06/04/2018
Sur vos écrans en 2003
EDITORIAL :
Par Edouard
En 2003, je commence à faire une chose à laquelle j'aurais dû penser bien plus tôt dans mon existence de cinéphile : prendre systématiquement des notes sur les films que je peux voir. En août de cette année, j'écris ainsi mes premiers mots sur un cahier Oxford de papier 90g grands carreaux au format 17x22, à spirale métallique et à couverture plastifiée lavable de couleur bleue. Le premier film concerné est La Légende du grand judo, long métrage de 1943 marquant les débuts d'Akira Kurosawa. Accompagnée de la mention "TV" et de la date de visionnage 11.08.03, ma "critique" tient en 6 lignes seulement (et encore, en partant un carreau après la marge délimitée par le filet rouge). Inévitablement, au bout de quelques mois d'exercice, les films les plus inspirants me poussent à remplir une page entière. De là à ouvrir un blog, collaborer à L'Annuel du Cinéma ou écrire un livre sur Positif... en 2003, j'ai déjà passé l'âge de rêver...
L'archive m'est précieuse pour savoir ce que je pensais vraiment, alors, des films sortis au deuxième semestre 2003 (merci d'avance pour votre indulgence à l'encontre de bafouilles nullement destinées à sortir de chez moi).
Je m'agace donc de "la mise en abyme qui n'apporte rien" et des "dialogues très moyens" de La Petite Lili de Claude Miller, tombe de haut devant Twentynine Palms de Bruno Dumont, "insupportable à force de répétition des situations, de l'absence du plus petit événement, de dialogues inaudibles", vois en La Vie et tout le reste un "Woody mineur qui prête le flanc aux détracteurs".
En revanche, je profite du "plaisir de filmer" de Takeshi Kitano dans Zatoïchi, film que je préfère au volume 1 de Kill Bill, Tarantino me décevant pour la première fois. Au-delà de qualités certaines (tout le début du film, la performance d'Uma Thurman), je regrette que dans l'hommage au genre, "là où Kitano se distrait "sérieusement", Tarantino essaie tout et n'importe quoi". Goodbye Lenin ! de Wolfgang Becker m'apparaît comme une "comédie très habile et plus profonde qu'il n'y paraît" et Lost in La Mancha de Fulton et Pepe comme un "document incroyable". Je trouve que Les Invasions barbares de Denys Arcand sont comme l'avion qui décolle dans son film : "on se dit que c'est trop lourd et bien ça marche quand même". La force et le pessimisme total de Mystic River m'emportent malgré les interprétations appuyées de Sean Penn et de Tim Robbins. Avec In the cut, globalement mal reçu, Jane Campion me semble toujours effectuer "un sans faute (à 10 minutes près)". J'apprécie le "mystère" de Tiresia (Bertrand Bonello), la "crudité extrême" de Ken Park (Larry Clark), le nouveau "film de fou" de Resnais (Pas sur la bouche). Je vois dans le Bon voyage de Rappeneau une "grande comédie", "un régal", et dans le Dancing de Bernard, Brillat et Trividic un "film stupéfiant sur la création, le double et le couple".
Dans la première moitié de 2003, avant que je m'empare de mon cahier, m'avaient également plu, entre autres : Dolls, l'autre Kitano de l'année, plus déstabilisant mais tout aussi beau que Zatoïchi ; Un couple / Cavale / Après la vie, l'étonnante trilogie de Lucas Belvaux (où le tout devenait supérieur à la somme des parties) ; Loin du Paradis, le mélo sirkien de Todd Haynes ; Dogville, le nouveau film-dispositif "problématique" de Lars von Trier ; Plaisirs inconnus, la chronique rigoureuse de Jia Zhangke ; Solaris, le remake casse-gueule de Tarkovski par Soderbergh... Ainsi que Punch drunk love, la comédie romantique de Paul Thomas Anderson dont une récente nouvelle vision m'a confirmé que nous avions décidément là un cinéaste ayant compris que ce genre reposait en grande partie sur l'organisation de l'espace et la maîtrise du tempo.
Coup de chance, mon trio de tête personnel pour cette année 2003 regroupe des films recensés par mes soins puisque visibles alors sur les écrans durant l'été ou l'automne. Double coup de chance ! Ce sont les trois films du haut du tableau Zoom Arrière...
Du film-fleuve-surprise de Marco Tullio Giordana, Nos meilleures années, présenté en salles en deux parties de trois heures, j'écrivais d'abord ceci :
"Une moitié de très grand film. La durée semble le seul moyen de rendre aussi bien l'itinéraire d'une famille à travers 40 ans d'histoire. Le premier segment qui semble le plus anecdotique et le moins rattaché à des événements politiques est en fait le plus important, qui va irriguer souterrainement le reste du film et influer sur la vie des personnages. Tous sont attachants. Grande mise en scène, proche des visages, subtile dans l'approche des personnages et des situations."
Puis en sortant de la seconde partie :
"Partie la plus émouvante, parfois mélodramatique. Finalement, ce n'est pas que l'histoire politique de l'Italie mais toute la culture (tous les arts sont évoqués) et la géographie (Rome, Sicile, Toscane...). Impression de maîtrise dans chaque scène, de force et d'évidence."
Sur le premier long métrage d'Andreï Zviaguintsev, Le Retour, je notais :
"Une mise en scène très pure, mystique, mystérieuse. Un film symboliste doit d'abord, comme ici, être incarné fortement. Les deux garçons sont étonnants d'intensité. Début magnifique sur le plongeoir puis, le temps que le récit se mette en place, l'angoisse sourde monte, le film prend une ampleur majestueuse avec l'arrivée sur l'île déserte. C'est finalement un conte, presque horrifique et une vision terrible des rapports père-fils. Grande révélation russe depuis Kanevski."
Reste Elephant de Gus Van Sant... Je me souviens de l'accueil cannois que je suivais bien sûr de loin. Je me souviens de l'extase des Cahiers du Cinéma et des Inrocks. Je me souviens que même Positif semblait avoir bien aimé. Je me souviens qu'on parlait aussi d'un virage pris par le cinéaste avec un film précédent seulement présenté jusque là en festival et titré Gerry. Je me souviens qu'il fallait attendre le mois d'octobre pour voir enfin Elephant, voir plus que sa fascinante bande annonce. Je ne me souviens pas avoir, depuis, autant attendu un film.
Le 23.10.03, je griffonnais, rendu peu capable de faire des phrases :
"A la hauteur de l'attente, œuvre incroyable. Grande radicalité de la mise en scène : longs plans séquences de marche, collés aux personnages, chorégraphie des déplacements, narration circulaire. Effroyable objectivité du regard sur les adolescents. Interprètes amateurs d'une grande vérité. Fluidité de la caméra. Suspense rendu par le montage, la narration, la lumière. Massacre final filmé de façon exemplaire (arrière-plan et victimes souvent dans le flou) et fin abrupte qui laisse le spectateur à sa stupeur et ses questions."
En 2010, à la "grande époque des blogs", j'avais recensé une imposante quantité de listes publiées sur le net des "meilleurs films de la décennie" qui venait de s'écouler. 66 blogueuses et blogueurs cinéphiles en exercice avaient dressé la leur. Au classement général, Elephant arrivait deuxième, seulement devancé par l'intouchable Mulholland Drive et Gus Van Sant était premier ex-aequo avec David Lynch au classement des cinéastes.
En 2018, Elephant est encore considéré comme incontournable par huit d'entre nous... et détestable par deux autres. Signe d'une grande œuvre vivante (que je voudrais revoir tout de suite).
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 231 longs métrages (sur les 522 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Elephant (Van Sant) 2- Un film parlé (de Oliveira) 3- Va et vient (Monteiro) 4- L'Arche russe (Sokourov) 5- Numéro zéro (Eustache) 6- Mystic River (Eastwood) 7- Saltimbank (Biette) 8- Plaisirs inconnus (Zhang-ke) 9- Histoire de Marie et Julien (Rivette) 10- Dancing (Bernard-Brillat-Trividic)
Un simple amateur :
1- Les Harmonies Werckmeister (Tarr) 2- Le Retour (Zviaguintsev) 3- Dogville (Lars von Trier) 4- Elephant (Van Sant) 5- Femmes en miroir (Yoshishige Yoshida) 6- Plaisirs inconnus (Jia) 7- Oasis (Lee Chang-Dong) 8- Soy Cuba (Kalatozov) 9- Punch-Drunk Love (PTA) 10- Mystic River (Eastwood)
Foxart :
