09/05/2017
Sur vos écrans en 1997
EDITORIAL :
Par Vincent J.
Festivals
L'expérience Zoom Arrière fait remonter certaines choses un peu perdues de vues mais qu'il est agréable de retrouver. 1997 a été marqué pour moi par deux événements liés au cinéma aussi éloignés l'un de l'autre que possible.
Le 25 avril, J'organisais avec la Coopérative du Cinéma et du Spectacle la première journée du cinéma indépendant à Nice. La Coopérative (qui deviendra Regard Indépendant en 2004) est une association que j'avais crée avec quelques amis deux ans plus tôt. L'idée était de se mettre dans le mouvement du soutien régional au court métrage, une dynamique alors très sensible portée par des associations et des festivals qui contribuaient à révéler ce qui semblait devoir être une nouvelle génération du cinéma français. Y aurait-il des auteurs des Alpes-Maritimes dans ce mouvement ? C'était à cette question que nous voulions répondre lors de cette journée. Nous souhaitions éviter un simple festival de plus pour faire en quelque sorte un premier état des lieux. Nous avons ainsi réuni une dizaine de films dans une des salles du cinéma Mercury, place Garibaldi à Nice. En écrivant ces lignes je me souviens de l'ambiance à la fois naïve et enthousiaste, de la chaleur dans tous les sens du terme, et des espoirs alors caressés. Avec le recul, ce ne fut pas le détonateur d'un mouvement épique, mais la simple première pierre d'une histoire qui s'est construite sur la durée.
Avec le recul... Le film phare était Going back to... Nissa la Bèla de Christian Passuello, un moyen métrage découvert en janvier, un film entre fiction et documentaire, journal intime et réflexion poétique sur Nice, les niçois, leur histoire et leur culture. Je ressentais de manière paradoxale le choix de cet étendard, moi le parisien exilé au sud. Écrit par Jànluc Sauvaigo, le film de Christian montrait un retour au pays natal évoquant les romans de Louis Nucera et donnant la parole à des figures locales comme la fameuse poissonnière de la place St François, à l'artiste Ben ou aux animateurs du carnaval indépendant. Christian Passuello était déjà un réalisateur professionnel qui a continué à travailler pour la télévision, notamment pour ARTE, avec de belles choses autour de l'école de Nice ou Arc(o) Alpin(o) sur le violon traditionnel des Alpes. Suivait Le syndrome de Peter Pan, un court métrage réalisé par Kaloust Andalian quelques années auparavant. Le film mettait en scène Charlotte Véry et Bruno Abraham-Kremer. Bien que tourné à Paris, il représentait pour nous un idéal, du moins un modèle en termes de production. Kaloust est devenu depuis enseignant en cinéma à Nice, à l'ESRA Côte d'Azur puis à la Villa Arson. Besoin d'amour pour être heureux était un court métrage signé Joël Bayen-Sauneres, avec entre-autres le sosie de Peter Falk qui avait bâtit sa carrière sur des spectacles de théâtre autour du comédien de l'inspecteur Colombo. Ce film auto-produit, ambitieux dans l'écriture, représentait le type de films et d'auteurs que nous voulions soutenir. Joël a depuis fait d'autres courts-métrages, des documentaires de création, et pris d'autres voies, toujours dans le cinéma. Certains films présentés ce soir là m'ont moins marqué. Mais l'un d'eux, toujours avec le recul, ne manque pas de sel. Un peu sur le fil, nous avions retenu le court métrage d'un tout jeune garçon, Ciné-fiction, parodie du film de Quentin Tarantino qui avait marqué les esprits. Le film était l'œuvre de Xavier Gens qui a depuis fait son chemin et, un pied de chaque côté de l'Atlantique, a signé Frontière(s) en 2008 ou The divide en 2012. Comme quoi les choses ne prennent pas toujours la forme que l'on imagine. Mais cette première journée a posé les fondations de ce qui allait devenir les Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice deux ans plus tard, leur esprit et leur ligne éclectique. Vingt ans plus tard, nous nous préparons une nouvelle fois à investir le cinéma Mercury. Ce sera en novembre.
