07/08/2017
Sur vos écrans en 1998
EDITORIAL :
Par Edouard S.
Rendus certainement nerveux par le rythme de publication des notes zoomarrièresques passé de mensuel à très aléatoire, vous attendez fébrilement le titre du meilleur film de 1998 ? Et bien vous ne le dénicherez pas dans l'habituelle liste étoilée dressée ci-dessous !
Non, ce n'est pas Jackie Brown de Quentin Tarantino, film de la maturité poussant même les Cahiers du Cinéma à reconnaître enfin le talent du cinéaste excité. Non, ce n'est pas le sublime Fleurs de Shanghai, fascinante plongée dans le passé et plus gros succès du jusque-là confidentiel maître taïwanais Hou Hsiao-hsien. Non, ce n'est ni Minuit dans le jardin du bien et du mal, ni Harry dans tous ses états, bonnes cuvées proposées les sexagénaires Clint et Woody.
Le film de 1998 est en fait un documentaire produit et diffusé par Canal+ dès la fin de la Coupe du Monde de football remportée par l'équipe de France et réalisé par Stéphane Meunier au plus près du staff et des joueurs. Les Yeux dans les Bleus est, comme le stupéfiant Kingdom de Lars Von Trier, un produit télévisuel, et, comme le puissant Festen de Thomas Vinterberg, un film tourné caméra à l'épaule. Il est également, aussitôt, un succès populaire, comme le Titanic de James Cameron (et ses 20 millions et quelques spectateurs), et un film culte, comme le Big Lebowski des frères Coen, à ceci près que Les Yeux dans les Bleus montrent l'équipe du Capitaine Deschamps éviter l'iceberg brésilien et remporter le trophée en jouant non pas au bowling mais bien au football.
On trouve dans le documentaire de Meunier des répliques aussi mémorables que le fameux "Il s'appelle Just Leblanc" du Dîner de cons (30 secondes brillantes perdues dans un océan de nullité), avec, en premier lieu, le mythique "Muscle ton jeu Robert !" envoyé par le grand Aimé Jacquet à Robert Pirès. Notons également qu'il y eut, comme pour Les Visiteurs, deux suites oubliées par tous bien que reposant sur le même principe immersif (réalisées à l'occasion de la Coupe du Monde suivante en 2002).
Comme la première moitié d'Il faut sauver le soldat Ryan, Les Yeux dans les Bleus donnait le sentiment du jamais vu, par la proximité que Meunier était parvenu à entretenir avec les footballeurs français, une proximité qui, en 1998, sentait encore le vrai puisque nous n'étions pas encore entrés totalement dans notre société de la (fausse) transparence et de la véritable manipulation par l'image. Malheureusement, c'est surtout pour le pire que ce film inestimable annonce tout ce qui viendra par la suite dans le domaine du document sportif. A compter de cette date, tous les services des sports n'auront de cesse de proposer à leurs spectateurs des "plongées inédites dans l'intimité des champions", lassantes ribambelles d'images de vestiaires, d'entraînements et de discours motivants. Irrémédiablement privé des droits de retransmission des grands événements sportifs par les chaînes payantes, le service public s'est fait un spécialiste de l'exercice, qui est devenu ainsi une sorte de cache-misère.
Alors effectivement, Les Yeux dans les Bleus n'est pas un film de cinéma. Mais ce n'est pas juste un document. Stéphane Meunier a eu certes la chance d'être au bon endroit au bon moment et de voir la France l'emporter grâce à deux coups de boule (non répréhensibles ceux-là) du Roi Zidane. Encore fallait-il mettre ces instants captés en forme, bâtir une narration prenante, utiliser habilement les musiques en rendant par exemple supportable le I Will survive de Gloria Gaynor et prolonger la joie ressentie en juin et juillet 1998, avant de voir tout cela s'évaporer quelque peu avec le temps. Car aujourd'hui, il est vrai que les enfants courant après le ballon s'en "footent" un peu des Yeux dans les Bleus. Tandis que Kirikou, ça marche toujours...