Elephant : **** Le Retour: *** Mystic River: ** Punch-Drunk Love : *** Arrête-moi si tu peux: **** Kill Bill : volume 1: *** La Vingt-Cinquième Heure: **** Son frère: ** Cavale: **** Le Mystère de la chambre jaune: ** Dogville: **** Loin du paradis: *** Le Monde de Nemo: **** Après la vie: *** Lost in La Mancha: *** Dark Water: **** Le Château dans le ciel ** Gangs of New York: ** Un couple épatant: ** Ken Park: ** Pas sur la bouche: * La Cité de Dieu: *** Depuis qu'Otar est parti: **** Qui a tué Bambi ?: ** Solaris: * Dancing: **** Respiro: *** Twenty-Four Hour Party People: 0 Confessions d'un homme dangereux: *** Raja : **** Good Bye Lenin !: *** Bon Voyage: **** La Fleur du mal: ** The Hours: ** Les Egarés: *** Les Lois de l'attraction: *** In the Cut: 0 X-Men 2 : *** Les Invasions barbares: * The Magdalene Sisters: *** Adaptation: *** Ce jour-là: *** L'Expérience: ** The Eye: * Le Temps du loup: *** Il est plus facile pour un chameau... : ** Un homme, un vrai: *** Après vous: * Swimming Pool: * Intolérable Cruauté: * Seigneur des anneaux : le Retour du roi: *** Les Sentiments: ** Vingt-Huit Jours plus tard: * Les Looney Tunes passent à l'action: * Les Corps impatients: ** Pirates des Caraïbes: ** Identity: 0 Innocents: ** Thirteen: *** Le Cercle: *** Traqué: *** Bruce tout-puissant: * Stupeur et tremblements: * Matrix Reloaded: *** Les Côtelettes: 0 Janis et John: 0 Phone Game: 0 France boutique: * Le Pharmacien de garde Petites Coupures: ** Ma vraie vie à Rouen: ** Cypher: *** Maléfique: ** Darkness: ** Les Enfants d'Abraham: * Hic: ** Scary Movie 3: * Hulk: 0 Terminator 3 : le Soulèvement des machines: * La Petite Lili: ** Chicago: 0 Haute Tension: ** Underworld: 0 Love Actually: ** Intacto: ** Eight Mile: ** Dirty Pretty Things: ** Matrix Revolutions: ** Charlie's Angels : Les anges se déchaînent: * Mafia Blues 2: * Vingt-Quatre Heures de la vie d'une femme: 0 Filles uniques: ** Nos enfants chéris: ** Bienvenue au gîte: * The Station Agent: ** Ni pour ni contre bien au contraire: ** Brocéliande: 0 Destination finale 2: * Clément: *** A la petite semaine: * Fanfan la Tulipe: 0 Cube² : Hypercube: 0 Le Coût de la vie: * Chouchou: ** Je reste ! : 0
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 2003 ? (86 votants)
1- Elephant (Gus Van Sant) 18 voix
2- Kill Bill, vol 1 (Tarantino) 6 voix
3- Dogville (Lars von Trier) Arrête-moi si tu peux (Spielberg) 5 voix
5- Les Harmonies Werckmeister (Tarr) Mystic River (Eastwood) 4 voix
7- Punch-Drunk Love (PTA) Soy Cuba (Kalatozov) Le Monde de Némo (Stanton) Le Retour (Zviaguintsev) Master and commander (Weir) Trilogie Lucas Belvaux 3 voix
2 voix : Plaisirs inconnus (Jia), Dolls (Kitano), Un film parlé (Oliveira)
1 voix : Les côtelettes (Blier), Dark Water (Nakata), Gangs of New-York (Scorsese), Nos meilleures années (Giordana), Auto-focus (Schrader), In this world (Winterbottom), Adaptation (Jonze), Tiresia (Bonello), Le retour du roi (Jackson), La Maison des 1000 morts (Zombie), 28 jours plus tard (Boyle), A la gauche du père (Carvalho), Ken Park (Clark), La Cité de Dieu (Meirelles), Good Bye Lenin (Becker), Le Pouvoir de la province de Kangwon (HSS), Pas sur la bouche (Resnais), 25ème heure (Lee), Pirate des caraïbes (Verbinski), Zatoichi (Kitano), Love actually (Curtis)
LE BOX-OFFICE :
1. Le Monde de Nemo, Andrew Stanton & Lee Unkrich, 9 311 689 entrées
2. Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi, Peter Jackson, 7 393 904 entrées
3. Taxi 3, Gérard Krawczyk, 6 151 691 entrées
4. Matrix reloaded, Andy & Larry Wachowski, 5 701 222 entrées
5. Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl, Gore Verbinski, 3 886 629 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Un couple épatant / Cavale / Après la vie (Lucas Belvaux) & Les Sentiments (Noémie Lvovsky)
- Prix Méliès : Un couple épatant / Cavale / Après la vie (Lucas Belvaux)
- Prix Jean Vigo : Toutes ces belles promesses (Jean-Paul Civeyrac)
- César du meilleur film : Les Invasions barbares (Denys Arcand)
- Oscar du meilleur film : Chicago (Rob Marshall)
- Festival de Venise, Lion d'or : Le Retour (Andreï Zviaguintsev)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Elephant (Gus Van Sant)
- Festival de Berlin, Ours d'or : In this world (Michael Winterbottom)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Eau dormante (Sabiha Sumar)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Shussangst (Dito Tsintsadze)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 2003 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 2003, van sant, zviaguintsev, giordana, eastwood, anderson, lee, spielberg, kitano, kurosawa, tarantino | Lien permanent | Commentaires (5) | Imprimer |
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02/03/2018
Sur vos écrans en 2002
EDITORIAL :
Par Oriane
Lorsque notre big boss ZA Edouard m'offrit la possibilité de participer à l'excitant retour en arrière cinématographique, je réclamais tout de suite l'éditorial de 2002. 2002, c'est mon premier edito pour ZA, et c'est surtout ma première année de cinéphile. Dès dix ans, je commence à me transformer inconsciemment en cette étrange créature que nous sommes tous à présent : mes yeux papillonnent avidement pour les prochains films de mes réalisateurs et acteurs fétiches, ma bouche récite des répliques célèbres ou fredonne des soundtracks en passe de devenir cultes, le cerveau commence à associer les plans, délimiter les cadrages, critiquer sans vergogne.
Cette année-là, je me vois rejouer les scènes du Voyage du Chihiro avec mes jouets, je me fais offrir le Fabuleux Album d'Amélie Poulain et abonner à Studio Magazine. Je me mets aussi à collectionner les mensuels du Caméo, l'incontournable cinéma Art et Essai de Nancy (clin d’œil à Céline), je réclame à voir la Palme d'Or (mes parents, fort responsables, heureusement refusent), et il y a des films dont je connais les affiches et les bandes-annonces par cœur, sans pour autant les avoir vus.
Mettons de côté la madeleine (de Liverdun, la meilleure au monde) : que nous réserve l'année 2002 ?
Beaucoup d'intimité française, entre les films de Nolot, Amalric, Civeyrac, Gomis, Deville, Goupil, Bonnell... mais aussi de franchouillardise aux castings de stars (Astérix et Obélix, 8 Femmes, Monsieur Batignole, 3 Zéros, Le Boulet, L'Auberge espagnole...). Mine de rien, la mode des biopics de festivals se dessine, entre Ali, Un Homme d'exception ou Le Pianiste. Ce dernier se dispute par ailleurs la représentation de la Shoah avec Amen.
Outre l'histoire, la géographie comme la géopolitique sont vivement convoqués dans une série de films sur le conflit israélo-palestinien - inoubliable Intervention divine, ainsi que Promesses et Kedma. La cicatrice du 11 septembre est encore vive, et pourtant un ensemble de courts- métrages sort déjà (trop tôt ?) sur le sujet. Ensuite, il faut souligner l'abondance de films africains sortis en France cette année-là, des films musicaux, aux frontières, perdus dans le satin rouge ou le rêve du python, qui plument le pays ou qui ont des couilles d'éléphant (malheureusement je n'en ai vu aucun, d'où ce rapide raccourci linguistique). Les sorties asiatiques sont quant à elles marquées par l'apparition d'un précieux Lee Chang-dong, avec deux films fous, et celle d'un Apichatpong Weerasethakul, déjà chouchou onirique à Cannes où il reçoit la Caméra d'Or.
2002 est aussi l'année des « suites », qui arrachent des débats enflammés chez les fans de certaines franchises : des questionnements quant au ridicule ou pas du retour de Gandalf dans Les Deux Tours, quant à l’absence de jeu ou pas d'Hayden Christensen dans Star Wars l'Attaque des clones, quant à la bonne représentation ou pas de la Chambre des secrets... A noter aussi l'apparition de deux longues franchises qui inonderont, souvent avec peu de pertinence, les écrans sur les années suivantes : Spiderman et L'Âge de glace.
2002 fut aussi une magnifique année pour l'animation - pas un hasard avec votre éditorialiste de ce mois-ci – puisque sortirent le meilleur Ghibli et le meilleur Pixar à ce jour. Le Voyage de Chihiro fit le double-exploit historique d'être le seul film d'animation à recevoir l'un des trois grands prix européens, et de rafler, en 2003, l'Oscar du Meilleur Film d'Animation au nez et à la barbe des autres superproductions américaines. Si l'on oublie la disgrâce Ice Age, le tableaux se clôt avec la sortie de deux réjouissants films de Bill Plympton, ainsi qu'une belle
adaptation de Metropolis (le-manga-d'Osamu-Tezuka-qui-lui-même-adapte-le-film-de-Fritz-Lang) par Rintaro.
A Cannes, un Palmarès engagé après une année 2001 secouée en événements géopolitiques. Lynch Président consacre la fresque historique, l'humanisme finlandais, l'originalité palestinienne, l'audace américaine et la rigueur belge. Roman Polanski et Woody Allen furent tous deux mis à l'honneur, l'un en obtenant la Palme d'Or pour Le Pianiste – dont l'émotion tient aussi beaucoup au roman autobiographique de Wladyslaw Szpilman – l'autre en recevant celle de l'honneur. Le féminisme s'en serait donné à cœur joie cette année-là, mais l'aspect scandale du festival est réservé à Gaspar Noé avec Irréversible.
Venise salue Peter Mullan et Lee Chang-dong, tandis que Berlin fait le grand écart entre la tension d'un Greengrass et le merveilleux d'un Miyazaki.
Côté box-office, Astérix et Obélix Mission Cléopâtre explose les records et va remplir toutes les cours de récrés de l'époque par les répliques du film – c'est par ailleurs avec ce film que j'apprends le mot « cannabis » et qu'Otis est une marque d'ascenseur.
Pêle-mêle, du bon et du moins bon : Wes Anderson fait encore des films regardables ; Godard une adaptation de Shakespeare ; Almodovar filme Pina Bausch et Kiarostami des femmes en voiture ; Fincher enfermait Jodie ; Vincent Rottiers et Adèle Haenel ne sont encore que des gamins ; Tom Cruise fait joujou avec les écrans tactiles ; Sophie Marceau réalise un film et reçoit un prix à Montreal ; Soderbergh sort un film de casse et prouve qu'il n'est pas seulement brillant, mais aussi cool ; Donnie Darko sera le film fétiche de ma baby-sitter et des adolescents de l'époque ; Joue-la comme Beckham celui des pré-ado ; et Être et avoir celui des adultes.