Restons en 1997. Moins d'un mois plus tard, je retournais au Festival de Cannes, accrédité pour la première fois via l'association. Ce fut une tout autre expérience, avec une grande part consacrée aux contacts, aux rencontres avec d’autres structures et des auteurs. Plusieurs films français, cette année là, faisaient écho à nos propres préoccupations. Il y avait Western de Manuel Poirier, tourné en Bretagne avec la révélation de Sergi Lopez et la belle Marie Matheron que l'on reverra chez Chabrol, La femme défendue de Philippe Harel qui imposait en caméra subjective le visage d'Isabelle Carré, et surtout Marius et Jeanette vu à Un Certain Regard, qui va consacrer le succès de Robert Guédiguian et son cinéma de proximité tourné à L'Estaque, Marseille, Bouches du Rhône. Je me souviens encore de l'ambiance très chaleureuse de la projection, les rires et le sentiment de découvrir un univers simple et proche. Guédiguian et Poirier allaient devenir nos références pour expliquer le projet de l'association. Dans un autre registre, ce festival 1997 reste pour moi la révélation de trois auteurs. Je suis arrivé un peu par hasard à la projection de Ta'm-e gilās (Le goût de la cerise) de l’iranien Abbas Kiariostami et je dois confesser que, la fin de festival faisant son effet, j'ai piqué du nez lors de l'un des passages de ce film en voiture qui voit un homme suicidaire prendre en stop trois personnages sur une route de campagne typique du cinéaste. Mais la fin est tellement poignante que j'en suis resté sous le charme. Unagi (L'anguille) est ma première rencontre avec le cinéaste japonais Shōhei Imamura, rencontre qui démarre de façon assez raide par l’assassinat très graphique perpétré par le héros, Yamashita, sur sa femme adultère. Le film déroule une magnifique histoire de rédemption parfois rude, parfois drôle, toujours surprenante où là aussi la fin m'avait emmené sur des sommets. Au final, le jury qui n'avait pas vécu, selon la légende cannoise, des jours paisibles, se mis d'accord pour célébrer d'une double palme le japonais et l'iranien. Restait, hors compétition, Al-Massir (Le destin) de Youssef Chahine, une comédie musicale politique et historique qui me fit (re)découvrir le réalisateur Égyptien qui ne m’avait pas convaincu en 1985 avec Adieu Bonaparte. Al-Massir est porté par un souffle épique et la sainte colère de son auteur envers les intégrismes qu'il oppose à la danse, au chant, à l’intelligence et à la beauté des femmes. Une préoccupation qui, aujourd’hui, prend un tour plutôt amer. Chahine est mort et les cons qu'il attaquait dans l'Andalousie du XIIeme siècle à travers son personnage du philosophe Averroès sont plus virulents que jamais.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 227 longs métrages (sur les 443 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Lost Highway (Lynch) 2- Goodbye South, Goodbye (Hsiao-Hsien) 3- Hana-Bi (Kitano) 4- L'Anguille (Imamura) 5- Le Goût de la cerise (Kiarostami) 6- Reprise (Le Roux) 7- On connait la chanson (Resnais) 8- La Rivière (Ming-Liang) 9- Les Anges déchus (Kar-Wai) 10- Du jour au lendemain (Straub-Huillet)
Un simple amateur :
1- Lost Highway (Lynch) 2- Goodbye South, Goodbye (Hsiao-Hsien) 3- Hana-Bi (Kitano) 4- L'Anguille (Imamura) 5- Le Goût de la cerise (Kiarostami) 6- Généalogies d'un crime (R.Ruiz) 7- La Rivière (Ming-Liang) 8- On connait la chanson (Resnais) 9- The Pillow Book (Greenaway) 10- De beaux lendemains (Egoyan)
Mister Arkadin :
**** La Rivière (9)
*** Level Five (8) ; Pour rire (7) ; Marion (7) ; Looking for Richard (7) ; Le Goût de la cerise (7) ; Scream (7)
** Mars Attacks (6) ; Marius et Jeannette (6) ; Les Virtuoses (6) ; Tout le monde dit I Love You (6) ; Post coitum animal triste (6) ; Volte-Face (5) ; Didier (5) ; Lost Highway (5) ; De beaux lendemains (5) ; Fred (5) ; Généalogies d’un crime (5) ; Le Bossu (5) ; L’Anguille (5) ; Men in Black I (5) ; Nettoyage à sec (5) ; Ghost in the Shell (5) ; Le Monde perdu : Jurassic Park (5)
* La Vérité si je mens ! (4) ; Kaïrat (4) ; Le Cousin (4) ; L’Univers de Jacques Demy (4) ; Western (4) ; Larry Flynt (4) ; La Vie de Jésus (4) ; Lucie Aubrac (4) ; On connaît la chanson (3) ; Goodbye South, Goodbye (3) ; Austin Powers (3)
o Le Jour et la nuit (2)
pas assez de souvenir pour pouvoir noter : Hana-Bi ; Happy Together ; Le Destin ; When We Where Kings ; Nénette et Boni ; Les Anges déchus ; J’ai horreur de l’amour ; Le Septième Ciel ; Je ne vois pas ce qu’on me trouve ; Alien la Résurrection ; Le Mariage de mon meilleur ami ; Bean ; Batman et Robin
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1997 ? (81 votants)
