01/11/2017
Sur vos écrans en 1999
EDITORIAL :
Par le Dr. Orlof
Si loin, si proche
Nous approchons irrémédiablement de la date fatidique de 2001 et pour la dernière année de ce millénaire (même si la question a fait beaucoup couler d’encre), Stanley Kubrick est revenu nous éblouir sans vaisseaux spatiaux et épopées cosmiques. Avec Eyes wide shut, c’est à la plus intime des odyssées qu’il nous convie : celle du couple. L’usure du mariage, la volonté de séduire, la jalousie, le fantasme : tout cela est traité de manière magistrale et stylisée dans cette œuvre controversée mais qui restera, à coup sûr, comme le jalon incontournable d’une immense filmographie.
La vision du couple de Tsai Ming-Liang est encore plus désespérée. Dans The Hole, il filme la solitude de deux êtres cloitrés dans leur bulle respective (leurs appartements) et seul un trou dans le plafond offre un semblant d’espoir de « communication » et offre des échappées musicales et oniriques dans cet univers très sombre.
Est-ce vers cette issue que se dirigent les relations humaines à l’orée du 21ème siècle ? Contrairement à ce que montrait Kubrick dans 2001 (justement), certains croient encore aux vertus de la technologie à tout crin. Le revenant George Lucas débute une nouvelle trilogie se situant en amont de la première saga Star Wars. Le résultat est affligeant de médiocrité mais l’utilisation des effets-spéciaux numériques laisse peut-être augurer d’une nouvelle ère pour le cinéma de grande consommation, à l’instar du film de 1977 qui signa en quelque sorte la fin du « Nouvel Hollywood » et les débuts de l’infantilisation du grand spectacle hollywoodien.
De la même manière, les frères Wachowski utilisent le « caméra-mapping » dans Matrix et nous proposent des effets-spéciaux en images de synthèse encore jamais vus sur grand écran. Cela n’empêche pas le film d’être plutôt raté et de naviguer dans des eaux « new-age » ronflantes et casse-pieds.
Est-ce à travers ces films que se dessine un avenir entièrement assujetti à la technologie ? On parle de plus en plus d’Internet et j’ai, à titre personnel, créé cette année une adresse pour recevoir des e-mails. De la même manière, nous rigolons avec mes amis aux terrasses des cafés de tous ces individus qui ne se parlent plus mais discutent ostensiblement (et beaucoup trop fort) avec leurs téléphones portables. Nous ne céderons, bien entendu, jamais à ces gadgets auxquels nous trouvons une forte capacité de nuisance, comme lorsque nous nous retrouvons dans les transports en commun à côté d’un type qui essaye toutes les sonneries possibles de sa machine.
Le cinéma de cette année semble avoir fait un pas de côté par rapport à ce développement des télécommunications : Kaurismäki revient au muet dans le très beau Juha et Jarmusch nous rappelle que le meilleur moyen de communiquer reste… le pigeon voyageur ! Après le sublime Dead Man, le cinéaste semble revenir à la fiction et à irriguer les mythologies du cinéma de genre d’autres références culturelles. Dans Dead Man, il nous proposait une relecture du western traditionnel à l’aune du génocide indien et de la poésie de William Blake. Dans Ghost Dog, il réinvestit le thriller en s’imprégnant du cinéma japonais (des citations des films de Suzuki) et de la culture des samouraïs. Ralentir le rythme, c’est également l’attitude de David Lynch qui après son mémorable Lost Highway bifurque totalement et nous embarque dans un étrange voyage en… tondeuse dans Une histoire vraie.
A l’inverse, Cronenberg nous montre un univers où le virtuel a envahi tous les aspects de l’eXistenZ. Dans ce très beau film, le cinéaste se fait un malin plaisir d’aller à l’encontre des visions classiques et nous propose un monde virtuel très « organique ». Quand tout devient faux, le corps est la dernière chose qui résiste. Résistance que l’on retrouve, à des degrés divers, et dans des univers totalement différents, chez les Straub (Sicilia !, un de leurs plus beaux films) et Monteiro et ses fantasmes délirants (Les Noces de Dieu).
Le corps a été malmené cette année au cinéma mais il reste la dernière trace de la singularité de l’individu. Corps haineux et irrémédiablement seul chez Gaspar Noé (Seul contre tous), perdu dans la forêt de ses fantasmes (Sombre de Grandrieux et, dans un autre style, Romance de Breillat).
Mais s’il fallait garder une image de cette année cinématographique, nous pencherions pour celle de ce couple taiseux qui se rapproche timidement en contemplant l’immensité des possibles offerts par l’océan dans A Scene at the sea de Kitano. Une goutte de délicatesse dans le vacarme infernal d’un nouveau monde en train d’advenir.