En résumé, l'année 2002 commence à dresser les contours du cinéma des dix années suivantes, cinéma partagé entre trois univers contrastés. D'une part, les nombreuses géographies intimes, nichées entre les murs d'auteurs attentifs au détail, au domaine du privé, ou à la recherche d'une redéfinition du documentaire. D'autre part, la densification des cinématographies émergentes, en particulier issues d'Afrique et d'Orient. Au début de cette décennie, de nombreux festivals dédiés aux films africains apparaissent, et accompagnent un nouveau regain d'intérêt sur le sujet. Naît, de même, ce concept du « cinéma asiatique » dans les grands festivals européens, et déjà visible à travers les sorties de Ghibli, mais aussi de cinéastes comme Hirokazu Kore-eda ou Apichatpong Weerasethakul. Enfin, dernière corde qu'il ne faut pas ignorer, la mise en place de films à fort succès commerciaux, fondés sur des succès littéraires ou encore sur le remodelage du super-héros américain. Spiderman comme Harry Potter deviendront en effet les portes d'entrées aux actuels Avengers ou Hunger Games. Trois berceaux de création à l'équilibre difficile, aux écarts voyants, mais pourtant clés essentielles pour comprendre les débuts du siècle cinématographiques à venir.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 206 longs métrages (sur les 476 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Blissfully Yours (Weerasethakul) 2- Choses secrètes (Brisseau) Femme fatale (De Palma) Intervention divine (Suleiman) Mishka (Stévenin) Le Principe de l'incertitude ( Oliveira) Le Sourire de ma mère (Bellocchio) Signes (Shyamalan) Ten (Kiarostami) Le Voyage de Chihiro (Myazaki) + un inédit : Liberté et patrie (Godard)
Un simple amateur :
1- Le Voyage de Chihiro (Miyazaki) 2- Parle avec elle (Almodovar) 3- Ivre de femmes et de peinture (Im Kwon-taek) 4- Ten (Kiarostami) 5- L'Homme sans passé (Kaurismaki) 6- Le Sourire de ma mère (Bellocchio) 7- Peppermint Candy (Lee Chang-dong) 8- Intervention divine (Suleiman) 9- Blissfully Yours (Weerasethakul) 10-Spider (Cronenberg)
Foxart :
Parle avec elle: **** Monstres et compagnie: **** Intervention divine: *** Spider: *** Ivre de femmes et de peinture: **** Choses secrètes: *** Minority Report: **** Le Pianiste: **** Ghost World: ** Le Sourire de ma mère: *** Le Voyage de Chihiro: **** Les Neuf Reines: *** Spider-Man: **** Sex Is Comedy: *** Le Sang des innocents: *** Femme fatale: *** Donnie Darko: **** Sweet Sixteen: **** Marie-Jo et ses deux amours: **** Mischka: *** Lantana: *** Bloody Sunday: *** Dans ma peau: *** Hollywood Ending: 0 Etre et avoir: * Le Fils: **** Amen.: *** Ocean's Eleven: ** L'Echine du diable: **** L'Adversaire: * La Famille Tenenbaum: * Zoolander: * Vanilla Sky: 0 Insomnia: **** Nid de guêpes: ** Le Seigneur des anneaux : les Deux Tours: **** Signes: *** Les Sentiers de la perdition: 0 Carnages: *** Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre: ** Vendredi soir: ** L'Age de glace: **** Simone: ** Audition: *** The Navigators: *** Calculs meurtriers: * Emprise: *** La Sixième Victime: **** Dancing at the Blue Iguana: ** Le Poids de l'eau: ** Salton Sea: * L'Amour extra-larg: * Bowling for Columbine: *** L'Auberge espagnole: *** Panic Room: * Se souvenir des belles choses: 0 Une affaire privée: * Jeepers Creepers: *** Full Frontal: 0 Lucia & le sexe: ** Blade II: *** Huit Femmes: *** Créance de sang: * From Hell: ** Demonlover: * Dix-Sept Fois Cécile Cassard: **** Austin Powers dans Goldmember: 0 Irréversible: * Star Wars épisode 2: ** Harry Potter et la chambre des secrets: * Monsieur Batignole: 0 Mes chers voisins: *** Embrassez qui vous voudrez: ** Ring 2: ** Photo obsession: * La Chatte à deux têtes: *** C'est le bouquet !: * La Guerre à Paris: ** Dog Soldiers: ** La Fiancée de Dracula: * Men in Black 2: * Filles perdues, cheveux gras: 0 Une virée en enfer: ** Irène: * Le Boulet: 0 La Repentie: 0 Mon idole: 1 Treize Fantômes: 0 La Prison de verre: 0 Sam je suis Sam: 0 La Sirène rouge: 0 Dragon rouge: ** Monique: * Une femme de ménage: *** Féroce: 0 K-Pax: ** Une pure coïncidence: ** A plus Pollux: * Allumeuses !: ** Bloody Mallory: 0 Arac Attack: * Quelqu'un de bien: 0 Décalage horaire: 0 Ali G: 0 Rue des plaisirs: * Scooby-Doo: 0
Pierre :
1-Le voyage de Chihiro (Miyazaki) 2-Irréversible (Noé) 3-La famille Tenenbaum (Anderson) 4-L'échine du diable (Del Toro) 5-L'homme sans passé (Kaurismaki) 6-Apartment 5#C (Nadjari) 7-Choses secrètes (Brisseau) 8-Les larmes du tigre noir (Sasanatieng) 9-Windtalkers (Woo) 10-La route (Omirbaev) 11-Le pianiste (Polanski) 12-Invincible (Hill) 13-La fiancée de Dracula (Rollin) 14-Le métier des armes (Olmi) 15-Promesses (Goldberg, Shapiro, Bolado) 16-Deux ans après (Varda) 17-Ali (Mann) 18-Mes chers voisins (De la Iglesia) 19-La vie nouvelle (Grandrieux) 20-Romance de terre et d'eau (Duret et Sartana)
Les 50 hors liste Rollerball (Mc Tiernan)*** Les cent pas (Giordana)*** Tierra (Medem)*** Les diables (Ruggia)*** Swing (Gatlif)*** Sia le rêve du python (Kouyate)*** Lillian (Williams)*** Les mutants de l'espace (Plympton)*** Angela (Torre)*** Une part du ciel (Liénart)*** Lagaan (Gowariker)*** Cheval de vent (Aoulad-Syad)*** L'oiseau d'argile (Masud)*** Lan Yu (Kwan)*** Bones (Dickerson)*** Mille millièmes (Waterhouse)*** Ma caméra et moi (Loizillon)*** K19, le piège des profondeurs (Bigelow)*** Jalla jalla (Fares)*** Fausto 5.0 (Ollé, Ortiz, Padrissa)** Anita n'en fait qu'à sa tête (Pons)** La mort d'un bureaucrate (Alea)** Bruiser (Romero)** Cœurs perdus en Atlantide (Hicks)** La princesse du désert (Kim Sung Su)** Le roi scorpion (Russell)** Le règne du feu (Bowman)** La spagnola (Jacobs)** Happy times (Yimou)** Slackers (Nicks)** La turbulence des fluides (Briand)** Invincible (Herzog)** jeunesse dorée (Ghrorab-Volta)** Hardball (Robbins)** 1943 l'ultime révolte (Amiel)* The extremists (Duguay)* Le 51 ème état (Yu)* René (Cavalier)* Gangsters (Marchal)* Sex academy (Gallen)* The château (Peretz)* Top chrono (Frakes)* Resident evil (Anderson)* Dommage collateral (Davis)0 The dish (Sitch)0 Viktor Vogel directeur artistique (Kraume)0 Flagrant délire (Daywalt et Schneider)0 Le papillon (Muyl)00 Entre chiens et loups (Arcady)00 Versus l'ultime guerrier (Kitamura)000
Les 47 longs inédits 1-La maison des mille morts (Zombie)**** 2-Suicide club (Sion)*** 3-Les derniers zapatistes, héros oubliés (Taboada Tabone)*** 4-City of ghosts (Dillon)*** 5-L'ennemi intime (Rotman)*** 6-Aragami (Kitamura)*** 7-Guerre sans images (Soudani)*** 8-Kordon (Markovic)*** 9-The revolution will not be televised / Chavez, le film (Bartley et O'Briain)*** 10-La voix de Jean Moulin (Amat)*** 11-L'amant bulgare (De la Iglesia)*** 12-Dagon (Gordon)*** 13-Box 507 (Urbizu)*** 14-Drunken monkey (Liu Chia Liang)** 15-Drôle de genre (Carré)** 16-La danse des hommes (Razykov)** 17-Yonden (Jaoul de Poncheville)** 18-Radio favela (Ratton)** 19-La mer regarde (Kamei)** 20-Une décennie sous influence (Demme et Lagravenese)** 21-Racines lointaines (Vandeweerd)** 22-Visitors (Franklin)** 23-Naqoyakatsi (Reggio)** 24-Kassablanka (De Thys et Boekmans)** 25-Karine Waehner, l'empreinte du sensible (Ghibaudo et Lawton)** 26-Moonlight (Van der Oest)** 27-Bikini bandits : experience (Grasse)** 28-Hitcher 2 (Morneau)** 29-Voyna (Balabanov)** 30-Returner (Yamazaki)* 31-Village police (Mir)* 32-Teenage caveman (Clark)* 33-Tongan ninja (Stutter)* 34-Garage days (Proyas)* 35-Laurel canyon (Cholodenko)* 36-Levity (Solomon)* 37-Goodman town (Sriboonak)* 38-Retour de flammes (Schnitzler)* 39-2002 lost memories (Lee Myung Se)* 40-Blood heat (Shimoyama)0 41-Alive (Kitamura)0 42-Terminal invasion (Cunningham)0 43-Itty bitty titty and eighteen 2 (De Giuseppe)0 44-Méchant menteur (Lévy)0 45-Krone (Borgers)0 46-Imagine 17 ans (Porter)0 47-Fidel & Che (Atwood)0
36 courts-métrages 1-Nosferatu tango (Horvath)**** 2-Fancy fancy being rich (Maddin)**** 3-Les contes du monde flottant (Escullé)**** 4-Le canard à l'orange (Bokanowski)**** 5-Space invaders (Barker)*** 6-Anglobilly Fererson (Rosto)*** 7-Le bal des lucioles (Riduze et Cimemrmanis)*** 8-Le cri d'angoisse de l'oiseau prédateur (Moretti)*** 9-Petite lumière (Gomis)*** 10-200 dirhams (Marrakchi)*** 11-Dans le noir du temps (Godard)*** 12-Quichotte (Vanz de Godoy)*** 13-Chambre avec vue sur le quartier des affaires (Dartnig)*** 14-Le trésor du tétard salé (Fredon)*** 15-Duck children (Walker)*** 16-Eclats d'Orphée (Bokanowski)*** 17-Invasion 2 (Mulloy)*** 18-La révolte des machètes (Gringoyo prod)*** 19-Kela (Davies)** 20-Paradisco (Ly-Cuong)** 21-Vide pour l'amour (Guillaume)** 22-Tierras si aviones no (Gringoyo prod)** 23-Rhytmixxx (Gray)** 24-Alice (Ballyot)** 25-Docteur Peluche (Jacobs)** 26-Merci ! (Rabette)** 27-Le silence d'abord (Filmon)** 28-Earthquake (Brett)** 29-Merle (Schmid)** 30-De Mesmer con amor o té para dos (Aguirre et Lubecki)** 31-Papillon (Rossler)** 32-Mon père c'est un lion (Baier)* 33-Les ramoneurs de cerveaux (Bouchard)* 34-Tag 26 (Samland)* 35-La cible (Czajla)* 36-Deux personnes (Vicari)*
16 moyens-métrages 1-La maternité d'Elne (Goldbronn)**** 2-Opération Lune (Karel)**** 3-Addio del pasato (Bellocchio)**** 4-Dominique Bagouet ou l'aventure constante (Vilfrid)*** 5-L'alphabet afghan (Makhmalbaf)*** 6-L'exilé (Colomer)** 7-Tours de piste (Dero)** 8-Sangatte station balnéaire (Bouferkas, Potin,Durand,Zahzouma)** 9-Bahia (Moati)** 10-Pâques au tison (Doyen)** 11-Mémoires de sauvageons (De Lestrade)** 12-René Vautier, cinéaste franc-tireur (Malek et Soulier)** 13-Hugo Chavez, président du Vénézuela (Blanco)** 14-J'ai rêvé d'une grande étendue d'eau (Petit-Jouvet)** 15-l'astronome et l'indien (Castillo et Blum)** 16-Oyapock (Bambozzi)0
JoaoM :
1. Blissfully yours - Apichatpong Weerasethakul 2. A Silent Day - Takashi Ito 3. Gerry - Gus Van Sant 4. L'arche russe - Alexandre Sokourov 5. Le fils - Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne 6. L'Homme sans passé - Kaurismaki Aki 7. 28 jours plus tard - Danny Boyle 8. Sweet Sixteen - Ken Loach 9. Minority Report - Steven Spielberg 10. Pour un garçon - Chris Weitz, Paul Weitz
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 2002 ? (79 votants)
1- Le Voyage de Chihiro (Miyazaki) (19 voix)
2- Parle avec elle (Almodovar) (10 voix)
3- Minority Report (Spielberg) (6 voix)
4- L'Homme sans passé (Kaurismaki) (5 voix)
5- Le Pianiste (Polanski) (4 voix)
Cités 2 fois : Le Fils (Dardenne), Le Sourire de ma mère (Bellocchio, Blissfully Yours (AW), Avalon (Oshii), L'échine du diable (Del Toro), Ghost World (Zwigoff), Signes (Shyamalan), Femme fatale (De Palma)
Cités 1 fois Gosford Park (Altman), Intervention divine (Suleiman), Jeepers Creepers (Salva), Se souvenir des belles choses (Breitman), 1974, Une partie de campagne (Depardon, Monstres et Cie (Pixar), Mes chers voisins (de la Iglesia), Amen (Costa-Gavras), Dancing at the blue iguana (Radford), La Mémoire dans la peau (Liman), Choses secrètes (Brisseau), Neuf reines (Bielinsky), 8 femmes (Ozon), Ali (Mann), Vendredi soir (Denis), Sweet Sixteen (Loach), Goldmember (Roach), Irréversible (Noé), Donnie Darko (Kelly)
LE BOX-OFFICE :
1. Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Alain Chabat, 14 559 509 entrées
2. Harry Potter et la Chambre des Secrets, Chris Columbus, 9 144 701 entrées
3. Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours, Peter Jackson, 7 070 194 entrées
4. Spider-Man, Sam Raimi, 6 477 438 entrées
5. Star Wars épisode II : L'Attaque des clones, George Lucas, 5 713 593 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Être et avoir (Nicolas Philibert)
- Prix Méliès : Être et avoir (Nicolas Philibert)
- Prix Jean Vigo : Royal Bonbon (Charles Najman)
- César du meilleur film : Le Pianiste (Roman Polanski)
- Oscar du meilleur film : Un homme d'exception (Ron Howard)
- Festival de Venise, Lion d'or : The Magdalene Sisters (Peter Mullan)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Le Pianiste (Roman Polanski)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Le Voyage de Chihiro (Hayao Miyazaki) & Bloody Sunday (Paul Greengrass)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Das Verlangen (Iain Dilthey)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Les Lundis au soleil (Fernando Leon de Aranoa)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 2002 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 2002, almodovar, docter, suleiman, cronenberg, im, lee, brisseau, spielberg, kaurismäki, polanski | Lien permanent | Commentaires (12) | Imprimer |
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31/01/2018
Sur vos écrans en 2001
EDITORIAL :
Par Jean-Luc
L'année 2001 est l'année de Mulholland Drive avec les fascinantes et magnétiques Naomi Watts et Laura Harring ; avec l'envoutante musique d'Angelo Badalamenti. Après une courte et mystérieuse introduction, il n'était pas évident de saisir que Mulholland Drive est divisé en deux parties, le rêve et la réalité. Les mêmes motifs visuels se retrouvent dans les deux parties, procurant l'étrange sensation de déjà vu. Deux parties où, contrairement aux usages, le rêve est présenté avant la réalité. Qui plus est, comme celle-ci est bien moins séduisante que le rêve, le spectateur peine à se détacher de l'émerveillement où l'avait plongé la première partie. Il résiste ainsi à comprendre le fin mot de toute cette histoire : le miroir aux alouettes que représente Hollywood.