1er : "Lost Highway" (Lynch) (15 voix)
2ème : "On connaît la chanson" (Resnais) (13 voix)
3ème : "Ghost in the shell" (Oshii) (5 voix)
4ème : "Happy together" (Wong Kar Wai) (4 voix)
5ème : "Hana Bi" (Kitano), "Reprise" (Le Roux), "De beaux lendemains" (Egoyan), "Volte-face" (Woo) (3 voix)
Viennent ensuite avec 2 voix : Marius et Jeannette (Guédiguian), Level five (Marker), Western (Poirier), Contact (Zemeckis), L'Anguille (Imamura), La Vie de Jésus (Dumont)
1 voix : Généalogies d'un crime (Ruiz), Crazy six (Pyun), La Rivière (Tsai Ming-Liang), The House (Bartas), Post-coïtum, animal triste (Rouan), Kids return (Kitano), La Moindre des choses (Philibert), Matilda (De Vito), Box of Moonlight (DiCillo), Tout le monde dit I love you (Allen), Les Virtuoses (Herman), Roméo et Juliette (Luhrmann), Mars attaks!(Burton), Le cinquième élément (Besson), Le jour de la bête (de iglesia), Le Goût de la cerise (Kiarostami), Chamanka (Zulawski), Les Ailes de l'enfer (West), LA Confidential (Hanson), When we're kings (Hackford)
LE BOX-OFFICE :
1. Le Cinquième Elément, Luc Besson, 7 727 697 entrées
2. Men in black, Barry Sonnenfeld, 5 799 742 entrées
3. La Vérité si je mens !, Thomas Gilou, 4 899 862 entrées
4. Le Monde perdu : Jurassic Park, Steven Spielberg, 4 862 258 entrées
5. Hercule, John Musker & Ron Clements, 4 406 679 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : On connaît la chanson (Alain Resnais) & Marius et Jeannette (Robert Guédiguian)
- Prix Méliès : On connaît la chanson (Alain Resnais)
- Prix Jean Vigo : La Vie de Jésus (Bruno Dumont)
- César du meilleur film : On connaît la chanson (Alain Resnais)
- Oscar du meilleur film : Le Patient anglais (Anthony Minghella)
- Festival de Venise, Lion d'or : Hana-bi (Takeshi Kitano)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Le Goût de la cerise (Abbas Kiarostami) & L'Anguille (Shohei Imamura)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Larry Flint (Milos Forman)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Le Miroir (Jafar Panahi)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Rien ne va plus (Claude Chabrol)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1997 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1997, lynch, ruiz, greenaway, resnais, kitano, egoyan, allen, pacino, kiarostami, leroux | Lien permanent | Commentaires (7) | Imprimer | Facebook | | |
21/12/2016
Sur vos écrans en 1995
EDITORIAL :
Par Céline S.-P.
1895-1995-2016
Janvier 1995, la télévision inaugure une année de fête en publiant un faire-part de décès. La Cinecitta se meurt sous les yeux de Michèle Morgan, invitée du journal de 20h Antenne 2. Le studio 5 est orphelin de son maître disparu il y a un peu plus d’un an. Medusa, abandonné dans un coin, semble nous regarder, nous implorer de faire revivre la folie et la démesure de Fellini. Mais la télévision italienne s’est emparé du lieu pour y tourner un programme, « Caro bebe » ne sera pas, à l’évidence, un hommage au déjeuner filmé par Louis Lumière… Un mois plus tard, le 13 février 1995, Antenne 2 célèbre le dépôt de brevet du Cinématographe en évoquant… un dépôt de bilan. Les studios de la Victorine sont également rongés par le délabrement et l’abandon. La télévision offre aux cinéphiles une commémoration au goût de cendre. Faut-il alors souhaiter au cinéma un « Joyeux non-anniversaire ! » comme le fait Camille Nevers dans le numéro de février des Cahiers du cinéma ? Dans ce billet, l’opération « Premier siècle du cinéma » est jugé sévèrement : « "L’histoire du cinéma" que l’on s’apprête à célébrer n’appartient pas plus à l’Histoire qu’au cinéma, elle est la bonne affaire des spécialistes médiatiques en tout genre, pas de la critique, celle de la muséographie des animateurs de banquets, des marchands d’armes et des collectionneurs d’art, pas celle des idées, celle des technologies et surtout pas celle des idéologies et leurs images correspondantes. Une histoire glorieuse et victorieuse, fourmillant d’anecdotes savoureuses, oublieuses des luttes, des défaites, ou des propagandes, passées et actuelles. » C’est cette histoire du cinéma qu’Agnès Varda met en scène dans Les cent et une nuits de Simon Cinéma. La réalisatrice choisit Michel Piccoli, on ne peut lui donner tort, mais elle fait de son lit un monument aux morts sur lequel apparaissent les visages des disparus et de son château un musée kitsch qu’aucune présence, fantomatique ou non, ne parvient pas à animer. Y a-t-il encore du mouvement en 1995 ? C’est un peu la question de Thierry Jousse dans l’édito des Cahiers de janvier : « 1995 : Le cinéma fête son centenaire. Qu’attendre de ces sortes de célébration dont l’époque a le secret et la coutume ? Au mieux, des pensées qui concernent très directement les pouvoirs du cinéma ou ses impouvoirs. La seule question qui vaut d’être posée en ces temps, c’est bien : que peut le cinéma ? Question que l’on modulera facilement en un Qu’a donc inventé le cinéma ? ou Que peut-encore le cinéma ? »