Et parce que même lorsque tout semble en ruine, il reste la puissance du sentiment amoureux comme le traduit d’ailleurs le « fuck » final d’Eyes wide shut.
1999 ou l’odyssée du couple…
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 244 longs métrages (sur les 551 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Eyes Wide Shut (Kubrick) 2- Jugatsu (Kitano) 3- Trois ponts sur la rivière (Biette) 4- Le Vent de la nuit (Garrel) 5- New Rose Hotel (Ferrara) 6- Le Vent nous emportera (Kiarostami) 7- Sicilia ! (Straub/Huillet) 8- A Scene at the Sea (Kitano) L'Eté de Kikujiro (Kitano) 10- Adieu, plancher des vaches ! (Iosseliani) Cure (Kurosawa) Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien)
Un simple amateur :
1-Le Vent nous emportera (Kiarostami) 2- L'Humanité (Dumont) 3- Sombre (Grandrieux) 4- Eyes Wide Shut (Kubrick) 5- La Ligne rouge (Malick) 6- Tout sur ma mère (Almodovar) 7- Ghost Dog (Jarmush) 8- The Hole (Tsai Ming-liang) 9- Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien) 10- Mon voisin Totoro (Miyazaki)
Pierre :
Top 10 : 1-La ligne rouge (Malick) 2-La nourrice (Bellocchio) 3-Ghost dog (Jarmusch) 4-Center stage (Kwan) 5-Fight club (Fincher) 6-L'été de Kikujiro (Kitano) 7-Pi (Aronofsky) 8-La dernière chevalerie (Woo) 9-Beautiful people (Dizdar) 10-Cure (Kurosawa)
les 40 hors liste restant : Histoires de petites gens (Mambety)*** Under the skin (Adler)*** Je suis né d'une cigogne (Gatlif)*** Mobutu roi du Zaïre (Michel)*** Les passagers (Guiguet)*** Des monstres et des hommes (Balabanov)*** Aller vers le soleil (Ustaoglu)*** Marrakesh express (Salvatores)*** Phoenix Arizona (Eyre)*** Les rêveurs (Tykwer)*** Pourquoi pas moi? (Giusti)*** Prémonitions (Jordan)*** Les mutants (Villaverde)** Voyeur (Elliott)** Yom yom (Gitaï)** Children of the revolution (Duncan)** Le château des singes (Laguionie)** Public housing (Wiseman)** De la part de Stella (Gydroic)** Fait d'hiver (Enrico)** C'est pas mon jour (Woods)** Quatre jours en septembre (Baretto)** Himalaya (Valli)** De l'amour et des restes humains (Arcand)** Hypnose (Koepp)** Des chambres et des couloirs (Troche)** Urban legend (Marks)** 23 (Schmidt)** Lettres à un tueur (Carson) * A mort la mort (Goupil)* Inséparables (Couvelard)* Mystery men (Usher)* Orphans (Mullan)* Le plus beau pays du monde (Bluwal)* Mutation (Stevens)* Les grandes bouches (Bonvoisin)* Escape (Dornhelm)0 Casses en tous genres (Hamburg)0 The naked man (Anderson)0 C'est quoi la vie? (Dupeyron)00
côté inédits 24 longs métrages 1-Les enfants du Borinage : Lettre à Henri Storck (Jean)**** 2-Ley lines (Miike)**** 3-Victim (Lam)**** 4-La terre des âmes errantes (Panh)*** 5-Morts de rire (De la Iglesia)*** 6-Banlieue nord (Albert)*** 7-Taking Manhattan (Wong)*** 8-Shark skin man and peach ip girl (Ishii)*** 9-Hum dill de chucke sanam (Bhansali)** 10-Gen x cops (Chan)** 11-Speedway junky (Perry)** 12-Attack the gas station (Kim Sang-Jin)** 13-Running out of time (To)** 14-Sexe révélations (Anderson)** 15-L'Einstein du sexe (Von Praunheim)** 16-Blood dolls (Band)** 17-Une question de classes (Carré)** 18-Koji, la légende du guerrier démon (Maeda)** 19-Redball (Hewitt)** 20-35 heures c'est déjà trop (Judge)* 21-Nothing (Waplington)* 22-Les bouffons (Schipper)* 23-Splendor (Araki)0 24-Escape from Mars (Fearnley)00
et puis 14 courts 1-Outerspace (Tcherkassky)**** 2-Le vent (Sen)*** 3-Samedi soir dimanche matin (Tamou)*** 4-Maas (Volckman)*** 5-Satisfaction real (Bowda)*** 6-Bonne résistance à la douleur (Guillaume)*** 7-Travellynckx (Lanners)*** 8-Salam (El Bouhati)*** 9-Samedi dimanche et aussi lundi (Valette)** 10-Seasons greetings (Mulloy)** 11-Harry's war (Franklan)** 12-Toilet mouth (Crisp)** 13-Welcome to Spain (Atanes)** 14-Un bon flic (Marchal)*
et last but... 12 moyens métrages 1-Diego (Goldbronn)**** 2-Lettre à mon frère Guy Gilles cinéaste trop tôt disparu (Gilles)*** 3-50 ans de maquis (Billon et Alejandro)*** 4-Norman Mailer, histoires d'Amérique (Copans et Neumann)*** 5-Citizen cam (Scemia)*** 6-Adolescents (Minetto)*** 7-Beau comme un camion (Cordier)*** 8-Greyhound aller simple (Borgers et Lévy Lunt)*** 9-Java central Jog Jakarta (Compain)** 10- Baby (Xim Phil Sung)** 11-Slaves in paradise (Benjamin)** 12-Un pas dans la nuit (Laborie)**