Certes des films coupés en deux existaient déjà : Le hasard (Krzysztof Kieslowski, 1986), ou les trois premiers films de Hong Sang-soo avec les quatre parties du Jour où le cochon est tombé dans le puits (1996), les deux de Le pouvoir de la province de Kangwon (1998) et de La vierge mise à nu par ses prétendants (2000), mais leur impact fut moindre. Mulholland Drive influencera ensuite tous les films majeurs traitant d'Hollywood et du cinéma : Femme fatale (Brian de Palma, 2002), Inland Empire (David Lynch, 2006), Le dahlia noir (Brian de Palma, 2006), Maps to the stars (David Cronenberg, 2014),
The barber, deuxième film américain de notre palmarès, dont l'écriture blanche rappelle parfois celle du nouveau roman est le total opposé du film de Lynch. Dans la scène de la baignoire, on se demande parfois si Joel Coen ne se prend pas pour Jean-Philippe Toussaint avec son anti-héros épilant d'un air absent la jambe de sa mégère d'épouse. Même attrait pour le presque rien dans ce plan sur les mains de Ed Crane après le crime, où son alliance brille d'un air dérisoire. Même symbolisme dépouillé lorsque Ed et sa femme se retrouvent à la prison séparés au parloir par une ligne blanche. Retour enfin à l'eau et au rasoir dans la scène de la chaise électrique sur un fond blanc éblouissant. Le sujet The Barber, l'homme moderne, l'homme de la rue, est cet être fantomatique, cet homme qui n'est pas là, pour reprendre le second titre du film au moment où l'Amérique de 1949 s'effraie de la bombe russe et des extraterrestres et entre dans l'ère des grands magasins tout en se réfugiant dans les valeurs familiales. Cet homme moderne serait alors l'inverse du héros de film noir en prise directe avec les pulsions souterraines du monde ou de l'homme pulsionnel en proie au charme des adolescentes. Même si Nabokov a publié Lolita en 1958, il est probable que le monde décrit soit très proche de celui de 1949 et le plan sur le pied de la jeune Ann lorsque Ed pénètre dans sa chambre renvoie directement au film de Kubrick. Alors que Humbert Humbert ne savait résister à l'attrait de Lolita, Ed voit, contre toute évidence, en Ann une jeune fille parfaite. Ayant refusé de passer à l'acte, il est immédiatement châtié par un accident et la révélation d'un crime qu'il n'a pas commis le conduit à la mort.
Troisième au palmarès de nos films américains A. I. Intelligence artificielle de Steven Spielberg est moins radical, plus classique. La quête de David pour trouver la fée bleue et sa rencontre avec Joe, le Meca d'amour, dure près d'une heure. Il reflète le goût de Spielberg pour les séquences d'action. Cet épisode de course-poursuites placé au cœur d'un drame familial est néanmoins le moins original et paraît quelque peu superflu. La foire de la chair lorgne ainsi du côté des jeux du cirque urbains de Los Angeles 2013 (Carpenter, 1996). Bien plus émouvantes sont les deux premières parties ainsi que la dernière, centrées sur l'amour réciproque de Monica et David. L'intelligence artificielle semble, non seulement capable d'amour, un amour obstinée et fidèle jusqu'à la mort, mais accède même au rêve, et à l'inconscient.
Cette année là, le cinéma américain se montre décidément très inventif avec Le Sortilège du scorpion de jade (Woody Allen), Moulin-Rouge, Requiem for a Dream, Traffic, Le tailleur de Panama, The Pledge, La Planète des singes, A la rencontre de Forrester, Les Autres, Docteur T et les femmes (Robert Altman), Seul au monde (Robert Zemeckis)
La France fait presque jeu égal avec Va savoir, L'Anglaise et le duc, Trouble Every Day, La Ville est tranquille, A ma sœur ! , Intimité, Roberto Succo, Carrément à l'ouest, Sauvage Innocence, Éloge de l'amour, Le Pornographe, Sous le sable, Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, La Chambre des officiers, Loin, Le Pacte des loups, Félix et Lola, Profils paysans : l'Approche, Sur mes lèvres, Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures.
On trouve dans Va savoir, le plus lumineux de tous les films de Jacques Rivette, nombre d'échos du beaucoup plus sombre Paris nous appartient dont il est comme un double bonifié par la maturité... ou la transformation du "destin" en "festin". Une simple bague suffit à inverser, par impression, l'univers qui change de sens. La bague, possède en effet une inscription cachée qu'Arthur (Bruno Todeschini), oubliera significativement de reporter sur la contre-façon : tempus fugit, amor manet, "le temps s'enfuit, l'amour demeure". Ce qui a mené la ronde des désirs jusqu'alors, était-ce bien l'amour ou son seul fantôme ? La question se pose explicitement dans le cas de Camille (Jeanne Balibar) et Pierre (Jacques Bonnaffé) mais vaut également pour Sonia (Marianne Basler) qui poursuit une image de sa jeunesse rebelle et pour Dominique (Hélène de Fougerolles) qui manque d'une figure paternelle. En volant la bague, Arthur rompt le "mauvais" enchaînement des passions - celui qui refuse le passage du temps. A partir de cette rupture, le film entame un mouvement de repli sur lui-même qui inclut et entraîne avec lui tout ce qu'il avait déployé. Chacun des personnages venus séparément au théâtre voir la représentation, s'y retrouve pour un ultime chassé-croisé. Sur les planches, Sonia vient rechercher sa bague (que Camille a récupéré dans un pot de farine) et Dominique vient apporter le manuscrit de Goldoni (trouvé parmi les livres de cuisine) tandis que Ugo (Sergio Castellitto) et Pierre s'affrontent dans un surréel duel à la vodka. Ce grand final, d'une légèreté éblouissante, ne représente pas seulement la victoire de l'amour sur l'infidélité ou même celle de l'artifice sur la réalité. S'il y a bien magie du spectacle c'est parce que le théâtre de cette dernière scène est à la fois cantine, point de rencontre, aire de jeu et piste de danse. Espace en perpétuel mutation, il n'est pas figé dans le passé mais espace de création, échanges des désirs que chacun y a emmené depuis l'extérieur. En permettant ces échanges, il inclut la découverte, la révélation, la nouveauté pour des personnages obsédés jusque là par leur amour défunt. Cet espace de vie s'oppose au cagibi dans lequel Pierre avait voulu enfermé Camille. En s'enfuyant par les toits Camille était déjà revenue à la vie dont elle trouvera le plein accomplissement sur les planches : pour que l'amour demeure, il convient que le temps soit création.