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 218 longs métrages (sur les 464 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Histoire(s) du cinéma (Godard) 2- Titanic (Cameron) 3- Conte d'automne (Rohmer) 4- Jackie Brown (Tarantino) 5- Secret défense (Rivette) 6- Snake Eyes (De Palma) 7- Les Fleurs de Shanghai (Hsiao-Hsien) Kanzo sensei (Imamura) 9- Inquiétude (de Oliveira) Les Rebelles du Dieu Néon (Ming-Liang) + un court-métrage : Mort à Vignole (Smolders)
Mister Arkadin :
**** :
*** : The Big Lebowski (8) ; Snake Eyes (7) ; Sue perdue dans Manhattan (7) ; La Prisonnière espagnole (7) ; Pas vu, pas pris (7) ; Conte d’automne (7)
** : Mary à tout prix (6) ; L’Enjeu (6) ; Sexcrimes (6) ; Hors d’atteinte (6) ; Wild Man Blues (6) ; La Vie rêvée des anges (6) ; Titanic (6) ; Harry dans tous ses états (6) ; Aprile (6) ; Le Général (6) ; Les Rebelles du dieu néon (6) ; Insomnia (6) ; U-Turn (5) ; Small Soldies (5) ; Jackie Brown (5) ; Minuit dans le jardin du bien et du mal (5) ; Les Fleurs de Shanghai (5) ; L’Ennui (5) ; Chat noir, chat blanc (5) ; Bienvenue à Gattaca (5) ; My name is Jo (5)
* : Souviens-toi l’été dernier (4) ; La vie est belle (4) ; The Truman Show (4) ; Le Dîner de cons (4) ; Vidange (4) ; Will Hunting (3) ; Boogie Nights (3) ; Jeanne et le garçon formidable (3) ; A vendre (3) ; Place Vendôme (3)
o : Les Couloirs du temps (Les Visiteurs II) (2) ; Serial Lover (2) ; Une chance sur deux (2) ; Taxi (2) ; Lolita (2) ; Ceux qui m’aiment prendront le train (2) ; Le Masque de Zorro (2)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : Kirikou et la sorcière ; Ouvre les yeux ; The Second Civil War ; Secret Défense ; Scream 2 ; Déjà mort ; A la place du cœur ; L’Ecole de la chair
Pierre :
Top 10 : 1-La pomme (Makhmalbaf) 2-Les idiots (Von Trier) 3-0ssos (Costa) 4-Titanic (Cameron) 5-Mary à tout prix (Farelly) 6-Le roi des masques (Wu Tian Ming) 7-Snake eyes (De Palma) 8-Violent cop (Kitano) 9-Les fleurs de Shangaï (hou Hsiao Hsien) 10-Kirikou et la sorcière (Ocelot)
les 20 hors liste suivants The bible and gun club (Harris)*** L'arche du désert (Chouikh)*** Massoud l'afghan (De Ponfilly)*** Le garçon boucher (Jordan)*** Animals (Di Giacomo)*** Si bleu si calme (De Latour)** Memory & desire (Brooks)** Heavy (Mangold)** Slam (Levin)** Devarim (Gitaï)** Central do Brasil (Salles)** En plein coeur (Jolivet)** A la recherche du paradis perdu (Salis)** La dette (Buenaventura et Alvarez)** Les taudis de Beverly hills (Jenkins)** C'est la tangente que je préfère (Silvera)* Les puissants (Chelsom)* Au-delà de nos rêves (Ward)* Kurt & Courtney (Broomfield)* Argent comptant (Rattner)00
et puis 19 longs-métrages inédits 1-Dil se (Ratnam)**** 2-Bird people of China (Miike)**** 3-Garçons d'Athènes (Gianadis)*** 4-The book of life (Hartley)*** 5-La dernière danse (Tsai Ming Liang)*** 6-Storm riders (Lau)*** 7-Le vol de l'abeille (Usmonov)*** 8-Lithium (Flmhole)** 9-Monella (Brass)** 10-Attractions fatales (Maxwell)** 11-Palmetto (Schlöndorff)** 12-Dead end (Bullock)** 13-Future sport (Dickerson)* 14-Frankfurt millenium (Karmakar)* 15-Le dentiste 2 (Yuzna)* 16-Le couloir de la mort (Baker et michaels)0 17-Post mortem (Pyun)0 18-Maleficia (Pelissier)0 19- Pur et dur / One tough cop (Barreto)0
Un moyen métrage Ici ou là-bas (Zegaoui)**