**** :
*** : Jin-Roh, la brigade des loups (8) ; Eyes Wide Shut (7) ;
** : The Big One (6) ; Un temps pour vivre, un temps pour mourir (6) ; L’Anglais (6) ; La Maladie de Sachs (6) ; Le vent nous emportera (6) ; Celibrity (6) ; Ma petite entreprise (6) ; Fiona (6) ; Ghost Dog (6) ; Tout sur ma mère (6) ; Rosetta (6) ; Fight Club (5) ; Sex Intentions (5) ; HHH (5) ; Juha (5) ; South Park, le film (5) ; Rien sur Robert (5) ; Perfect Blue (5) ; The Hi-lo Country (5) ; La Ligne rouge (5) ; Vénus Beauté Institut (5) ; Au cœur du mensonge (5) ; Fin août début septembre (5)
* : American Pie (4) ; Une liaison pornographique (4) ; La Dilettante (4) ; La Fille sur le pont (4) ; The Hole (4) ; L’Humanité (4) ; Loin du paradis (3) ; Dans la peau de John Malkovich (3) ; Mauvaise passe (3) ; Star Wars épisode 1 : la Menace fantôme
o : Astérix et Obélix contre César (2) ; Austin Powers – l’Espion qui m’a tirée (2)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : La Nouvelle Eve ; Pas de scandale
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1999 ? (86 votants)
1- Eyes Wide Shut (Kubrick) (25 voix)
2- La Ligne Rouge (Malick), Mon voisin Totoro (Miyazaki) (8 voix)
4- Ghost Dog (Jarmusch) (7 voix)
5- Tout sur ma mère (Almodovar) (4 voix)
6- ExistenZ (Cronenberg), Fight Club (Fincher) (3 voix)
puis avec 2 voix : Le Temps retrouvé (Ruiz), Un temps pour vivre, un temps pour mourir (HHH), Rosetta (Dardenne), Le 13ème guerrier (McTiernan), Le Vent de la nuit (Garrel), L'humanité (Dumont), Matrix (Wachowski)
Cités une fois : Perfect Blue (Kon), Khroustaliov ma voiture (Guerman), Juha (Kaurismaki), Le Vent nous emportera (Kiarostami), La Momie (Summers), Le Nuage (Solanas), Une liaison pornographique (Fonteyne), Le Barbier de Sibérie (Mikhalkov), L'été de Kikujiro (Kitano), Jin-Roh (Okiura), Pola X (Carax), Gummo (Korine), After life (Kore-Eda), Buffalo 66 (Gallo)
LE BOX-OFFICE :
1. Astérix et Obélix contre César, Claude Zidi, 8 948 624 entrées
2. Tarzan, Chris Buck et Kevin Lima, 7 914 863 entrées
3. Star Wars, épisode 1 : La Menace fantôme, George Lucas, 7 303 131 entrées
4. Matrix, Andy & Larry Wachowski, 4 771 685 entrées
5. Coup de foudre à Notting Hill, Roger Michell, 4 532 898 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Adieu, plancher des vaches ! (Otar Iosseliani)
- Prix Méliès : La Maladie de Sachs (Michel Deville)
- Prix Jean Vigo : La Vie ne me fait pas peur (Noémie Lvovsky)
- César du meilleur film : Vénus Beauté (Institut) (Tonie Marshall)
- Oscar du meilleur film : Shakespeare in love (John Madden)
- Festival de Venise, Lion d'or : Pas un de moins (Zhang Yimou)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Rosetta (Luc & Jean-Pierre Dardenne)
- Festival de Berlin, Ours d'or : La Ligne rouge (Terrence Malick)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Peau d'homme cœur de bête (Hélène Angel)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : C'est quoi la vie ? (François Dupeyron)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1999 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1999, kubrick, miyazaki, almodovar, jarmusch, tsai, garrel, cronenberg, dumont, kitano, malick | Lien permanent | Commentaires (7) | Imprimer | Facebook | | |
10/04/2016
Sur vos écrans en 1987
EDITORIAL :
Par le Dr. Orlof
On me pardonnera, je l’espère, le caractère totalement anecdotique et personnel de cet éditorial mais que voulez-vous, plonger dans ce tableau de 1987 me fit le même effet que celui d’une madeleine trempée dans une infusion pour un célèbre écrivain. Du coup…
Janvier 1987. Adolescent perdu dans un petit village du fin fond de la Bourgogne, j’achète mon premier numéro de Mad Movie (le 45, pour être précis). La revue consacre l’essentiel de ses pages au festival d’Avoriaz. Je fantasme sur un bon nombre de titres mais deux films en particulier attirent mon attention : La Mouche de David Cronenberg et Blue Velvet de David Lynch. A ce moment précis, je distingue deux cinéastes qui font partie, toujours aujourd’hui, de mon panthéon personnel. Je ne découvrirai Blue Velvet que quelques années plus tard (en VHS) mais il reste encore à ce jour mon film préféré pour cette année-là.