Le reste de l'Europe est en retrait. Moretti sauve l'Italie de l'indigence avec le magnifique et douloureux La Chambre du fils alors que les portugais offrent Je rentre à la maison (Manoel de Oliveira) et Dans la chambre de Vanda (Pedro Costa). Le cinéma asiatique reste un peu en retrait de ce qu'il fournira bientôt dans les salles françaises même si comptent bien entendu Platform, De l'eau tiède sous un pont rouge, Mes voisins les Yamada, Kaïro, The Hole, Et là-bas, quelle heure est-il ? ABC Africa, Millenium Mambo, Le Cercle. L'Afrique et l'Amérique latine restent quasiment muets à part la voix de Pablo Trapero pour Mundo gruà.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 241 longs métrages (sur les 518 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Millennium Mambo (Hsiao-Hsien) Mulholland Drive (Lynch) 3- L'Anglaise et le Duc (Rohmer) 4- Dans la chambre de Vanda (Costa) Toutes les nuits (Green) 6- Time and Tide (Hark) 7- A.I. Intelligence artificielle (Spielberg) O Fantasma (Rodrigues) Sauvage innocence (Garrel) Trouble Every Day (Denis)
Un simple amateur :
1-The Barber (Coen) 2-Mulholland Drive (Lynch) 3- Les Démons à ma porte (Jiang Wen) 4- De l'eau tiède sous un pont rouge (Imamura) 5-Kaïro (Kurosawa) 6-La Chambre du fils (Moretti) 7-A.I. Intelligence artificielle (Spielberg) 8-Millennium Mambo (Hsiao-Hsien) 9-L'Anglaise et le Duc (Rohmer) 10-Dans la chambre de Vanda (Costa)
Pierre :
1-Mulholand drive (Lynch) 2-Kaïro (Kurosawa) 3-Time and tide (Tsui Hark) 4-The very black show (Lee) 5-Ali Zaoua prince de la rue (Ayouch) 6-Le cercle (Panahi) 7-Le souffle (Odoul) 8-A la rencontre de Forrester (Van Sant) 9-Tokyo fist (Tsukamoto) 10-Chuck and Buck (Areta) 11-ABC Africa (Kiarostami) 12-Pau et son frère (Recha) 13-Thomas est amoureux (Reinders) 14-Les autres (Amenabar) 15-I'm Josh Polonski's brother (Nadjari)
Les 51 hors liste restant Scratch (Pray)*** Highway (Dvortsevoy)*** Chevauchée avec le diable (Ang Lee)*** Suspicious river (Stopkevitch)*** Un jeu d'enfants (Tuel)*** Eh mec elle est où ma caisse ? (Lerner)*** Transit palace (Pawlikowski)*** Une nuit avec Sabrina Love (Agresti)*** Fist of legend (Chan)*** Little Senegal (Bouchareb)*** Chopper (Dominik)*** George Washington (Green)*** Fifi Martingale (Rozier)*** Bardine tous courts (Bardine)** 17 rue bleue (Chenouga)** Tigerland (Schumacher)** Réplicant (Lam)** Le mariage des moussons (Nair)** La Devinière (Dervaux)** Hakuchi (Tezuka)** La déesse de 1967 (Law)** Liam (Frears)** Together (Moodysson)** Gangster number one (Mc Guigan)** Italian for beginners (Sherfig)** Diablesse (Dugan)** Bad luck ! (Di Cillo)** Mon père (Giovanni)** trop c'est trop (Rogers)** Scarfies (Sarkies bro)** Psycho beach party (King)** Better than sex (Teplitzky)** The score (Oz)** Some voices (Cellar Jones)** Redemption (Winterbottom)** Krampack (Gay)** Desert moon (Aoyama)* Sleepwalker (Runeborg)* Crime + punishment (Schmidt)* Malena (Tornatore)* les larmes d'un homme (Potter)* Everybody famous (Deruddere)* La langue des papillons (Cuerda)* The one (Wong)* Le centre du monde (Wang)* American girls (Reed)0 New blood (Hurst)0 La fille de tes rêves (Trueba)0 Titus (Taymor)0 Evolution (Reitman)0 le rat (Ali et Bonilauri)00
42 Longs-métrages inédits 1-ichii the killer (Miike) ***** 2-Paper airplane (Zhao liang)**** 3-Le profit et rien d'autre (Peck)**** 4-A tree of palme (Nakamura)*** 5-Waking life (Linklater)*** 6-Juana la loca (Aranda)*** 7-Fluffer (Glatzer et Westmoreland)*** 8-Bad guy (Kim Ki-Duk)*** 9-One take only (Pang)*** 10-Domesticas (Meirelles et Olival)*** 11-St John's wort (Shimoyama)*** 12-Killing angel (Sarossy)*** 13-Guns & talk (Jin Jang)*** 14-Les prisonniers du paradis (Miike)*** 15-Like father (Amber)*** 16-The happiness of Katakuri's (Miike)*** 17-Friends (Kwak Kyung taek)*** 18-Au-delà de Gibraltar (Barman et Boucif)** 19-Asoka (Sivan)** 20-Chori Chori chupke Chupke (Abbas mastan)** 21-La légende de Zu (Tsui Hark)** 22-Killer Tatoo (Sripanak)** 23-Les trois couleurs d'un empire (Guidicelli)** 24-Lime (Overrein Rapp)** 25-Raptor (Wynorski)** 26-brève traversée (Breillat)** 27-The day the world ended (Gross)** 28-Millenium actress (Kon)** 29-Monkey king (Mc Donald)** 30-Balthus intime (Lefevre et Lenief)** 31-Bad girls (Mc Dougall)* 32-Son de mar (Luna)* 33-The bank (Connolly)* 34-She creature (Gutierrez)* 35-La fièvre de l'ormeau (Wood)* 36-Bad karma (Hough)* 37-Wendigo (Fessenden)* 38-Impostor (Fleder)0 39-La gardienne des secrets (Treu)0 40-The princess blade (Sato)0 41-Les croisés (Othenin-Girard)000 42-La prophétie des ténèbres (Trenchard-Smith)000
32 courts métrages 1-Staplerfalner Klaus (Wagner et proehn)**** 2-Bar code (Lokman)*** 3-Première expérience de mort (Begic)*** 4-La flamme (Dyens)*** 5-Bakh Ushki (Aydash)*** 6-De là à là (Bouedec)*** 7-Oh my god? (Van rompaey)*** 8-le goulag de la terreur (Rousseau)*** 9-Copy shop (Widrich)*** 10-La petite cérémonie (Pagnot)*** 11-Lettre à Johan Van der Keuken (Gheerbrant)*** 12-Intolérance 2 : l'invasion (Mulloy)*** 13-X (Quercy)*** 14-Hamilton matress (Purves)*** 15-A margem (Carilho)** 16-Muno (Lanners)** 17-Paradisiaque (Pegic)** 18-Impressions from Rustavelli(Tchitchova)** 19-Peau de vache (Hustache Matthieu)** 20-Bintou (Nacro)** 21-L'empreinte du corps (Coll)** 22-Rauw (Bekmans)** 23-Nom de code Sacha (Jousse)** 24-Les jours heureux (Nakache et Toledano)** 25-Jean farès (Salem)** 26-Pâques man (Leray)** 27-Together in the middle of nowhere (Krawitz)** 28-Maintenant (Rabadan)* 29-Le nain de jardin (Boekmans)* 30-A very very silent film (Jha)* 31-Les tombales (Baratier)* 32-Sans monde (Odoul)*
14 moyens-métrages 1-Le souvenir d'un avenir ( Bellon et Marker)**** 2-Dans le silence du monde (Kawase)**** 3-Ninos (Penafuerte)*** 4-La parade (Baier)*** 5-Ochre and Water (Matthew et Chasselet)** 6-Remember Marvin Gaye (Olivier)** 7-Il était une fois la Tchétchéniie (Kirtadze)** 8-Nos deux marseillaises (Comolli et Samson)** 9-Brésil, la révolution tropicaliste (Billon)** 10-Les colombes de l'ombre (Verlet)** 11-Mexique, les troubadours de la Révolution mexicaine (Billon et Lecomte)** 12-Bali (Gelas)** 13-Le sang de la terre (Vivas)* 14-Japon, les années rouges (Prazan)*
JoaoM :
1. Mulholland Drive - David Lynch 2. Les Démons à ma porte - Wen Jiang 3. Lovesong - Stan Brakhage 4. Le voyage de Chihiro - Hayao Miyazaki 5. Liberté-Oléron - Bruno Podalydès 6. La chambre du fils - Nanni Moretti 7. Millennium Mambo - Hou Hsiao-Hsien 8. Dizziness - Takashi Ito 9. La famille Tenenbaum - Wes Anderson 10. Élégie de la traversée - Alexandre Sokourov
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 2001 ? (64 votants)
1- Mulholland Drive (Lynch) (28 voix)
2- La Chambre du fils (Moretti) (7 voix)
3- A.I (Spielberg) (6 voix)
4- Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (Jeunet) (4 voix)
5- Trouble Every Day (Denis) (3 voix)
6- Les Autres (Amenabar), Liberté Oléron (Podalydès), Requiem for a Dream (Aronofsky)
Cités une seule fois O Fantasma (Rodriguez), Eloge de l'amour (Godard), La Chambre des officiers (Dupeyron), Traffic (Soderbergh), Moulin Rouge (Luhrmann), Kaïro (Kurosawa), Millenium Mambo (HHH), Chaos (Serreau), Presque célèbre (Crowe), Miss Detective (Petrie)
LE BOX-OFFICE :
1. Harry Potter à l'école des sorciers, Chris Columbus, 9 470 090 entrées
2. Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, Jean-Pierre Jeunet, 8 636 041 entrées
3. La Vérité si je mens ! 2, Thomas Gilou, 7 469 664 entrées
4. Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l'Anneau, Peter Jackson, 6 876 402 entrées
5. Le Placard, Francis Veber, 5 317 828 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Intimité (Patrice Chéreau)
- Prix Méliès : Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (Jean-Pierre Jeunet)
- Prix Jean Vigo : Candidature (Emmanuel Bourdieu) & Ce vieux rêve qui bouge (Alain Guiraudie)
- César du meilleur film : Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (Jean-Pierre Jeunet)
- Oscar du meilleur film : Gladiator (Ridley Scott)
- Festival de Venise, Lion d'or : Le Mariage des moussons (Mira Nair)
- Festival de Cannes, Palme d'or : La Chambre du fils (Nanni Moretti)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Initmité (Patrice Chéreau)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Vers la révolution en 2 cv (Maurizio Sciarra)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Taxi para tres (Orlando Lübbert)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 2001 sur le site Encyclo-Ciné)
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07/01/2018
TOP 10 ZA 2017
1. THE LOST CITY OF Z (James Gray)
2. CERTAINES FEMMES (Kelly Reichardt)
3. L'AUTRE CÔTÉ DE L'ESPOIR (Aki Kaurismäki)
4. DUNKERQUE (Christopher Nolan)
5. GOOD TIME (Ben et Joshua Safdie)
6. YOURSELF AND YOURS (Hong Sang-soo)
7. LE JOUR D'APRÈS (Hong Sang-soo)
8. FÉLICITÉ (Alain Gomis)
9. LOVING (Jeff Nichols)
10. SAYÔNARA (Kôji Fukada)
Buster :
1. Grandeur et décadence d'un petit commerce de cinéma (Jean-Luc Godard) & Split (M. Night Shyamalan), 3. Yourself and yours (Hong Sang-soo), 4. Certaines Femmes (Kelly Reichardt), 5. The Lost City of Z (James Gray), 6 Le Jour d'après (Hong Sang-soo), 7. Creepy (Kiyoshi Kurosawa), 8. Le Musée des merveilles (Todd Haynes), 9. Dunkerque (Christopher Nolan), 10. Le Parc (Damien Manivel).
(Détails)
Céline :
1. The Lost City of Z (James Gray), 2. Un jour dans la vie de Billy Lynn (Ang Lee), 3. Carré 35 (Éric Caravaca), 4. Certaines Femmes (Kelly Reichardt), 5. Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc (Bruno Dumont), 6. Loving (Jeff Nichols), 7. Le Jour d'après (Hong Sang-soo), 8. Braguino (Clément Cogitore), 9. Jackie (Pablo Larrain), 10. Tous les rêves du monde (Laurence Ferreira Barbosa).
Christophe :
Nicolas Boukhrief pour La Confession & Un ciel radieux.
Dr. Orlof :
1. Loving (Jeff Nichols), 2. L'Amant d'un jour (Philippe Garrel), 3. Good Time (Ben et Joshua Safdie), 4. L'Autre Côté de l'espoir (Aki Kaurismäki), 5. Carré 35 (Éric Caravaca), 6. Grave (Julia Ducournau), 7. Jackie (Pablo Larrain) + Cinématon n°2996 (Gérard Courant).