Les enfants de Lumière, Les cent et une nuits, Lumière et Compagnie, A propos de Nice, la suite… les hommages, bilans, reprises et variations sont nombreuses. Alors que le deuxième siècle du cinéma s’annonce avec de belles découvertes (James Gray, Noémie Lvovsky, Sharunas Bartas, Tsai Ming-Liang ou Laetitia Masson), les « pouvoirs et impouvoirs » du cinéma envahissent des écrans dont les dimensions semblent parfois réduites par le repli sur soi. Ed wood, Au travers des oliviers, Le Regard d’Ulysse, Lisbonne story, Swimming with sharks, ça tourne à Manhattan, le cinéma est partout. Aux Etats-Unis, il a le pouvoir de faire renaître le plus mauvais cinéaste du monde, et se nourrit de ses catastrophes avec humour ou de la critique acerbe de son industrie. Ailleurs, on s’interroge… Dès le mois de février, le critique Charles Tesson pose un regard teinté d’inquiétude sur le film d’Abbas Kiarostami. Dans un long texte, il multiplie les questions fébriles, les siennes et celles du réalisateur : « Pourquoi ce besoin de revenir sur cet épisode déjà tourné ? », « comment un metteur en scène et un spectateur peuvent-ils à ce point être aveugles sur ce qui est en jeu dans une prise de vue dès qu’on engage des acteurs pour tenir un rôle ? La capacité du cinéma à nous révéler l’indicible dans le visible aurait-elle ses limites ? », « Comment, par le cinéma, parvenir à l’accord (entre l’acteur et le réalisateur) ? » ou « A quoi sert le cinéma ? ». En mars, un autoportrait annonce déjà l’hiver, une disparition de décembre. JLG est là, mélancolique et serein, vieillard et enfant. C’est un « autoportrait, donc pas une autobiographie. Un genre peu cinématographique, un genre de retour sur soi animé par un mouvement interne difficile à saisir, un surplace qui avance en même temps. » et qui invite à s’interroger à nouveau sur le temps au moment au Rohmer et Rivette reviennent également sur les écrans. C’est « le temps de filmer et le temps de vieillir », celui dont s’affranchit Rohmer dans les Rendez-vous de Paris. « Le cinéaste filme les rencontres entre les amants potentiels comme une suite d’instantanés sans liens entre eux ». « Il n’y a pas de place pour le vieillissement dans le frais cinéma de Rohmer ». C’est le temps rivettien de la reprise. « Le temps ne se boucle pas exactement sur lui-même mais se tord, se replie, se suspend parfois (…) D’une certaine façon, le temps ne passe pas chez Rivette, il dure secrètement, même s’il ne s’actualise pas toujours dans le présent ». Le temps godardien, défini par Stéphane Bouquet comme « une ligne du destin, ligne pessimiste et déclinante qui va tout droit vers l’anéantissement », semble s’accorder davantage aux incertitudes de la fin de ce premier siècle, même si l’espoir demeure : « c’est qu’il y a toujours chez Godard, la croyance que quelque chose est capable de résister au mouvement du déclin, quelque chose qui s’appellerait l’œuvre d’art. » Le dernier film de Maurice Pialat, le dernier film d’Akira Kurosawa, le dernier film de Claude Sautet, les retours que sont Lisbonne story et Le regard d’Ulysse, quelque chose semble en cette année 1995 assombrir cet espoir, et la souplesse de Manoel de Oliveira (87 ans alors) imitant Charlot n’y change rien…
De grands mots en grands maux, de la mort toujours annoncée au renouveau du cinéma asiatique, de la célébration du cinéma d’hier aux interrogations sur le cinéma de demain, que me reste-t-il alors de 1995 ?
1) De nouveaux visages
(Kids - Little Odessa - Oublie-moi - Bye Bye - En avoir (ou pas) - Vive l'amour - La Haine - Trois Jours)
2) La « discrétion de deux auteurs » justement définie par Thierry Jousse dans l’édito de septembre 1995 : « Nul besoin pour eux de s’exhiber puisqu’ils sont omniprésents dans leur film par la seule force de leur croyance au cinéma. ». Clint Eastwood et Claude Chabrol y croient. Parce qu’ils « se situent l’un et l’autre dans un lieu qui n’est guère occupé ces derniers temps, un espace-temps où le cinéma a encore vocation – quelque part entre son devenir-minoritaire et sa dérive-industrie des loisirs – à être universel », La Cérémonie et Sur la route de Madison sont deux souvenirs précieux de 1995.