Début 1987. Mon père nous emmène au cinéma. Mais cette fois, je ne suis pas obligé d’aller accompagner mes frères pour le film choisi (j’ai oublié lequel) et j’irai voir La Mouche tout seul. Nous faisons donc la queue dans des files parallèles et, chose amusante, mon père redoute que je me trompe et aille voir par erreur Le Miraculé de Mocky qui est aussi programmé dans ce cinéma : le fantastique horrifique, oui, la comédie blasphématoire, hors de question ! J’entre dans la salle et j’entends derrière moi une voix qui s’exclame : « je croyais que le film était interdit aux moins de 13 ans » ! En dépit de ces quolibets (ce fut une caractéristique de famille de grandir assez tard), la découverte du film de Cronenberg reste l’une de mes expériences les plus marquantes de jeune cinéphile.
Juin 1987. Je passe les épreuves du brevet des collèges à Dijon. Avec des copains, nous décidons d’aller voir Freddy 3 : les griffes du cauchemar. J’ai déjà vu les deux premiers volets de la saga sur la chaîne de télévision Suisse romande et j’adore le personnage. Mais nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée et la salle est bondée de collégiens et lycéens. Au bout de quelques minutes, c’est le charivari le plus total : rires gras, blagues lancées à haute voix (pour conjurer la peur ?), commentaires et huées à chaque scène… Encore aujourd’hui, l’un de mes plus mauvais souvenirs vécus en salle !
Début des années 90 (?) Je ne me souviens plus exactement lorsque j’ai découvert exactement L’été en pente douce. A vrai dire, je ne me souviens presque plus du film non plus si ce n’est que Villeret y incarnait un débile léger avec un certain talent. En revanche, je n’oublierai jamais l’effet que produisit sur moi la sensualité de Pauline Lafont. Et tous les sacripants de ma génération doivent également conserver un souvenir ému de sa poitrine généreusement dévoilée. Tout cela m’a donné envie de concocter un petit Top fantasmes de 1987 :
1- Pauline Lafont, donc
2- Florence Guérin. A l’époque, une émission consacrée au cinéma dont j’ai oublié le titre (un vague souvenir d’une présentation sous forme de damier) présentait des extraits de films. C’est ainsi que j’ai entendu parler de La Bonne et que j’ai rêvé de voir ce film découvert beaucoup plus tard. Florence Guérin y semblait (rétrospectivement, mon impression était bonne) souverainement somptueuse.
3- Barbara Crampton. Comment oublier la photo de Mad Movies la présentant harnachée dans des sous-vêtements de cuir ultra-sexy dans Aux portes de l’au-delà (From Beyond) de Stuart Gordon ? Là encore, j’ai dû patienter quelques années pour découvrir le film, moins marquant que Ré-animator du même cinéaste avec la même comédienne.
4- Catherine Wilkening. Une fois de plus, ce sont des extraits sexy de Mon bel amour, ma déchirure qui m’avaient alléché et je me souviens que mon père connaissait le père (de réputation ? relation de travail ?) de cette comédienne dijonnaise. Pour le coup, je n’ai jamais vu ce film (sans doute très dispensable).
5- Sophie Duez. J’ai vu l’infâme navet d’Alberto Lattuada Une épine dans le cœur des années plus tard mais, là encore, des extraits de ce film avait émoustillé l’adolescent que j’étais.
