10/01/2019
Sur vos écrans en 2011
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 287 longs métrages (sur les 674 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Melancholia (Von Trier) 2- L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello) 3- The Tree of Life (Malick) 4- Dernière séance (Achard) 5- Habemus Papam (Moretti) 6- L'Etrange affaire Angelica (Oliveira) 7- Super 8 (Abrams) 8- Essential Killing (Skolimowski) 9- La Dernière piste (Reichardt) 10- Les Aventures de Tintin : Le secret de la Licorne (Spielberg)
Un inédit : Small Roads (James Benning)
Un court-métrage : River Rites (Ben Russell)
Un simple amateur :
1- Le Cheval de Turin (Tarr) 2- The Tree of Life (Malick) 3- Melancholia (Von Trier) C'est tout de même un trio assez impressionnant... 4- Hors Satan (Dumont) 5- Une séparation (Farhadi) 6- Il était une fois en Anatolie (Ceylan) 7- L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello) 8- Essential Killing (Skolimowski) 9- La Piel que habito (Almodóvar) 10-La Dernière piste (Reichardt)
LE BOX-OFFICE :
1. Intouchables, Eric Toledano & Olivier Nakache, 19 440 920 entrées
2. Rien à déclarer, Dany Boon, 8 150 225 entrées
3. Harry Potter et les reliques de la mort, 2ème partie, David Yates, 6 512 424 entrées
4. Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, Steven Spielberg, 5 316 452 entrées
5. Pirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvence, Rob Marshall, 4 755 984 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Le Havre (Aki Kaurismäki)
- Prix Méliès : L'Exercice de l'État (Pierre Schöller)
- Prix Jean Vigo : Les Chants de Mandrin (Rabah Ameur-Zaïmeche)
- César du meilleur film : The Artist (Michel Hazanavicius)
- Oscar du meilleur film : Le Discours d'un roi (Tom Hooper)
- Festival de Venise, Lion d'or : Faust (Alexandre Sokourov)
- Festival de Cannes, Palme d'or : The Tree of life (Terrence Malick)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Une séparation (Asghar Farhadi)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Trois Sœurs (Milagros Mumenthaler)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Los Pasos dobles (Isaki Lacuesta)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 2011 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 2011, dumont, reichardt, almodovar, moretti, oliveira, bonello, hara, panahi, skolimowski, granik | Lien permanent | Commentaires (4) | Imprimer | Facebook | | |
02/10/2018
Sur vos écrans en 2008
EDITORIAL :
Par Vincent J.
Il y a dix ans, ma fille en avait deux et je venais de m'installer à Cannes ce qui fait toujours sourire ceux qui savent combien j'aime le cinéma. Ce sont pourtant ces deux événements combinés qui m'ont éloigné, à l'époque, des salles de cinéma. Pour me rattraper, j'ai profité au maximum des festivals et cette année là, de celui de Clermont Ferrand. J’adore ce grand festival du court métrage, l'anti-Cannes même si on y fait aussi beaucoup la queue. Il se tient en début d'année. Parfois il y a de la neige ce qui pour moi est exotique, parfois du soleil, mais toujours les gens sont chaleureux et les « professionnels de la profession », qui souvent ne le sont pas encore tout à fait, sont accessibles. 2008 marque ma rencontre avec Joachim, le premier blogueur que j'ai vu physiquement (en dur avais-je écrit à l'époque) et avec un cinéaste qui allait compter désormais beaucoup pour moi : Mikhael Hers. Malgré quelques long métrages marquants, 2008 reste l'année de « Primrose Hill ». Dès les premières images, j'ai été fasciné par la mise en scène de Hers, par sa façon de faire arpenter le paysage par ses personnages, en groupe, à deux ou solitaires. La marche comme révélateur d'un territoire et d'une symbiose parfaite. J'ai aimé aussi ce regard sur la banlieue ouest de Paris, puis Paris même dans les films à venir, comme l'expression d'un monde intérieur, un sentiment, une esthétique. Ses travellings arrières ou latéraux sont d'une grande beauté et, contrairement à ceux de Gus Van Sant qui génèrent de l'angoisse, ceux de Hers ont une force tranquille, disent la chaleur entre les personnages et révèlent leurs sentiments avec pudeur. Ces mouvements possèdent quelque chose qui apaise et exalte à la fois. Et puis il y eu la découverte de cette bande d'acteurs, autant de visage neufs que j'ai eu plaisir à retrouver par la suite, même si ce n'était que pour quelques scènes : Stéphanie Déhel, Hubert Benhamdine, Thibault Vinçon et Jeanne Candel. Je me souviens avoir eu du mal au premier abord avec la longue scène d'amour assez frontale vers la fin, mais j'ai revu le film et je m'y suis fait. D'ailleurs je me suis empressé de diffuser le film à Nice lors des Rencontres de novembre la même année, au cours d'une nuit mémorable entre « Taiji ga mitsuryosuru toki » (« Quand l'embryon part braconner ») de Koji Wakamatsu et « King Boxer » (« La Main de fer ») de Cheng Chang-Ho. Et depuis j'attends avec une impatience jamais démentie les nouveaux opus hersiens. En novembre 2018 sort « Amanda », son troisième long métrage. Voilà comment, en 2008, un nouveau cinéaste est entré dans ma vie.
Au mois de mai, à Cannes où j'avais recroisé Joachim, c'est un autre court métrage qui m'a marqué, une histoire de première fois dans l’Angleterre de la fin des années soixante dix sur fond de musique des Buzzcocks. « Love You More » est drôle, sensuel et tendre. C'est une réalisation de la cinéaste Sam Taylor-Wood, qui jusque là faisait de la photographie et des courts métrages plutôt conceptuels. « Love You More » est plus classique, porté par deux superbes acteurs, Harry Treadaway et Andrea Riseborough. J'avais aimé l'utilisation de la chanson titre (je m'étais d'ailleurs acheté des albums du groupe dans la foulée), la cravate qui résiste, le gros plan sur les poils de bras qui se hérissent, les yeux de la fille, et cette énergie juvénile si bien rendue en un quart d'heure. C'est un film que je ne me suis pas lassé de voir et revoir, de montrer aussi. Mais j'ai eu beau guetter, je n'ai pas vu passer le premier long métrage de la réalisatrice, un « biopic » sur la jeunesse de John Lennon. Puis j'ai appris que c'était elle qui avait réalisé le « Fifthy Shades of Grey » (« Cinquante nuances de Grey ») en 2015 et j'ai eu du mal à y croire. Et c'est ainsi qu'en 2008 j'ai cru qu'une nouvelle cinéaste allait entrer dans ma vie.
À l'automne, les Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice fêtaient leur dix ans et pour l'occasion j'avais organisé une table ronde sur la nouvelle cinéphilie sur Internet. J'y avais convié, outre Joachim L., Édouard S. et Vincent R. que je rencontrais pour la première fois « en dur ». S'y joignait Philippe S. de l'association Cinéma Sans Frontières. En première partie, nous avions vu le très drôle « Les Sièges de l’Alcazar » de Luc Moullet, puis à la question « est-ce que vous voyez comme des critiques ? » mes invités, la main sur le cœur, m'avaient répondu « Oh non ! ». Ainsi va la vie.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 288 longs métrages (sur les 617 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.