3) Enfin, s’il faut revenir à l’enfance, je garde le portrait de Godard dans JLG/JLG, autoportrait de décembre et la vue Lumière d’Abbas Kiarostami. Un visage à peine esquissé par le violent contraste du noir et du blanc. Une troublante synthèse en cinquante secondes de trois temps : 1895-1995-2016.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 205 longs métrages (sur les 381 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Antoine | Céline | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Nolan | Rémi | Vincent | |
La Cérémonie (Chabrol) | *** | **** | **** | **** | **** | **** | **** | *** | *** | ** | **** |
Ed Wood (Burton) | *** | **** | *** | *** | *** | **** | *** | *** | *** | **** | |
Au travers des oliviers (Kiarostami) | **** | *** | **** | *** | |||||||
Chungking Express (Wong) | ** | *** | ** | **** | *** | **** | **** | ||||
Le Garçu (Pialat) | **** | **** | ** | *** | *** | *** | *** | ||||
The Kingdom (Von Trier) | *** | **** | **** | ||||||||
Nelly et Monsieur Arnaud (Sautet) | **** | **** | ** | *** | **** | * | ** | *** | *** | **** | |
Little Odessa (Gray) | *** | **** | ** | *** | **** | * | *** | *** | *** | *** | |
Sur la route de Madison (Eastwood) | ** | **** | **** | *** | *** | *** | **** | ** | ** | ° | **** |
L'Antre de la folie (Carpenter) | *** | *** | ** | **** | ** | * | **** | **** | |||
Porco Rosso (Miyazaki) | *** | *** | *** | ** | *** | *** | ** | **** | |||
Clean, Shaven (Kerrigan) | *** | **** | *** | ||||||||
Land and Freedom (Loach) | ** | ** | *** | *** | *** | **** | |||||
Vive l'amour (Tsai) | *** | *** | **** | ** | |||||||
La Fleur de mon secret (Almodovar) | **** | *** | *** | **** | * | * | *** | ||||
Les Apprentis (Salvadori) | *** | ** | ** | **** | ** | ** | **** | ||||
Coups de feu sur Broadway (Allen) | ** | *** | *** | *** | *** | * | **** | ||||
Le Regard d'Ulysse (Angelopoulos) | **** | * | *** | *** | *** | ||||||
Madadayo (Kurosawa) | *** | *** | *** | * | **** | ||||||
En avoir ou pas (Masson) | *** | ** | *** | *** | *** | ||||||
Principio y fin (Ripstein) | *** | **** | |||||||||
The Killer (Woo) | *** | ** | ** | * | **** | **** | |||||
Usual Suspects (Singer) | ** | *** | ** | *** | **** | * | ** | *** | * | **** | |
Sonatine (Kitano) | ** | *** | * | ** | *** | **** | ** | *** | |||
Kids (Clark) | *** | *** | *** | ** | |||||||
Une journée en enfer (McTiernan) | * | ** | ** | *** | *** | *** | *** | ||||
La Haine (Kassovitz) | *** | ** | *** | *** | *** | ** | * | ** | * | *** | |
Underground (Kusturica) | ° | ° | *** | **** | *** | ** | *** | *** | ** | ** | |
La Jeune Fille et la mort (Polanski) | ** | ** | ** | ** | * | ** | **** | *** | |||
L'Appât (Tavernier) | * | * | *** | *** | ** | *** | ** | *** | |||
Les Rendez-vous de Paris (Rohmer) | ** | *** | * | * | *** | **** | ** | ||||
Smoke (Wang) | * | ** | **** | * | ** | *** | *** | ||||
Kiss of Death (Schroeder) | *** | ** | ** | *** | * | *** | |||||
Dellamorte dell'amore (Soavi) | * | ** | **** | ** | *** | ||||||
JLG JLG (Godard) | *** | *** | * | ** | *** | ||||||
Dumb and Dumber (Farrelly) | ** | ** | ** | **** | |||||||
Waati (Cissé) | *** | ** | *** | ** | |||||||
Bye-bye (Dridi) | ** | ** | *** | *** | |||||||
A la vie à la mort (Guédiguian) | ** | ** | *** | *** | |||||||
Flesh and Bone (Kloves) | ** | *** | *** | ||||||||
Oublie-moi (Lvovsky) | ** | *** | *** | ||||||||
Calendar (Egoyan) | *** | *** | ** | ||||||||
The Doom Generation (Araki) | ** | **** | |||||||||
Clockers (Lee) | *** | *** | |||||||||
Le Ballon blanc (Panahi) | *** | *** | |||||||||
La Bible de néon (Davies) | **** | ||||||||||
Les Habitants (Van Warmerdam) | **** | ||||||||||
Casa de lava (Costa) | **** | ||||||||||
Prête à tout (Van Sant) | *** | ** | ** | *** | * | ** | ** | ** | |||
Mort ou vif (Raimi) | *** | ** | ** | *** | ** | * | ** | ||||
Le Couvent (Oliveira) | *** | * | *** | * | *** | ** | |||||
Le Village des damnés (Carpenter) | ** | *** | * | ** | *** | ||||||
Ça tourne à Manhattan (Di Cillo) | *** | ** | *** | * | ** | ||||||
Swimming with Sharks (Huang) | *** | * | *** | ** | ** | ||||||