1990 ( ?) Au lycée, notre professeur d’allemand, madame RP nous montre Les Ailes du désir. Dois-je avouer que les films montrés dans un cadre scolaire m’ont toujours profondément ennuyé ? Quelle idée, aussi, d’emmener des collégiens voir America, America de Kazan (un des films que j’ai le plus détesté au monde et que je redécouvrirais sans doute avec plaisir) ? Alors oui, j’avoue le rouge au front que j’ai ricané bêtement au collège devant Nuit et brouillard, que j’ai trouvé Le Dictateur de Chaplin ringard (alors que c’est l’un des plus beaux films du monde !), qu’Un Tramway nommé désir (toujours Kazan) m’a fait bâiller en cours d’anglais au lycée… Le film de Wenders ne m’a guère plus emballé à l’époque mais il m’a quand même marqué. Notre classe était alors scindée en groupes antagonistes et hostiles les uns envers les autres. Avec mon meilleur ami, Emmanuel, nous avions décidé que nous nous comporterions comme les anges du film de Wenders : en observateurs neutres, sans prendre parti. Il était Cassiel et je serai Damiel. J’ignore si ces rôles célestes ont décidé de nos vocations mais toujours est-il qu’il est devenu moine (véridique !) tandis que je sombrai dans la cinéphile lubrique et déviante ! Chose amusante, de la même manière que j’ai commencé à aimer lire après avoir passé le bac de français ; c’est une fois le bac en poche que je suis retourné voir au cinéma Alice dans les villes (que cette professeur nous avait aussi montré) et que j’ai revu Les Ailes du désir à la télévision, trouvant les deux films éblouissants. Encore aujourd’hui, ce sont mes deux Wenders préférés ou presque et « Als das Kind Kind war » les derniers mots que je connais en Allemand. On conviendra que c’est un peu léger pour un séjour prolongé en pays teuton !
Années 90. Le souvenir des Incorruptibles reste lié à mes petits frères répétant en boucle ces dialogues :
« - George Stone, c’est comme ça qu’tu t’appelles ? C’est quoi, ton vrai nom ?
- C’est ça, mon vrai nom…
- Non, ton nom avant que tu le changes
- Giuseppe Petri…
- J’en étais sûr, il ne manquait plus que ça dans l’équipe ! Un rital menteur comme un arracheur de dents !
- Qu’est que vous avez dit ?
- J’ai dit que t’étais un menteur et un voleur, comme tous les gens de ta race…
- Ça vaut mieux qu’d’être une raclure irlandaise… de merde !
- Ah il me plait !
- Il me plait aussi
- Félicitations petit, tu viens d’être engagé dans la brigade financière ! »
Je vous épargne ceux de Full metal jacket (toujours dans le tableau 1987) qui ont aussi beaucoup tourné en boucle. (« Tu crois à la Vierge Marie, Guignol ? / Chef ! Non ! Chef ! / T’es qu’un putain de païen ! »)
Années 90. Un autre souvenir érotique. Un soir, je regarde la télévision suisse romande et tombe sur un film en noir et blanc aux images très crues. Je me demande si je ne suis pas même en train de découvrir mon premier porno (eh oui, je vous parle d’une époque d’avant Internet et où, à la campagne, nous ne captions pas Canal +, même en crypté !). J’ai découvert par la suite que la belle femme qui se masturbait à l’écran était Myriam Mézières et qu’il s’agissait du beau film d’Alain Tanner Une flamme dans mon cœur qui a fait battre le mien de façon plus rapide pendant quelques minutes…
Des films de 1987, je me souviens également de quelques dialogues grotesques comme : « Si je fais ça, c’est pour le camion » (Over the top) ou « Il ne m’a pas vu » (Predator) qui m’ont fait détester à tout jamais tous (ou presque) les films dans lesquels ont tourné Stallone et Schwarzenegger.
Je me souviens également du Grand chemin que j’aimais énormément à l’époque et qui m’a donné envie de voir les films de Jean-Louis Hubert au point d’aller dans une salle pour découvrir La Reine blanche (incroyable, non ?)
Je me souviens que le premier Godard que j’ai découvert (vers 91/92 ?) était son film sorti en 1987 : Soigne ta droite. Pas le meilleur en dépit de quelques scènes extraordinaires…
Enfin, pour terminer, revenons à ce festival d’ Avoriaz de 1987 puisque j’ai fini par voir pas mal des films programmés cette année-là par la suite, du meilleur (l’étonnant Street Trash) au pire (Vamp, dont je n’ai plus aucun souvenir) en passant par Dolls de Stuart Gordon, American Way, L’Amie mortelle de Wes Craven et Bloody Bird de Soavi.
