldine et Taylor)** 22-Missing (Kim Sung Hung)** 23-Ceux de la coline (Goldblat)** 24-Dead snow (Wirkola)** 25-les sept jours du talion (Grou)** 26-Au pays du nucléaire (Hoffenberg)** 27-Plomb durci (Savona)** 28-Universal soldier: regeneration (Hyams)** 29-In the land of wonders (Bresan)** 30-Black fields (Marinakis)** 31-Five minutes of heaven (Hirschbiegel)* 32-Devil's town (Paskaljevic)* 33-Einsatzgruppen, les commandos de la mort (Prazan)* 34-The door (Saul)* 35-Sourire en plus (Stanojevic)* 36-Justice sous tutelle (de Lestrade)0 37-Code 77 (Watson)00 38-Avalanche alley (Ziller)000
4 séries 1-Pigalle la nuit (Admar et Aubron)*** 2-Braquo saison 1 (Marchal)*** 3-Un village français saison 2 (Krivine)*** 4-Un village français saison 1 (Krivine)**
LE BOX-OFFICE :
1. Avatar, James Cameron, 14 677 888 entrées
2. L'Âge de glace 3, Carlos Saldanha, 7 803 757 entrées
3. Harry Potter et le Prince de sang-mêlé, David Yates, 6 052 274 entrées
4. Le Petit Nicolas, Laurent Tirard, 5 520 562 entrées
5. 2012, Roland Emmerich, 4 631 838 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Un prophète (Jacques Audiard)
- Prix Méliès : Un prophète (Jacques Audiard)
- Prix Jean Vigo : L'Arbre et la Forêt (Olivier Ducastel et Jacques Martineau)
- César du meilleur film : Un prophète (Jacques Audiard)
- Oscar du meilleur film : Slumdog Millionaire (Danny Boyle)
- Festival de Venise, Lion d'or : Lebanon (Samuel Maoz)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Le Ruban blanc (Michael Haneke)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Fausta (Claudia Llosa)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Une chinoise (Guo Xiaolu)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : City of life and death (Lu Chuan)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 2009 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 2009, resnais, guédiguian, suleiman, gomes, hansen-love, alfredson, almodovar, kore-eda, docter, cavalier | Lien permanent | Commentaires (6) | Imprimer | Facebook | | |
02/03/2018
Sur vos écrans en 2002
EDITORIAL :
Par Oriane
Lorsque notre big boss ZA Edouard m'offrit la possibilité de participer à l'excitant retour en arrière cinématographique, je réclamais tout de suite l'éditorial de 2002. 2002, c'est mon premier edito pour ZA, et c'est surtout ma première année de cinéphile. Dès dix ans, je commence à me transformer inconsciemment en cette étrange créature que nous sommes tous à présent : mes yeux papillonnent avidement pour les prochains films de mes réalisateurs et acteurs fétiches, ma bouche récite des répliques célèbres ou fredonne des soundtracks en passe de devenir cultes, le cerveau commence à associer les plans, délimiter les cadrages, critiquer sans vergogne.
Cette année-là, je me vois rejouer les scènes du Voyage du Chihiro avec mes jouets, je me fais offrir le Fabuleux Album d'Amélie Poulain et abonner à Studio Magazine. Je me mets aussi à collectionner les mensuels du Caméo, l'incontournable cinéma Art et Essai de Nancy (clin d’œil à Céline), je réclame à voir la Palme d'Or (mes parents, fort responsables, heureusement refusent), et il y a des films dont je connais les affiches et les bandes-annonces par cœur, sans pour autant les avoir vus.
Mettons de côté la madeleine (de Liverdun, la meilleure au monde) : que nous réserve l'année 2002 ?
Beaucoup d'intimité française, entre les films de Nolot, Amalric, Civeyrac, Gomis, Deville, Goupil, Bonnell... mais aussi de franchouillardise aux castings de stars (Astérix et Obélix, 8 Femmes, Monsieur Batignole, 3 Zéros, Le Boulet, L'Auberge espagnole...). Mine de rien, la mode des biopics de festivals se dessine, entre Ali, Un Homme d'exception ou Le Pianiste. Ce dernier se dispute par ailleurs la représentation de la Shoah avec Amen.
Outre l'histoire, la géographie comme la géopolitique sont vivement convoqués dans une série de films sur le conflit israélo-palestinien - inoubliable Intervention divine, ainsi que Promesses et Kedma. La cicatrice du 11 septembre est encore vive, et pourtant un ensemble de courts- métrages sort déjà (trop tôt ?) sur le sujet. Ensuite, il faut souligner l'abondance de films africains sortis en France cette année-là, des films musicaux, aux frontières, perdus dans le satin rouge ou le rêve du python, qui plument le pays ou qui ont des couilles d'éléphant (malheureusement je n'en ai vu aucun, d'où ce rapide raccourci linguistique). Les sorties asiatiques sont quant à elles marquées par l'apparition d'un précieux Lee Chang-dong, avec deux films fous, et celle d'un Apichatpong Weerasethakul, déjà chouchou onirique à Cannes où il reçoit la Caméra d'Or.