Before Sunrise (Linklater) | * | *** | * | **** | |||||||
Bad Boy Bubby (De Heer) | * | ** | **** | ||||||||
Pigalle (Dridi) | *** | * | *** | ||||||||
A la campagne (Poirier) | *** | ** | ** | ||||||||
Soixante et Onze Fragments d'une chronologie du hasard (Haneke) | ** | *** | ** | ||||||||
Freddy sort de la nuit (Craven) | ** | ** | *** | ||||||||
Last Seduction (Dahl) | ** | *** | ** | ||||||||
Lisbonne Story (Wenders) | *** | ** | ** | ||||||||
Le Hussard sur le toit (Rappeneau) | * | ** | ° | *** | ** | *** | * | ** | *** | ||
Salam Cinema (Makhmalbaf) | ** | *** | |||||||||
Les Maîtres du monde (Orme) | ** | *** | |||||||||
La Chanteuse de pansori (Im) | ** | *** | |||||||||
Cyclo (Tran) | ** | ° | ** | **** | |||||||
Les Cent et Une Nuits (Varda) | ** | *** | * | ** | |||||||
Braveheart (Gibson) | * | *** | *** | * | ° | *** | * | ||||
Crossing Guard (Penn) | ° | **** | * | ** | ** | ||||||
Corridor (Bartas) | ** | *** | * | ||||||||
Etat des lieux (Richet) | ** | ** | ** | ||||||||
Riaba ma poule (Mikhalkov-Kontchalovski) | *** | ||||||||||
L'Emigré (Chahine) | *** | ||||||||||
La Conquête de Clichy (Otzenberger) | *** | ||||||||||
La Vie sexuelle des Belges (Bucquoy) | *** | ||||||||||
Marie-Louise ou la Permission (Flèche) | *** | ||||||||||
Six Degrés de séparation (Schepisi) | *** | ||||||||||
Lune rouge (Bailey) | *** | ||||||||||
Tank Girl (Talalay) | *** | ||||||||||
Johnny Mnemonic (Longo) | *** | ||||||||||
Des anges et des insectes (Haas) | *** | ||||||||||
Shanghai Triad (Zhang) | ** | * | ** | ** | |||||||
La Fille seule (Jacquot) | * | ** | ** | ** | |||||||
La Cité des enfants perdus (Caro & Jeunet) | ** | ° | ° | *** | ** | *** | ° | ** | |||
Les Evadés (Darabont) | *** | ** | * | ** | ° | ||||||
Petits Meurtres entre amis (Boyle) | * | ° | *** | ** | ** | ||||||
Prêt-à-porter (Altman) | ** | * | * | * | *** | ||||||
Rangoon (Boorman) | * | * | ** | ** | ** | ||||||
Au Petit Marguery (Bénégui) | *** | * | |||||||||
La Cassette (Oliveira) | ** | ** | |||||||||
Quiz Show (Redford) | ** | ** | |||||||||
Phantasm III (Coscarelli) | ** | ** | |||||||||
Le Monstre (Benigni) | ** | ** | |||||||||
Star Trek 7 : Générations (Carson) | ** | ** | |||||||||
Meurtre à Alcatraz (Rocco) | ** | ** | |||||||||
Le Bonheur est dans le pré (Chatiliez) | * | ° | * | ** | ** | ** | ** | ||||
Ace Ventura, détective pour chiens et chats (Shadyac) | * | ° | **** | ||||||||
Haut bas fragile (Rivette) | *** | ° | ** | ||||||||
Priscilla, folle du désert (Elliott) | * | *** | * | ||||||||
Jefferson à Paris (Ivory) | * | * | *** | ||||||||
Mothra contre Godzilla (Honda) | * | ** | ** | ||||||||
Glen or Glenda (Wood) | ** | * | ** | ||||||||
La Mutante (Donaldson) | *** | ° | * | ** | |||||||
Jade (Friedkin) | ° | *** | * | ** | |||||||
La Planète des vampires (Bava) | * | ° | * | ** | *** | ||||||
Casper (Silberling) | *** | * | * | ° | ** | ||||||
Apollo 13 (Howard) | ** | * | ° | *** | * | ||||||
Le Péril jeune (Klapisch) | * | ** | * | ** | * | ° | ** | ° | |||
Frankenstein (Branagh) | * | * | ° | ** | ** | * | * | * | |||
Les Trois Frères (Bourdon & Campan) | ° | ** | ° | ** | ** | ||||||
Adultère mode d'emploi (Pascal) | ** | ** | ° | ||||||||
Vanya Quarante-Deuxième rue (Malle) | ** | * | * | ||||||||
Even Cowgirls Get the Blues (Van Sant) | ** | * | * | ||||||||
L'Ame des guerriers (Tamahori) | ° | *** | |||||||||
Emmène-moi (Spinosa) | * | ** | |||||||||
Carrington (Hampton) | * | ** | |||||||||
Raï (Gilou) | * | ** | |||||||||
Corps inflammables - Soixante-Quinze Centilitres de prière (Maillot) | * | ** | |||||||||
Lumière et compagnie (collectif) | ** | * | |||||||||
Funny Bones (Chelsom) | ** | * | |||||||||
Naked in New York (Algrant) | ** | ||||||||||
Le Roi de Paris (Maillet) | ** | ||||||||||
Rosine (Carrière) | ** | ||||||||||
La Brèche (Moreau) | ** | ||||||||||
Prêtre (Bird) | ** | ||||||||||
Mécaniques célestes (Torres) | ** | ||||||||||
Fast (Desarthe) | ** | ||||||||||
L'Amour en équation (Schepisi) | ** | ||||||||||
La Reine des bandits (Kapur) | ** | ||||||||||