A bien y songer, 1987 fut sans doute l’année charnière de ma cinéphilie…
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 195 longs métrages (sur les 525 sortis en salles) et 1 court, avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Céline | Christophe | Dr. Orlof | Edouard | Fred MJG | Jean-Luc | Ludovic | Nolan | Rémi | Timothée | Vincent | |
Full Metal Jacket (Kubrick) | *** | * | *** | *** | *** | **** | *** | **** | *** | **** | |
Blue Velvet (Lynch) | *** | * | **** | **** | **** | *** | *** | *** | *** | ** | |
Les Ailes du désir (Wenders) | **** | ° | **** | **** | **** | ** | *** | *** | *** | ||
Au revoir les enfants (Malle) | *** | ** | *** | **** | **** | ** | ** | **** | *** | ||
Requiem pour un massacre (Klimov) | ** | *** | **** | *** | **** | ||||||
La Mouche (Cronenberg) | *** | **** | **** | ** | **** | ** | * | *** | ** | ** | **** |
Quatre Aventures de Reinette et Mirabelle (Rohmer) | *** | ** | *** | *** | * | **** | **** | *** | |||
Arizona junior (Coen) | *** | *** | *** | **** | *** | ** | ** | *** | |||
Hope and Glory (Boorman) | ** | *** | *** | *** | *** | ** | **** | ||||
L'Ami de mon amie (Rohmer) | *** | **** | *** | ** | *** | *** | ** | ||||
Stand by Me (Reiner) | *** | *** | *** | ** | *** | ** | *** | ** | *** | ||
Sous le soleil de Satan (Pialat) | *** | * | *** | ** | *** | *** | **** | ||||
Les Incorruptibles (De Palma) | *** | *** | *** | ** | *** | ** | ** | *** | * | **** | |
Peggy Sue s'est mariée (Coppola) | *** | *** | *** | ** |
*** | ** | ** | * | ** | *** | **** |
Dieu ne croit plus en nous (Corti) | *** | **** | |||||||||
Pierre et Djemila (Blain) | *** | **** | |||||||||
Santa Fe (Corti) | *** | **** | |||||||||
Tampopo (Itami) | **** | *** | |||||||||
Le Ventre de l'architecte (Greenaway) | *** | ** | **** | * | **** | ** | |||||
The Big Easy (McBride) | ** | **** | *** | ||||||||
La Messe est finie (Moretti) | *** | ** | *** | *** | *** | ** | ** | *** | |||
Prick Up Your Ears (Frears) | ** | *** | **** | ** | |||||||
Good Morning Babilonia (Taviani) | ** | *** | *** | *** | |||||||
Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? (Almodovar) | *** | *** | ** | *** | |||||||
L'Aventure intérieure (Dante) | *** | * | ** | ** | **** | * | ** | *** | ** | **** | |
Comme un chien enragé (Foley) | ** | ** | **** | ** | *** | ||||||
Raining in the Mountain (Hu) | ° | ** | *** | **** | ** | **** | |||||
Yeelen (Cissé) | *** | ° | ** | *** | **** | *** | |||||
Radio Days (Allen) | *** | *** | ** | *** | * | *** | |||||
La Pivoine rouge (Kato) | **** | ||||||||||
Mikey et Nicky (May) | ** | **** | |||||||||
Mon cas (Oliveira) | **** | ** | |||||||||
C'est la vie (Edwards) | *** | *** | |||||||||
Agent trouble (Mocky) | *** | ** | *** | ||||||||
Les Innocents (Téchiné) | *** | *** | *** | * | |||||||
Les Yeux noirs (Mikhalkov) | ** | *** | * | *** | *** | ||||||
Nola Darling n'en fait qu'à sa tête (Lee) | ** | *** | ** | ** | *** | ** | |||||
Platoon (Stone) | ** | ** | ** | ** | *** | ** | *** | ||||
Le Cri du hibou (Chabrol) | *** | *** | ** | * | *** | * | ** | ||||
Mosquito Coast (Weir) | ** | ** | *** | ** | * | ** | *** | ||||
Angel Heart - aux portes de l'enfer (Parker) | ** | * | ** | ** | **** | ** | ** | * | |||
Caravaggio (Jarman) | **** | ** | * | ||||||||
Ecce Bombo (Moretti) | *** | ** | ** | ||||||||
Envoûtés (Schlesinger) | ** | *** | ** | ||||||||
Freddy 3, les griffes du cauchemar (Russell) | ** | *** | ** | ||||||||
La Famille (Scola) | ** | ** | *** | ||||||||
Maurice (Ivory) | ** | *** | ** | ||||||||