et puis pour finir 17 courts-métrages 1-Gilbert & Sullivans the very models (Purves)**** 2-Human remains (Rosenblatt)*** 3-Paradis artificiels (Manas)*** 4-Mort à Vignolle (Smolders)*** 5-Mon lit ton lit (Tamou)*** 6-Brushing (So Nyon-Ghi)*** 7-Crazy glue (Rosenthal)*** 8-Les larmes (Sen)** 9-Electrons statiques (Moutoud)** 10-Exercice of steel (Caro)** 11-Ma couleur et nous (Mc Lean)** 12-Grace (Enoch)** 13-Le cyclope de la mer (Jullien)** 14-De passage (Olive)** 15-L'étranger venu d'Afrique (Kembela)** 16-Alias (De Van)* 17-Flammes (Bokanowski)*
Un simple amateur :
1-Mère et fils (Sokourov) 2-Les fleurs de Shangaï (hou Hsiao Hsien) 3-Les idiots (Von Trier) 4-Kanzo sensei (Imamura) 5-Festen" (Vinterberg) 6-The Big Lebowski (Coen) 7-Conte d'automne" (Rohmer) 8-La pomme (Makhmalbaf) 9-Minuit dans le jardin du bien et du mal (Eastwood) 10-Insomnia (Nolan)
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1998 ? (92 votants)
17 voix pour "The Big Lebowski"
2ème (9 voix) : "Jackie Brown" (Tarantino)
3ème (8 voix) : "Starship Troopers" (Verhoeven)
4ème (7 voix) : "Festen" (Vinterberg)
5ème (4 voix) : "Titanic" (Cameron)
6ème (3 voix) : "Harry dans tous ses états" (Allen), "Dieu seul me voit" (Podalydès), "Conte d'automne" (Rohmer), "Aprile" (Moretti), "Velvet Goldmine" (Haynes), "Will Hunting" (Gus Van Sant)
Viennent ensuite avec 2 voix : "Il faut sauver le soldat Ryan" (Spielberg), Bienvenue à Gattaca (Niccol), Claire Dolan (Kerrigan), Sue perdu à Manhattan (Kollek), The second civil war (Dante), Le Festin chinois (Tsui Hark), Boogie Nights (PTA)
Cités une fois : Snake eyes (De Palma), Le Général (Boorman), Les yeux dans les bleus (Meunier), "Sexcrimes" (McNaughton), Piège à Hong-Kong (Tsui Hark), Fleurs de Shanghai (HHH), The Boxer (Sheridan), Inquiétude (Oliveira), Comme elle respire (Salvadori), Insomnia (Skjoldbjaerg), Sitcom (Ozon), Kirikou (Ocelot), Chat Noir, chat blanc (Kusturica), The Truman show (Weir), Las Végas parano (Gilliam)
LE BOX-OFFICE :
1. Titanic, James Cameron, 20 634 793 entrées
2. Le Dîner de cons, Francis Veber, 9 247 001 entrées
3. Les Visiteurs 2 : Les Couloirs du temps, Jean-Marie Poiré, 8 043 129 entrées
4. Taxi, Gérard Pirès, 6 522 121 entrées
5. Mulan, Barry Cook & Tony Bancroft, 5 793 697 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : L'Ennui (Cédric Kahn)
- Prix Méliès : La Vie rêvée des anges (Erick Zonca)
- Prix Jean Vigo : Dis-moi que je rêve (Claude Mouriéras)
- César du meilleur film : La Vie rêvée des anges (Erick Zonca)
- Oscar du meilleur film : Titanic (James Cameron)
- Festival de Venise, Lion d'or : Mon frère (Gianni Amelio)
- Festival de Cannes, Palme d'or : L'Éternité et un jour (Théo Angelopoulos)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Central do Brasil (Walter Salles)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Zhao xiansheng (Lu Yue)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Le Vent en emporte autant (Alejandro Agresti)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1998 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1998, tarantino, hou, coen, podalydès, rohmer, von trier, vinterberg, allen, eastwood, kusturica | Lien permanent | Commentaires (5) | Imprimer |
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09/05/2017
Sur vos écrans en 1997
EDITORIAL :
Par Vincent J.