2002 est aussi l'année des « suites », qui arrachent des débats enflammés chez les fans de certaines franchises : des questionnements quant au ridicule ou pas du retour de Gandalf dans Les Deux Tours, quant à l’absence de jeu ou pas d'Hayden Christensen dans Star Wars l'Attaque des clones, quant à la bonne représentation ou pas de la Chambre des secrets... A noter aussi l'apparition de deux longues franchises qui inonderont, souvent avec peu de pertinence, les écrans sur les années suivantes : Spiderman et L'Âge de glace.
2002 fut aussi une magnifique année pour l'animation - pas un hasard avec votre éditorialiste de ce mois-ci – puisque sortirent le meilleur Ghibli et le meilleur Pixar à ce jour. Le Voyage de Chihiro fit le double-exploit historique d'être le seul film d'animation à recevoir l'un des trois grands prix européens, et de rafler, en 2003, l'Oscar du Meilleur Film d'Animation au nez et à la barbe des autres superproductions américaines. Si l'on oublie la disgrâce Ice Age, le tableaux se clôt avec la sortie de deux réjouissants films de Bill Plympton, ainsi qu'une belle
adaptation de Metropolis (le-manga-d'Osamu-Tezuka-qui-lui-même-adapte-le-film-de-Fritz-Lang) par Rintaro.
A Cannes, un Palmarès engagé après une année 2001 secouée en événements géopolitiques. Lynch Président consacre la fresque historique, l'humanisme finlandais, l'originalité palestinienne, l'audace américaine et la rigueur belge. Roman Polanski et Woody Allen furent tous deux mis à l'honneur, l'un en obtenant la Palme d'Or pour Le Pianiste – dont l'émotion tient aussi beaucoup au roman autobiographique de Wladyslaw Szpilman – l'autre en recevant celle de l'honneur. Le féminisme s'en serait donné à cœur joie cette année-là, mais l'aspect scandale du festival est réservé à Gaspar Noé avec Irréversible.
Venise salue Peter Mullan et Lee Chang-dong, tandis que Berlin fait le grand écart entre la tension d'un Greengrass et le merveilleux d'un Miyazaki.
Côté box-office, Astérix et Obélix Mission Cléopâtre explose les records et va remplir toutes les cours de récrés de l'époque par les répliques du film – c'est par ailleurs avec ce film que j'apprends le mot « cannabis » et qu'Otis est une marque d'ascenseur.
Pêle-mêle, du bon et du moins bon : Wes Anderson fait encore des films regardables ; Godard une adaptation de Shakespeare ; Almodovar filme Pina Bausch et Kiarostami des femmes en voiture ; Fincher enfermait Jodie ; Vincent Rottiers et Adèle Haenel ne sont encore que des gamins ; Tom Cruise fait joujou avec les écrans tactiles ; Sophie Marceau réalise un film et reçoit un prix à Montreal ; Soderbergh sort un film de casse et prouve qu'il n'est pas seulement brillant, mais aussi cool ; Donnie Darko sera le film fétiche de ma baby-sitter et des adolescents de l'époque ; Joue-la comme Beckham celui des pré-ado ; et Être et avoir celui des adultes.
En résumé, l'année 2002 commence à dresser les contours du cinéma des dix années suivantes, cinéma partagé entre trois univers contrastés. D'une part, les nombreuses géographies intimes, nichées entre les murs d'auteurs attentifs au détail, au domaine du privé, ou à la recherche d'une redéfinition du documentaire. D'autre part, la densification des cinématographies émergentes, en particulier issues d'Afrique et d'Orient. Au début de cette décennie, de nombreux festivals dédiés aux films africains apparaissent, et accompagnent un nouveau regain d'intérêt sur le sujet. Naît, de même, ce concept du « cinéma asiatique » dans les grands festivals européens, et déjà visible à travers les sorties de Ghibli, mais aussi de cinéastes comme Hirokazu Kore-eda ou Apichatpong Weerasethakul. Enfin, dernière corde qu'il ne faut pas ignorer, la mise en place de films à fort succès commerciaux, fondés sur des succès littéraires ou encore sur le remodelage du super-héros américain. Spiderman comme Harry Potter deviendront en effet les portes d'entrées aux actuels Avengers ou Hunger Games. Trois berceaux de création à l'équilibre difficile, aux écarts voyants, mais pourtant clés essentielles pour comprendre les débuts du siècle cinématographiques à venir.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 206 longs métrages (sur les 476 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.