Poussière d'ange (Niermans) | ** | ** | *** | ||||||||
Masques (Chabrol) | **** | ** | ** | * | ** | * | ** | ||||
La Passion Béatrice (Tavernier) | * | ** | ** | *** | ** | * | *** | ||||
Evil Dead 2 (Raimi) | ** | *** | * | ** | * | *** | |||||
La Ménagerie de verre (Newman) | **** | * | |||||||||
La Dame de Musashino (Mizoguchi) | *** | ** | |||||||||
Chronique des événements amoureux (Wajda) | ** | *** | |||||||||
L'Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar (Imamura) | ** | *** | |||||||||
La Petite Boutique des horreurs (Oz) | ** | *** | |||||||||
Le Thème (Panfilov) | ** | *** | |||||||||
Predator (McTiernan) | ° | *** | ** | ** | *** | ||||||
Fievel et le nouveau monde (Bluth) | * | ** | * | *** | *** | ||||||
Barfly (Schroeder) | ** | ** | *** | ** | * | ||||||
Boire et déboires (Edwards) | ** | ** | ** | ** | ** | ||||||
Chronique d'une mort annoncée (Rosi) | ** | ** | ** | ** | ** | ||||||
Le Dernier Empereur (Bertolucci) | ** | ° | *** | ** | *** | * | * | * | ** | *** | |
Les Sorcières d'Eastwick (Miller) | * | ** | * | *** | * | * | **** | ||||
Intervista (Fellini) | ** | * | ** | ** | * | ** | *** | ||||
Le Grand Chemin (Hubert) | ** | ** | ** | * | * | *** | ** | ||||
Soigne ta droite (Godard) | ** | ** | ** | ** | |||||||
Le Déclin de l'empire américain (Arcand) | ** | ** | ** | ** | * | * | * | ** | *** | ||
Le Sixième Sens (Mann) | ° | * | **** | * | ** | *** | |||||
Tandem (Leconte) | * | *** | ** | ** | * | ** | |||||
Le Miraculé (Mocky) | * | ** | ** | ** | ** | ** | |||||
L'Age de Monsieur est avancé (Etaix) | *** | ||||||||||
La Photo (Papatakis) | *** | ||||||||||
La Rue (Schatzberg) | *** | ||||||||||
Le Repentir (Abouladze) | *** | ||||||||||
Les Baleines du mois d'août (Anderson) | *** | ||||||||||
Promesse (Yoshida) | *** | ||||||||||
Street Trash (Muro) | *** | ||||||||||
Tin Men, les Filous (Levinson) | *** | ||||||||||
L'Apiculteur (Angelopoulos) | ** | *** | * | ||||||||
Dangereuse sous tous rapports (Demme) | ° | ° | *** | *** | *** | ||||||
La Couleur de l'argent (Scorsese) | ** | * | ** | ** | ** | * | * | ** | * | ** | |
L'Arme fatale (Donner) | * | ** | * | *** | ° | ** | ** | ** | |||
Les Mois d'avril sont meurtriers (Heynemann) | ** | ** | ** | * | |||||||
Histoires fantastiques (Spielberg, Dear & Zemeckis) | * | *** | |||||||||
Police Story (Chan) | *** | * | |||||||||
Aux portes de l'au-delà (Gordon) | ** | ** | |||||||||
La Mort d'Empédocle (Huillet & Straub) | ** | ** | |||||||||
Pee-Wee Big Adventure (Burton) | * | ** | ** | ** | * | ||||||
Gothic (Russell) | * | ** | ** | ||||||||
Les Vrais durs ne dansent pas (Mailer) | ** | * | ** | ||||||||
Travelling avant (Tacchella) | ** | ** | * | ||||||||
La Folle Histoire de l'espace (Brooks) | ** | ° | ** | ** | |||||||
La Veuve noire (Rafelson) | ** | * | ** | * | |||||||
Le Maître de guerre (Eastwood) | *** | ° | ** | * | * | ||||||
Sens unique (Donaldson) | ** | * | ** | * | * | ||||||
Crocodile Dundee (Faiman) | ° | ** | ** | * | * | * | * | ** | |||
Le Parrain noir de Harlem (Evans) | ** | ||||||||||
American Way (Philips) | ** | ||||||||||
Beyond Therapy (Altman) | ** | ||||||||||
Bianco Apache (Mattei) | ** | ||||||||||
Champ d'honneur (Denis) | ** | ||||||||||
Creator (Passer) | ** | ||||||||||
Firestarter (Lester) | ** | ||||||||||
Grand-Guignol (Marbœuf) | ** | ||||||||||
L'Homme qui n'était pas là (Féret) | ** | ||||||||||
La Bamba (Valdez) | ** | ||||||||||
La Maison de la terreur (Bava) | ** | ||||||||||
La Petite Allumeuse (Dubroux) | ** | ||||||||||