Noir comme le souvenir (Mocky) | ** | ||||||||||
Jusqu'au bout de la nuit (Blain) | ** | ||||||||||
La Folie du roi George (Hytner) | ** | ||||||||||
Dolores Claiborne (Hackford) | ** | ||||||||||
Sauvez Willy 2 (Little) | ** | ||||||||||
Trois Jours (Bartas) | ** | ||||||||||
La Croisade d'Anne Buridan (Cahen) | ** | ||||||||||
Fiesta (Boutron) | ** | ||||||||||
Au beau milieu de l'hiver (Branagh) | ** | ||||||||||
Gazon maudit (Balasko) | ° | ° | ** | ** | ° | ** | |||||
Goldeneye (Campbell) | ° | * | ** | * | ° | ** | |||||
Desperado (Rodriguez) | ° | ** | ** | ° | * | ||||||
Juste Cause (Glimcher) | ** | ° | * | ||||||||
Légendes d'automne (Zwick) | ** | ° | * | ||||||||
Bad Boys (Bay) | ** | ° | * | ||||||||
Waterworld (Reynolds) | ° | ** | ** | ° | * | ° | |||||
Stargate (Emmerich) | ° | * | * | ° | ** | ||||||
La Rivière sauvage (Hanson) | ** | ° | |||||||||
Le Nouveau Monde (Corneau) | ° | ** | |||||||||
Augustin (Fontaine) | * | * | |||||||||
USS Alabama (Scott) | * | * | |||||||||
Traque sur Internet (Winkler) | * | * | |||||||||
Une femme française (Wargnier) | ° | ° | ** | * | |||||||
Assassins (Donner) | ° | ° | * | ** | |||||||
Alerte (Petersen) | * | ° | * | * | |||||||
Plan Nine from Outer Space (Wood) | * | * | ° | * | ° | * | |||||
Elisa (Becker) | ° | ° | *** | ° | ° | ||||||
Tom est tout seul (Onteniente) | * | ||||||||||
Va mourire (Boukhrief) | * | ||||||||||
Only You (Jewison) | * | ||||||||||
Richard au pays des livres magiques (Johnston & Hunt) | * | ||||||||||
L'Année Juliette (Le Guay) | * | ||||||||||
Les Misérables (Lelouch) | * | ||||||||||
Circuit Carole (Cuau) | * | ||||||||||
Cobb (Shelton) | * | ||||||||||
Blue Sky (Richardson) | * | ||||||||||
Candyman 2 (Condon) | * | ||||||||||
Que la chasse commence (Dickerson) | * | ||||||||||
L'Amour à tout prix (Turtletaub) | * | ||||||||||
Les Milles (Grall) | * | ||||||||||
La Fiancée du monstre (Wood) | * | ||||||||||
A propos de Nice, la suite (collectif) | * | ||||||||||
Le Plus Bel Age (Haudepin) | * | ||||||||||
Les Frères McMullen (Burns) | * | ||||||||||
Le Président et Miss Wade (Reiner) | * | ||||||||||
Le Cercle des amies (O'Connor) | * | ||||||||||
L'Indien du placard (Oz) | * | ||||||||||
Le Maître des éléphants (Grandperret) | * | ||||||||||
Les Vendanges de feu (Arau) | * | ||||||||||
Batman Forever (Schumacher) | ** | ° | * | ° | ° | ° | |||||
Lancelot (Zucker) | ° | ** | ° | ° | ° | ||||||
Terminal Velocity (Sarafian) | * | ° | |||||||||
Junior (Reitman) | ° | * | |||||||||
Nell (Apted) | * | ° | |||||||||
Astérix et les Indiens (Hahn) | * | ° | |||||||||
Street Fighter (Souza) | * | ° | |||||||||
Rob Roy (Caton-Jones) | * | ° | |||||||||
French Kiss (Kasdan) | ° | * | |||||||||
Les Anges gardiens (Poiré) | ° | ** | ° | ° | ° | ° | ° | ||||
Harcèlement (Levinson) | * | ° | ° | ° | |||||||
Judge Dredd (Canon) | ° | * | ° | ° | ° | ||||||
L'Or de Curly (Weiland) | ° | ||||||||||
Highlander 3 (Morahan) | ° | ||||||||||
A cran (Martin) | ° | ||||||||||
Drop Zone (Badham) | ° | ||||||||||
Radio Rebels (Lehmann) | ° | ||||||||||
La Lune et le téton (Luna) | ° | ||||||||||
Dis-moi oui (Arcady) | ° | ||||||||||
Don Juan De Marco (Leven) | ° | ||||||||||
Dragon Ball Z (Yamauchi & Hashimoto) | ° | ||||||||||
Neuf Mois aussi (Columbus) | ° | ||||||||||
Piège à grande vitesse (Murphy) | ° | ° | |||||||||
Madame Butterfly (Mitterrand) | ° | ° | |||||||||
Pocahontas, une légende indienne (Gabriel & Goldberg) | ° | ° | |||||||||
Mortal Kombat (Anderson) | ° | ° | ° | ||||||||
Antoine | Céline | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Nolan | Rémi | Vincent | |
Inédits : | |||||||||||
Fermo Posta (Brass) | * |
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Sonatine (Kitano) Sur la route de Madison (Eastwood) 3- La Cérémonie (Chabrol) Chungking Express (Kar-wai) 5- Le Garçu (Pialat) Haut, bas, fragile (Rivette) 7- JLG/JLG (Godard) Vive l'amour (Ming-Liang) 9- L'Antre de la folie (Carpenter) Clean, Shaven (Kerrigan)
Un simple amateur :