(Détails)
Edouard :
1. Félicité (Alain Gomis), 2. Mrs. Fang (Wang Bing), 3. L'Autre Côté de l'espoir (Aki Kaurismäki), 4. La Villa (Robert Guédiguian), 5. L'Amant d'un jour (Philippe Garrel), 6. Certaines Femmes (Kelly Reichardt), 7. Grave (Julia Ducournau), 8. Gabriel et la montagne (Fellipe Barbosa), 9. Loving (Jeff Nichols),10. Rodin (Jacques Doillon).
Fred MJG :
1. Félicité (Alain Gomis), 2. Sayônara (Kôji Fukada), 3. L’Autre Côté de l’espoir (Aki Kaurismäki), 4. Bangkok Nites (Katsuya Tomita), 5. Good Time (Ben et Joshua Safdie), 6. Creepy (Kiyoshi Kurosawa), 7. Un jour dans la vie de Billy Lynn (Ang Lee), 8. Laissez bronzer les cadavres (Hélène Cattet et Bruno Forzani), 9. La Femme qui est partie (Lav Diaz), 10. 120 battements par minute (Robin Campillo).
(Détails)
Jean-Luc :
1. Yourself and yours (Hong Sang-soo), 2. Dunkerque (Christopher Nolan), 3. The Square (Ruben Östlund), 4. Barbara (Mathieu Amalric), 5. Après la tempête (Hirokazu Kore-eda), 6. Certaines Femmes (Kelly Reichardt), 7. Jackie (Pablo Larrain), 8. Dans l'intense maintenant (João Moreira Salles), 9. L'Autre Côté de l'espoir (Aki Kaurismäki), 10. American Honey (Andrea Arnold).
(Détails)
Ludovic :
Dans le désordre : Split (M. Night Shyamalan), Rock'n roll (Guillaume Canet), The Lost City of Z (James Gray), Silence (Martin Scorsese), La Morsure des Dieux (Cheyenne-Marie Carron), Les Fantômes d'Ismaël (Arnaud Desplechin), Office (Johnnie To), Petit paysan (Hubert Charuel), Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc (Bruno Dumont), La Villa (Robert Guédiguian).
Nolan :
1. Good Time (Ben et Joshua Safdie), 2. Dunkerque (Christopher Nolan), 3. Baby Driver (Edgar Wright), 4. The Lost City of Z (James Gray), 5. Le Caire Confidentiel (Tarik Saleh), 6. Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve), 7. Le Jour d'après (Hong Sang-soo), 8. Get Out (Jordan Peele), 9. Detroit (Kahtryn Bigelow), 10. La La Land (Damien Chazelle).
Oriane :
1. The Lost City of Z (James Gray) & 120 battements par minute (Robin Campillo), 3. Harmonium & Sayônara (Kôji Fukada), 4. Emily Dickinson : A Quiet Passion (Terrence Davies), 5. Silence (Martin Scorsese), 6. L'Autre Côté de l'espoir (Aki Kaurismäki), 7. I Am Not Madame Bovary (Feng Xiaogang), 8. A beautiful day (Lynne Ramsay), 9. Loving (Jeff Nichols), 10. Psiconautas (Pedro Rivero et Alberto Vázquez).
(Détails)
Rémi :
1 The Lost City of Z (James Gray), 2 Le Jour d'après (Hong Sang-soo), 3. Certaines Femmes (Kelly Reichardt), 4. Barbara (Mathieu Amalric), 5. Yourself and yours (Hong Sang-soo), 6. Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc (Bruno Dumont), 7. Good Time (Ben et Joshua Safdie), 8. The Keeping Room (Daniel Barber), 9. 7 Days in hell (Jake Szymanski), 10. Split (M. Night Shyamalan).
Vincent :
1. Faute d'amour (Andreï Zviaguintsev), 2. A beautiful day (Lynne Ramsay), 3. Armonìa, Franco et Mon grand-père (Xavier Ladjointe), 4. Deux cancres (Ludovic Vieuille), 5. Basja underground (Julien Doigny) + Game of thrones saison 7.
Timothée :
1. Dunkerque (Christopher Nolan), 2. The Edge of Seventeen (Kelly Fremon Craig), 3. The Lost City of Z (James Gray), 4. Certaines Femmes (Kelly Reichardt), 5. Coco (Lee Unkrich et Adrian Molin).
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24/12/2017
Sur vos écrans en 2000
EDITORIAL :
Par Nolan
L’an 2000, c’était le futur quand j’étais petit.
L’an 2000, c’est la chronique stylée en mondovision car le cinéma de tous horizons nous offre une flopée de films … qui parlent du passé, du présent mais alors pas trop du futur...
Et jetons plutôt un œil sur le top 10 en faisant quelques statistiques,
c'est édifiant :
Époque durant laquelle se déroule le film :
Y a hyper longtemps genre les mecs avaient des châteaux forts ou des histoires de familles plus ou moins nobles | Y a super longtemps genre on disait « chemin de fer » ou « prends garde ! » | Y a pas trop longtemps genre les téléphones avaient encore des fils | Le présent de l'an 2000, cette période où l'on portait des baggies. | Le futur | |
In The Mood For Love | √ | ||||
Princesse Monoke | √ | ||||
Man On The Moon | √ | ||||
The Yards | √ | ||||
Il Etait une Fois en Chine | √ | ||||
Magnolia | √ | ||||
Les Savates du Bon Dieu | √ | ||||
La Secte du Lotus Blanc | √ | ||||
Le Chant de la fidèle Chunhyang | √ | ||||
Chicken Run | √ | ||||
RESULTATS | 20,00% | 20,00% | 30,00% | 30,00% | 0,00% |
Grosse zouille de Tsui Hark avec des films tournés dans les années 90.
- Points d'attention de cette année 2000 :
Tout le monde s'en fout du futur alors que c'est l'an 2000 !
Wong Kar Wai et Hayao Miyazaki sont enfin reconnus par le grand public français
Quelques grands cinéastes américains sortent un opus réussi au sein d’une filmographie déjà bien riche, avec également un œil dans le rétro : Tim Burton et son Sleepy Hollow se déroulant à l’aube du XVIIIe siècle, O’brother des frères Coen dans les années 30, Summer of Sam de Spike Lee dans les années 70 et Martin Scorsese qui réactive l’imaginaire de Taxi Driver et son association avec Paul Schrader pour À Tombeau Ouvert
Jim Carrey a des problèmes d'identité et fait une grande année avec Man On The Moon de Milos Forman et Fous d'Irene des frères Farrelly.
- Récompenses Zoom Arrière attribué par un jury composé d'un juré (moi) :
• Catégorie « première (et dernière) incursion américaine » (mais réussie)
Takeshi Kitano pour Aniki mon frère
(Rentre aussi dans la catégorie « baguettes dans le pif »)
• Catégorie « Remake réussi » :
Le Talentueux Mr Ripley d'Anthony Minghella
(Rentre aussi dans la catégorie « pagaie dans la tronche »)
• Catégorie « Gêne absolue et roi du box office » :
Taxi 2 de Gérard Krawczyk
• Catégorie « Le titre fait penser à une bonne grosse comédie franchouillarde » :
Les Savates du Bon Dieu (grosses barres de rire en perspective, vous êtes prévenus)
• Nolan Christopher de Memento :
« L'envers à film » Catégorie
• Catégorie « Coup de théâtre réussi » :
Sixième Sens de M. Night Shyamalan
• Catégorie « Coup de théâtre raté » :
Incassable de M. Night Shyamalan
• Catégorie « Ce bon vieux temps où Kevin Spacey avait la cote » :
American Beauty de Sam Mendes
- Bilans et perspectives :
Ce n’est pas une grande année cinéma mais elle offre quelques bons voire grands crus de cinéastes reconnus et propose quelques nouveaux visages.
Pendant ce temps, il paraît que David Lynch a tourné le pilote d'une nouvelle série pour ABC mais qui a été abandonnée. Il va peut-être trouver les fonds et reprendre le tournage pour en faire un long-métrage... A suivre
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 231 longs métrages (sur les 561 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Eureka (Aoyama), The Yards (Gray), 3- La Captive (Akerman), La Vallée close (Rousseau), 5- Les Savates du bon Dieu (Brisseau), Merci pour le chocolat (Chabrol), Mission to Mars (De Palma), 8- In the Mood for Love (Kar-wai), Space Cowboys (Eastwood), Yi Yi (Yang)
Deux inédits : As I Was Moving Ahead Occasionally I Saw Brief Glimpses Of Beauty (Mekas), Sogobi (Benning)
Deux courts métrages : De l'origine du XXIe siècle (Godard), Outer Space (Tscherskassky)
Mister Arkadin :
**** : Princesse Mononoke (9) ; Chansons du deuxième étage (9)
*** : Chicken Run (8) ; In the Mood for Love (8) ; Fous d'Irène (7) ; Les Rois du désert (7)
** : Fast Food, fast Woman (6) ; Harry, un ami qui vous veut du bien (6) ; Le Chant de la fidèle Chunhyang (6) ; Yi Yi (6) ; Le Goût des autres (6) ; Ressources humaine (5) ; Mission impossible 2 (5) ; O Brother (5) ; Une vraie jeune fille (5) ; Tigre et Dragon (5) ; American Beauty (5) ; Merci pour le chocolat (5) ; Il était une fois en Chine (5) ; Incassable (5) ; Le Voyage de Felicia (5) ; Princes et princesses (5) ; Erin Brockovich, seule contre tous (5) ; Scènes de crime (5) ; Bread and Roses (5)
* : Sade (4) ; Beau Travail (4) ; Baise-moi (4) ; Gladiator (4) ; "Laissons Lucie faire" (4) ; Accords et désaccords (4) ; Sleepy Hollow (4) ; Tabou (4) ; Escrocs, mais pas trop (3) ; A la verticale de l'été (3) ; Virgin Suicides (3) ; Les Acteurs (3) ; Révélations (3) ; A tombeau ouvert (3)
o : La Veuve de Saint-Pierre (2) ; L'Enfer du dimanche (2) ; Dancer in the Dark (2)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : La Vie moderne ; Le Petit Voleur ; La Fausse Suivante ; Scary Movie ; Scream 3
Un simple amateur :
1- Yi-Yi (Yang) 2- Princesse Mononoke (Miyazaki) 3- Eureka (Aoyama) 4- In the mood for love (Wong Kar-Wai) 5- The Yards (Gray) 6- Le Chant de la fidèle Chunhyang (Kwon-taek Im) 7- Révélations (Mann) 8- Man on the Moon (Forman) 9- Magnolia (PTA) 10- Les Savates du bon Dieu (Brisseau)
Pierre :
1-In the mood for love (Wong kar Wai) 2-Freedom (Bartas) 3-Suzhou river (Lou Ye) 4-License to live (Kurosawa) 5-Dancer in the dark (Von Trier) 6-Yi Yi (Yang) 7-Fantasmes (Jang Sun Woo) 8-Esther Kanh (Despléchin) 9-Bloody angels (Julsrud) 10-Bronx Barbès ( De Latour) 11-Les cendres d'Angela (Parker) 12-Mission to Mars (De Palma) 13-Expérience (Kiarostami) 14-La guerre des otages (Preminger) 15-Une vraie jeune fille (Breillat) 16-Incassable (Shyamalan) 17-Kippour (Gitaï) 18-Combat d'amour en songe (Ruiz) 19-Tabou (Oshima) 20-The yards (Gray)