Les Poupées (Gordon) | ** | ||||||||||
Man on Fire (Chouraqui) | ** | ||||||||||
Massacre à la tronçonneuse 2 (Hooper) | ** | ||||||||||
Personal Services (Jones) | ** | ||||||||||
Promis juré (Monnet) | ** | ||||||||||
Quelque chose est arrivé (Andersson, cm) | ** | ||||||||||
Tant qu'il y aura des femmes (Kaminka) | ** | ||||||||||
Too Much ! (Leland) | ** | ||||||||||
Une flamme dans mon cœur (Tanner) | ** | ||||||||||
Association de malfaiteurs (Zidi) | ** | * | |||||||||
L'Amie mortelle (Craven) | * | ** | |||||||||
La Bonne (Samperi) | ** | * | |||||||||
Le Sicilien (Cimino) | ** | * | |||||||||
Nadine (Benton) | ** | * | |||||||||
Bloody Bird (Soavi) | ° | * | *** | ||||||||
Démons 2 (Bava) | ** | * | * | ||||||||
Trois Amigos (Landis) | * | * | ** | ||||||||
L'Eté en pente douce (Krawczyk) | * | ** | * | * | * | ° | ** | ||||
Tuer n'est pas jouer (Glen) | * | * | ° | ** | |||||||
Attention bandits ! (Lelouch) | ° | ** | * | ||||||||
Les Enfants du silence (Haines) | ** | ° | * | ||||||||
Le Destin de Madame Yuki (Mizoguchi) | ° | ** | |||||||||
Les Deux Crocodiles (Séria) | ° | ** | |||||||||
Vent de panique (Stora) | ° | ** | |||||||||
Comédie ! (Doillon) | * | * | |||||||||
La Storia (Comencini) | * | * | |||||||||
Le Solitaire (Deray) | * | * | |||||||||
Fatherland (Loach) | * | ||||||||||
Faux Témoin (Hanson) | * | ||||||||||
Fucking Fernand (Mordillat) | * | ||||||||||
House II, la Deuxième Histoire (Wiley) | * | ||||||||||
Irena et les ombres (Robak) | * | ||||||||||
L'Irlandais (Hodges) | * | ||||||||||
Labyrinthe (Henson) | * | ||||||||||
Le Beauf (Amoureux) | * | ||||||||||
Le Lendemain du crime (Lumet) | * | ||||||||||
Les Exploits d'un jeune don juan (Mingozzi) | * | ||||||||||
Love Bites (Nye) | * | ||||||||||
Maximum Overdrive (King) | * | ||||||||||
Mon bel amour, ma déchirure (Pinheiro) | * | ||||||||||
Mon cher petit village (Menzel) | * | ||||||||||
Mort ou vif (Sherman) | * | ||||||||||
Spirale (Frank) | * | ||||||||||
La Vie dissolue de Gérard Floque (Lautner) | ° | ** | ° | ||||||||
Les Keufs (Balasko) | ° | ** | ° | ||||||||
Noyade interdite (Granier-Deferre) | ° | * | * | ||||||||
Le Flic de Beverly Hills 2 (Scott) | ° | * | ° | ° | * | ** | ° | ||||
Dirty Dancing (Ardolino) | * | ° | * | ° | ° | * | |||||
De guerre lasse (Enrico) | ° | * | |||||||||
Emmanuelle 5 (Borowczyk) | * | ° | |||||||||
Extrême Préjudice (Hill) | ° | * | |||||||||
Maladie d'amour (Deray) | ° | * | |||||||||
Miss Mona (Charef) | ° | * | |||||||||
Police Academy 4 (Drake) | ° | * | |||||||||
Sans pitié (Pearce) | ° | * | |||||||||
Un homme amoureux (Kurys) | * | ° | |||||||||
Allan Quatermain et la cité de l'or perdu (Nelson) | ° | ** | ° | ° | ° | ||||||
Aenigma (Fulci) | * | ° | ° | ||||||||
L'Œil au beur(re) noir (Meynard) | ° | * | ° | ||||||||
On se calme et on boit frais à Saint-Tropez (Pécas) | * | ° | ° | ||||||||
Bigfoot et les Henderson (Dear) | ° | ||||||||||
Club de rencontres (Lang) | ° | ||||||||||
Cross (Setbon) | ° | ||||||||||
Ennemis intimes (Amar) | ° | ||||||||||
Et la femme créa l'homme parfait (Seidelman) | ° | ||||||||||
Hôtel de France (Chéreau) | ° | ||||||||||
Ishtar (May) | ° | ||||||||||
King Kong II (Guillermin) | ° | ||||||||||
La Revanche des mortes-vivantes (Reinhard) | ° | ||||||||||
La Rumba (Hanin) | ° | ||||||||||
Les Barbarians (Deodato) | ° | ||||||||||
Les Filles du château (Renzulli) | ° | ||||||||||
Les Oreilles entre les dents (Schulmann) | ° | ||||||||||
Paiement cash (Frankenheimer) | ° | < |