1- Au travers des oliviers (Kiarostami) 2- Sur la route de Madison (Eastwood) 3- Little Odessa (Gray) 4- Madadayo (Kurosawa) 5- La Chanteuse de pansori (Im) 6- Bad Boy Bubby (De Heer) 7- Le Garçu (Pialat) 8- Vive l'amour (Ming-Liang) 9- Chungking Express (Kar-wai) 10- Nelly et Monsieur Arnaud (Sautet)
Mister Arkadin :
**** : Underground (9 ; version longue, passée en feuilleton sur Arte quelques années après – 7 pour la version cinéma)
*** : Nelly et Monsieur Arnaud (8) ;Principio y fin (8) ; Ed Wood (8) ; Usual Suspects (7) ; Au travers des oliviers (7) ; Calendar (7) ; Coups de feu sur Broadway (7) ; Salam Cinema (7) ; Vanya Quarante-Deuxième rue (7)
** : Porco Rosso (7) ; Land and Freedom (7) ; En avoir ou pas (6) ; Chungking Express (6) ; La Cérémonie (6) ; Prête à tout (6) ; La Fille seule (6) ; L’Appât (6) ; Oublie-moi (6) ; Le Village des damnés (6) ; Quiz Show (6) ; Sonatine (5) ; Vive l’amour (5) ; Dumb and Dumber (5) ; Le Garçu (5) ; La Haine (5) ; Le Nouveau Monde (5) ; A la campagne (5) ; Glen or Glenda (5)
* : Sur la route de Madison (4) ; Little Odessa (4) ; A la vie à la mort (4) ; Les Apprentis (4) ; Les Evadés (4) ; Cyclo (4) ; Les Cent et une nuits (4) ; Ace Ventura, détective pour chiens et chats (4) ; Desperado (3) ; Batman Forever (3) ; La Cité des enfants perdus (3) ; Les Trois Frères (3) ; Plan Nine from Outer Space (3)
o : Le Péril jeune (2) ; Smoke (2) ; Les Rendez-vous de Paris (2)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : La Fleur de mon secret ; Flesh and Bone ; Last Seduction ; La Chanteuse de pansori ; L’Emigré ; Shanghai Triad ; Le bonheur est dans le pré ; Adulte mode d’emploi ; Carrington ; Raï
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1995 ? (105 votants)
1- La Cérémonie (Chabrol) (15 voix)
2- Sur la route de Madison (Eastwood) (12 voix)
3- Chungking express (Wong Kar-Wai) (10 voix)
4- Little Odessa (Gray) et Une journée en enfer (McTiernan) (6 voix)
6- La Haine (Kassovitz), Ed Wood (Burton), L'Antre de la folie (Carpenter) (5 voix)
9- Before Sunrise (Linklater), Porco rosso (Miyazaki), JLG/JLG (JLG), Kids (Clark) (3 voix)
Viennent ensuite avec 2 voix : Vive l'amour (TML), Le Péril jeune (Klapisch), Clean shaven (Kerrigan), Les Apprentis (Salvadori)
Et cités une fois : La Jeune fille et la mort (Polanski), Principio y fin (Ripstein), Smoke (Wang), Corridor (Bartas), Le Garçu (Pialat), Usual suspects (Singer), Au travers des oliviers (Kiarostami), Braveheart (Gibson), Coups de feu sur Broadway (Allen), The Doom Generation (Araki), A la campagne (Poirier), Jade (Friedkin), 71 fragments d'une chronologie du hasard (Haneke), La Fleur de mon secret (Almodovar), Les Evadés (Darabont), Nelly et monsieur Arnaud (Sautet), Madadayo (Kurosawa), Underground (Kusturica), La Cité des enfants perdus (Jeunet/Caro), The Killer (Woo), Groom Service (Tarantino/Rodriguez...)
LE BOX-OFFICE :
1. Les Trois Frères, Bernard Campan & Didier Bourdon, 6 897 098 entrées
2. Les Anges Gardiens, Jean-Marie Poiré, 5 793 034 entrées
3. Pocahontas, une légende indienne, Eric Goldberg & Mike Gabriel, 5 656 757 entrées
4. Le Bonheur est dans le pré, Étienne Chatiliez, 4 931 227 entrées
5. Gazon Maudit, Josiane Balasko, 3 990 094 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Nelly et Monsieur Arnaud (Claude Sautet)
- Prix Méliès : Nelly et Monsieur Arnaud (Claude Sautet)
- Prix Jean Vigo : N'oublie pas que tu vas mourir (Xavier Beauvois)
- César du meilleur film : La Haine (Mathieu Kassovitz)
- Oscar du meilleur film : Forrest Gump (Robert Zemeckis)
- Festival de Venise, Lion d'or : Cyclo (Tran Anh Hung)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Underground (Emir Kusturica)
- Festival de Berlin, Ours d'or : L'Appât (Bertrand Tavernier)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Raï (Thomas Gilou)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Margaret's Museum (Mort Ransen)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1995 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1995, chabrol, burton, kiarostami, wong, pialat, von trier, sautet, gray, eastwood, carpenter | Lien permanent | Commentaires (11) | Imprimer | Facebook | | |