les 51 hors liste restant : Le premier jour (Salles et Thomas)*** Zero Kelvin (Molland)*** Girlfight (Kusama)*** Julien Donkey boy (Korine)*** Charbons ardents (Carré)*** Topsy turvy (Leigh)*** Babylon USA (Mendelssohn)*** Nationale 7 (Sinapi)*** La saison des hommes (Tlatli)*** Civilisées (Chahal Sabbagh)*** Vengo (Gatlif)*** Human traffic (Kerrigan)*** Merci pour le geste (Faraldo)*** Luna papa (Khudojnazarov)*** Le harem de madame Osmane (Moknèche)*** Divine (Ripstein)*** Pour l'amour du jeu (Raimi)*** Acid house (Mc Guigan)*** Cuban feliz (Dridi)** Gemini (Tsukamaoto)** La nuit des chauves-souris (Morneau)** Docteur Wong contre les pirates (Tsui Hark)** Tragédie burlesque (Markovic)** He got game (Lee)** Stardom (Arcand)** Mademoiselle Julie (Figgis)** Les trois vies de Rita Vogt (Schloendorf)** Cours toujours (Desarthe)** Bullworth (Beatty)** Liste d'attente (Tabio)** Il était une fois en Chine : le tournoi du lion (Tsui Hark)** The crow 3 (Balluri)** Roméo doit mourir (Bartkowiak)** Citizen Welles (Ross)** Komodo (Lantieri)** Fortress 2 (Murphy)* Trixie (Rudolph)* Morceaux choisis (Arau)* Marie-Line (Charef)* Supernova (Hill, Scholder...)* Urban legend 2 (Ottman)* Le phare de l'angoisse (Hunter)/ Heavy metal 2000 (Lemire et Coldwey)* Splendeur (Araki)0 Blair witch 2 (Berlinger)0 Princesses (Verheyde)0 Guinevere (Wells)0 Résurrection (Mulcahy)000 Amazone (De Broca)000 Entropy (Joanou)000 L'échange (Hackford)0000
43 longs métrages inédits 1-Utsushimi (Sono)**** 2-Beaucoup passionnément à la folie (Carré)**** 3-Freeze me (Ishii)*** 4-Les combattants de l'ordre (Krausz et Demetriades)*** 5-Uzumaki (Higuchinsky)*** 6-Goulag (Pasternak et Chatelain)*** 7-Ju-on (Shimizu)*** 8-JSA (Park Chan Wook)*** 9-Groove (Harrison)*** 10-Flickering lights (Jensen)*** 11-Brava gente brasileira (Murat)*** 12-Gojoe (Ishii)*** 13-Durian Durian (Chan)*** 14-Juliet in love (Yip)*** 15-Robert Doisneau tout simplement (Jeudy)*** 16-Traveller (Davis et Mc Sweeney)*** 17-Porno film (Kozole)** 18-Bang Rajan (Jitnukul)** 19-Barking dogs (Bong Joon Ho)** 20-Km 0 (Iborra et Garcia Serrano)** 21-Ring 0 (Tsuruta)** 22-La cité des âmes perdues (Miike)** 23-Brat 2 (Balabanov)** 24-En vie (Poutte)** 25-Sanctimony (Boll)** 26-Prostitute killer (Shu Pui Hoo)** 27-Tricheurs ! (Stockwell)** 28-Les neuf reines (Bielinsky)** 29-Société secrète (Kummel)** 30-Celui au pasteur (Baier)** 31-Transgressing (Brass)** 32-Psycho beach party (King)** 33-Hoop baskets (Rogers)* 34-Bichunmoo (Kim Young Jun)* 35-Dark angel (Cameron)* 36-Cherry falls (Wright)* 37-Eclosion (Elkayem) * 38-Mission Kashmir (Chopra)0 39-The dish (Sitch)0 40-La géographie de la peur (Mantila)0 41-Daydream believers (Shamlan)00 42-La fin du monde (Mulcahy)00 43-Serial suspect (Angelo)0000
23 courts-métrages 1-Dust (Sen)**** 2-The heart of the world (Maddin)**** 3-La jeune fille et les nuages (Schwizgebel)**** 4-Pewma Jadkulu, el conflicto en el sueno (Henriquez)**** 5-Intolérance 1 : l'invasion (Mulloy)*** 6-Jerks say don't fuck (Zhao Liang)*** 7-La station (Loznitsa)*** 8-Bored youth (Zhao Liang)*** 9-The land of silence (Jayasundara)*** 10-Il est difficile de tuer quelqu'un même un lundi (Valette)*** 11-Une femme pour Souleymane (Gaye)*** 12-Lucie Aubrac en plein cœur (Laborie)*** 13-Der Schlangemann (Renberg et Hansson)*** 14-Confessions d'un chasseur de têtes (Riley)** 15-Fade (Mira)** 16-Epidermique (Canning)** 17-CDD (Loustau)** 18-El ojo en la nuca (Pla)** 19-Les filles de mon pays (Caumon)** 20-Lost (Kennedy)** 21-Le pain (Abbas)** 22-Le mur (Bensaïdi)* 23-Que faire quand tout est noir (Pin)*
9 moyens métrages (100% docs) 1-Mémoires de la terre de feu (Pacull)*** 2-La vie contaminée (Muestrali et Desramé)*** 3-Esprit de bière (Pazienza)*** 4-L'affaire Dominici par Orson Welles (Coignet)** 5-Envie de justice (Mercurio)** 6-La mission de Victor Martin (Ruven et Krack)** 7-Bleu de travail et bleu du ciel (Galvan)** 8-Que qui peut puisse (Le Grelle)* 9-Sao Paulo ( Billon)*
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 2000 ? (85 votants)
1- In the mood for love (Wong Kar-Wai) (12 voix)
2- Yi-Yi (E.Yang) Princesse Mononoke (Miyazaki) Magnolia (PTA) (7 voix)
5- Man on the Moon (Forman) (5 voix)
6- The Yards (Gray) Révélations (Mann) Incassable (Shyamalan) (4 voix)
9- Les Glaneurs et la glaneuse (Varda) American Beauty (Mendes) O Brother (Coen) (3 voix)
Viennent ensuite avec 2 voix : Fucking Amal (Moodysson), Sleepy Hollow (Burton), Fantasmes (Jang), Billy Elliot (Daldry), Virgin Suicides (Coppola), Spinal tap (Reiner)
Enfin cités une fois : Harry, un ami qui vous veut du bien (Moll), Saving Grace (Cole), Love me (Vernoux), Esther Kahn (Desplechin), Beau travail (Denis), Aniki mon frère (Kitano), La Ligne verte (Darabont), Space cowboys (Eastwood), Pitch Black (Twohy),Institut Benjamenta (Quay), Amours chiennes (Innaritu), La Bostella (Baer), Memento (Nolan), Il était une fois la Chine 2 (Tsui Hark)
LE BOX-OFFICE :
1. Taxi 2, Gérard Krawczyk, 10 349 454 entrées
2. Sixième Sens, M. Night Shyamalan, 7 799 130 entrées
3. Dinosaure, Eric Leighton & Ralph Zondag, 5 156 328 entrées
4. Gladiator, Ridley Scott, 4 806 654 entrées
5. Toy Story 2, Ash Brannon, John Lasseter & Lee Unkrich, 4 531 702 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Merci pour le chocolat (Claude Chabrol)
- Prix Méliès : Les Glaneurs et la glaneuse (Agnès Varda)
- Prix Jean Vigo : Saint-Cyr (Patricia Mazuy) & De l'histoire ancienne (Orso Miret)
- César du meilleur film : Le Goût des autres (Agnès Jaoui)
- Oscar du meilleur film : American Beauty (Sam Mendes)
- Festival de Venise, Lion d'or : Le Cercle (Jafar Panahi)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Dancer in the dark (Lars von Trier)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Magnolia (Paul Thomas Anderson)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Baba (Wang Shuo)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : La Perdicion de los hombres (Arturo Ripstein)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 2000 sur le site Encyclo-Ciné)
01/11/2017
Sur vos écrans en 1999
EDITORIAL :
Par le Dr. Orlof
Si loin, si proche
Nous approchons irrémédiablement de la date fatidique de 2001 et pour la dernière année de ce millénaire (même si la question a fait beaucoup couler d’encre), Stanley Kubrick est revenu nous éblouir sans vaisseaux spatiaux et épopées cosmiques. Avec Eyes wide shut, c’est à la plus intime des odyssées qu’il nous convie : celle du couple. L’usure du mariage, la volonté de séduire, la jalousie, le fantasme : tout cela est traité de manière magistrale et stylisée dans cette œuvre controversée mais qui restera, à coup sûr, comme le jalon incontournable d’une immense filmographie.
La vision du couple de Tsai Ming-Liang est encore plus désespérée. Dans The Hole, il filme la solitude de deux êtres cloitrés dans leur bulle respective (leurs appartements) et seul un trou dans le plafond offre un semblant d’espoir de « communication » et offre des échappées musicales et oniriques dans cet univers très sombre.
Est-ce vers cette issue que se dirigent les relations humaines à l’orée du 21ème siècle ? Contrairement à ce que montrait Kubrick dans 2001 (justement), certains croient encore aux vertus de la technologie à tout crin. Le revenant George Lucas débute une nouvelle trilogie se situant en amont de la première saga Star Wars. Le résultat est affligeant de médiocrité mais l’utilisation des effets-spéciaux numériques laisse peut-être augurer d’une nouvelle ère pour le cinéma de grande consommation, à l’instar du film de 1977 qui signa en quelque sorte la fin du « Nouvel Hollywood » et les débuts de l’infantilisation du grand spectacle hollywoodien.
De la même manière, les frères Wachowski utilisent le « caméra-mapping » dans Matrix et nous proposent des effets-spéciaux en images de synthèse encore jamais vus sur grand écran. Cela n’empêche pas le film d’être plutôt raté et de naviguer dans des eaux « new-age » ronflantes et casse-pieds.
Est-ce à travers ces films que se dessine un avenir entièrement assujetti à la technologie ? On parle de plus en plus d’Internet et j’ai, à titre personnel, créé cette année une adresse pour recevoir des e-mails. De la même manière, nous rigolons avec mes amis aux terrasses des cafés de tous ces individus qui ne se parlent plus mais discutent ostensiblement (et beaucoup trop fort) avec leurs téléphones portables. Nous ne céderons, bien entendu, jamais à ces gadgets auxquels nous trouvons une forte capacité de nuisance, comme lorsque nous nous retrouvons dans les transports en commun à côté d’un type qui essaye toutes les sonneries possibles de sa machine.
Le cinéma de cette année semble avoir fait un pas de côté par rapport à ce développement des télécommunications : Kaurismäki revient au muet dans le très beau Juha et Jarmusch nous rappelle que le meilleur moyen de communiquer reste… le pigeon voyageur ! Après le sublime Dead Man, le cinéaste semble revenir à la fiction et à irriguer les mythologies du cinéma de genre d’autres références culturelles. Dans Dead Man, il nous proposait une relecture du western traditionnel à l’aune du génocide indien et de la poésie de William Blake. Dans Ghost Dog, il réinvestit le thriller en s’imprégnant du cinéma japonais (des citations des films de Suzuki) et de la culture des samouraïs. Ralentir le rythme, c’est également l’attitude de David Lynch qui après son mémorable Lost Highway bifurque totalement et nous embarque dans un étrange voyage en… tondeuse dans Une histoire vraie.
A l’inverse, Cronenberg nous montre un univers où le virtuel a envahi tous les aspects de l’eXistenZ. Dans ce très beau film, le cinéaste se fait un malin plaisir d’aller à l’encontre des visions classiques et nous propose un monde virtuel très « organique ». Quand tout devient faux, le corps est la dernière chose qui résiste. Résistance que l’on retrouve, à des degrés divers, et dans des univers totalement différents, chez les Straub (Sicilia !, un de leurs plus beaux films) et Monteiro et ses fantasmes délirants (Les Noces de Dieu).
Le corps a été malmené cette année au cinéma mais il reste la dernière trace de la singularité de l’individu. Corps haineux et irrémédiablement seul chez Gaspar Noé (Seul contre tous), perdu dans la forêt de ses fantasmes (Sombre de Grandrieux et, dans un autre style, Romance de Breillat).
Mais s’il fallait garder une image de cette année cinématographique, nous pencherions pour celle de ce couple taiseux qui se rapproche timidement en contemplant l’immensité des possibles offerts par l’océan dans A Scene at the sea de Kitano. Une goutte de délicatesse dans le vacarme infernal d’un nouveau monde en train d’advenir.
Et parce que même lorsque tout semble en ruine, il reste la puissance du sentiment amoureux comme le traduit d’ailleurs le « fuck » final d’Eyes wide shut.
1999 ou l’odyssée du couple…
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 244 longs métrages (sur les 551 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Eyes Wide Shut (Kubrick) 2- Jugatsu (Kitano) 3- Trois ponts sur la rivière (Biette) 4- Le Vent de la nuit (Garrel) 5- New Rose Hotel (Ferrara) 6- Le Vent nous emportera (Kiarostami) 7- Sicilia ! (Straub/Huillet) 8- A Scene at the Sea (Kitano) L'Eté de Kikujiro (Kitano) 10- Adieu, plancher des vaches ! (Iosseliani) Cure (Kurosawa) Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien)
Un simple amateur :
1-Le Vent nous emportera (Kiarostami) 2- L'Humanité (Dumont) 3- Sombre (Grandrieux) 4- Eyes Wide Shut (Kubrick) 5- La Ligne rouge (Malick) 6- Tout sur ma mère (Almodovar) 7- Ghost Dog (Jarmush) 8- The Hole (Tsai Ming-liang) 9- Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien) 10- Mon voisin Totoro (Miyazaki)
Pierre :
Top 10 : 1-La ligne rouge (Malick) 2-La nourrice (Bellocchio) 3-Ghost dog (Jarmusch) 4-Center stage (Kwan) 5-Fight club (Fincher) 6-L'été de Kikujiro (Kitano) 7-Pi (Aronofsky) 8-La dernière chevalerie (Woo) 9-Beautiful people (Dizdar) 10-Cure (Kurosawa)
les 40 hors liste restant : Histoires de petites gens (Mambety)*** Under the skin (Adler)*** Je suis né d'une cigogne (Gatlif)*** Mobutu roi du Zaïre (Michel)*** Les passagers (Guiguet)*** Des monstres et des hommes (Balabanov)*** Aller vers le soleil (Ustaoglu)*** Marrakesh express (Salvatores)*** Phoenix Arizona (Eyre)*** Les rêveurs (Tykwer)*** Pourquoi pas moi? (Giusti)*** Prémonitions (Jordan)*** Les mutants (Villaverde)** Voyeur (Elliott)** Yom yom (Gitaï)** Children of the revolution (Duncan)** Le château des singes (Laguionie)** Public housing (Wiseman)** De la part de Stella (Gydroic)** Fait d'hiver (Enrico)** C'est pas mon jour (Woods)** Quatre jours en septembre (Baretto)** Himalaya (Valli)** De l'amour et des restes humains (Arcand)** Hypnose (Koepp)** Des chambres et des couloirs (Troche)** Urban legend (Marks)** 23 (Schmidt)** Lettres à un tueur (Carson) * A mort la mort (Goupil)* Inséparables (Couvelard)* Mystery men (Usher)* Orphans (Mullan)* Le plus beau pays du monde (Bluwal)* Mutation (Stevens)* Les grandes bouches (Bonvoisin)* Escape (Dornhelm)0 Casses en tous genres (Hamburg)0 The naked man (Anderson)0 C'est quoi la vie? (Dupeyron)00
côté inédits 24 longs métrages 1-Les enfants du Borinage : Lettre à Henri Storck (Jean)**** 2-Ley lines (Miike)**** 3-Victim (Lam)**** 4-La terre des âmes errantes (Panh)*** 5-Morts de rire (De la Iglesia)*** 6-Banlieue nord (Albert)*** 7-Taking Manhattan (Wong)*** 8-Shark skin man and peach ip girl (Ishii)*** 9-Hum dill de chucke sanam (Bhansali)** 10-Gen x cops (Chan)** 11-Speedway junky (Perry)** 12-Attack the gas station (Kim Sang-Jin)** 13-Running out of time (To)** 14-Sexe révélations (Anderson)** 15-L'Einstein du sexe (Von Praunheim)** 16-Blood dolls (Band)** 17-Une question de classes (Carré)** 18-Koji, la légende du guerrier démon (Maeda)** 19-Redball (Hewitt)** 20-35 heures c'est déjà trop (Judge)* 21-Nothing (Waplington)* 22-Les bouffons (Schipper)* 23-Splendor (Araki)0 24-Escape from Mars (Fearnley)00
et puis 14 courts 1-Outerspace (Tcherkassky)**** 2-Le vent (Sen)*** 3-Samedi soir dimanche matin (Tamou)*** 4-Maas (Volckman)*** 5-Satisfaction real (Bowda)*** 6-Bonne résistance à la douleur (Guillaume)*** 7-Travellynckx (Lanners)*** 8-Salam (El Bouhati)*** 9-Samedi dimanche et aussi lundi (Valette)** 10-Seasons greetings (Mulloy)** 11-Harry's war (Franklan)** 12-Toilet mouth (Crisp)** 13-Welcome to Spain (Atanes)** 14-Un bon flic (Marchal)*
et last but... 12 moyens métrages 1-Diego (Goldbronn)**** 2-Lettre à mon frère Guy Gilles cinéaste trop tôt disparu (Gilles)*** 3-50 ans de maquis (Billon et Alejandro)*** 4-Norman Mailer, histoires d'Amérique (Copans et Neumann)*** 5-Citizen cam (Scemia)*** 6-Adolescents (Minetto)*** 7-Beau comme un camion (Cordier)*** 8-Greyhound aller simple (Borgers et Lévy Lunt)*** 9-Java central Jog Jakarta (Compain)** 10- Baby (Xim Phil Sung)** 11-Slaves in paradise (Benjamin)** 12-Un pas dans la nuit (Laborie)**
**** :
*** : Jin-Roh, la brigade des loups (8) ; Eyes Wide Shut (7) ;
** : The Big One (6) ; Un temps pour vivre, un temps pour mourir (6) ; L’Anglais (6) ; La Maladie de Sachs (6) ; Le vent nous emportera (6) ; Celibrity (6) ; Ma petite entreprise (6) ; Fiona (6) ; Ghost Dog (6) ; Tout sur ma mère (6) ; Rosetta (6) ; Fight Club (5) ; Sex Intentions (5) ; HHH (5) ; Juha (5) ; South Park, le film (5) ; Rien sur Robert (5) ; Perfect Blue (5) ; The Hi-lo Country (5) ; La Ligne rouge (5) ; Vénus Beauté Institut (5) ; Au cœur du mensonge (5) ; Fin août début septembre (5)
* : American Pie (4) ; Une liaison pornographique (4) ; La Dilettante (4) ; La Fille sur le pont (4) ; The Hole (4) ; L’Humanité (4) ; Loin du paradis (3) ; Dans la peau de John Malkovich (3) ; Mauvaise passe (3) ; Star Wars épisode 1 : la Menace fantôme
o : Astérix et Obélix contre César (2) ; Austin Powers – l’Espion qui m’a tirée (2)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : La Nouvelle Eve ; Pas de scandale
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1999 ? (86 votants)
1- Eyes Wide Shut (Kubrick) (25 voix)
2- La Ligne Rouge (Malick), Mon voisin Totoro (Miyazaki) (8 voix)
4- Ghost Dog (Jarmusch) (7 voix)
5- Tout sur ma mère (Almodovar) (4 voix)
6- ExistenZ (Cronenberg), Fight Club (Fincher) (3 voix)
puis avec 2 voix : Le Temps retrouvé (Ruiz), Un temps pour vivre, un temps pour mourir (HHH), Rosetta (Dardenne), Le 13ème guerrier (McTiernan), Le Vent de la nuit (Garrel), L'humanité (Dumont), Matrix (Wachowski)
Cités une fois : Perfect Blue (Kon), Khroustaliov ma voiture (Guerman), Juha (Kaurismaki), Le Vent nous emportera (Kiarostami), La Momie (Summers), Le Nuage (Solanas), Une liaison pornographique (Fonteyne), Le Barbier de Sibérie (Mikhalkov), L'été de Kikujiro (Kitano), Jin-Roh (Okiura), Pola X (Carax), Gummo (Korine), After life (Kore-Eda), Buffalo 66 (Gallo)
LE BOX-OFFICE :
1. Astérix et Obélix contre César, Claude Zidi, 8 948 624 entrées
2. Tarzan, Chris Buck et Kevin Lima, 7 914 863 entrées
3. Star Wars, épisode 1 : La Menace fantôme, George Lucas, 7 303 131 entrées
4. Matrix, Andy & Larry Wachowski, 4 771 685 entrées
5. Coup de foudre à Notting Hill, Roger Michell, 4 532 898 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Adieu, plancher des vaches ! (Otar Iosseliani)
- Prix Méliès : La Maladie de Sachs (Michel Deville)
- Prix Jean Vigo : La Vie ne me fait pas peur (Noémie Lvovsky)
- César du meilleur film : Vénus Beauté (Institut) (Tonie Marshall)
- Oscar du meilleur film : Shakespeare in love (John Madden)
- Festival de Venise, Lion d'or : Pas un de moins (Zhang Yimou)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Rosetta (Luc & Jean-Pierre Dardenne)
- Festival de Berlin, Ours d'or : La Ligne rouge (Terrence Malick)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Peau d'homme cœur de bête (Hélène Angel)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : C'est quoi la vie ? (François Dupeyron)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1999 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1999, kubrick, miyazaki, almodovar, jarmusch, tsai, garrel, cronenberg, dumont, kitano, malick | Lien permanent | Commentaires (7) | Imprimer |
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