Festivals
L'expérience Zoom Arrière fait remonter certaines choses un peu perdues de vues mais qu'il est agréable de retrouver. 1997 a été marqué pour moi par deux événements liés au cinéma aussi éloignés l'un de l'autre que possible.
Le 25 avril, J'organisais avec la Coopérative du Cinéma et du Spectacle la première journée du cinéma indépendant à Nice. La Coopérative (qui deviendra Regard Indépendant en 2004) est une association que j'avais crée avec quelques amis deux ans plus tôt. L'idée était de se mettre dans le mouvement du soutien régional au court métrage, une dynamique alors très sensible portée par des associations et des festivals qui contribuaient à révéler ce qui semblait devoir être une nouvelle génération du cinéma français. Y aurait-il des auteurs des Alpes-Maritimes dans ce mouvement ? C'était à cette question que nous voulions répondre lors de cette journée. Nous souhaitions éviter un simple festival de plus pour faire en quelque sorte un premier état des lieux. Nous avons ainsi réuni une dizaine de films dans une des salles du cinéma Mercury, place Garibaldi à Nice. En écrivant ces lignes je me souviens de l'ambiance à la fois naïve et enthousiaste, de la chaleur dans tous les sens du terme, et des espoirs alors caressés. Avec le recul, ce ne fut pas le détonateur d'un mouvement épique, mais la simple première pierre d'une histoire qui s'est construite sur la durée.
Avec le recul... Le film phare était Going back to... Nissa la Bèla de Christian Passuello, un moyen métrage découvert en janvier, un film entre fiction et documentaire, journal intime et réflexion poétique sur Nice, les niçois, leur histoire et leur culture. Je ressentais de manière paradoxale le choix de cet étendard, moi le parisien exilé au sud. Écrit par Jànluc Sauvaigo, le film de Christian montrait un retour au pays natal évoquant les romans de Louis Nucera et donnant la parole à des figures locales comme la fameuse poissonnière de la place St François, à l'artiste Ben ou aux animateurs du carnaval indépendant. Christian Passuello était déjà un réalisateur professionnel qui a continué à travailler pour la télévision, notamment pour ARTE, avec de belles choses autour de l'école de Nice ou Arc(o) Alpin(o) sur le violon traditionnel des Alpes. Suivait Le syndrome de Peter Pan, un court métrage réalisé par Kaloust Andalian quelques années auparavant. Le film mettait en scène Charlotte Véry et Bruno Abraham-Kremer. Bien que tourné à Paris, il représentait pour nous un idéal, du moins un modèle en termes de production. Kaloust est devenu depuis enseignant en cinéma à Nice, à l'ESRA Côte d'Azur puis à la Villa Arson. Besoin d'amour pour être heureux était un court métrage signé Joël Bayen-Sauneres, avec entre-autres le sosie de Peter Falk qui avait bâtit sa carrière sur des spectacles de théâtre autour du comédien de l'inspecteur Colombo. Ce film auto-produit, ambitieux dans l'écriture, représentait le type de films et d'auteurs que nous voulions soutenir. Joël a depuis fait d'autres courts-métrages, des documentaires de création, et pris d'autres voies, toujours dans le cinéma. Certains films présentés ce soir là m'ont moins marqué. Mais l'un d'eux, toujours avec le recul, ne manque pas de sel. Un peu sur le fil, nous avions retenu le court métrage d'un tout jeune garçon, Ciné-fiction, parodie du film de Quentin Tarantino qui avait marqué les esprits. Le film était l'œuvre de Xavier Gens qui a depuis fait son chemin et, un pied de chaque côté de l'Atlantique, a signé Frontière(s) en 2008 ou The divide en 2012. Comme quoi les choses ne prennent pas toujours la forme que l'on imagine. Mais cette première journée a posé les fondations de ce qui allait devenir les Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice deux ans plus tard, leur esprit et leur ligne éclectique. Vingt ans plus tard, nous nous préparons une nouvelle fois à investir le cinéma Mercury. Ce sera en novembre.
Restons en 1997. Moins d'un mois plus tard, je retournais au Festival de Cannes, accrédité pour la première fois via l'association. Ce fut une tout autre expérience, avec une grande part consacrée aux contacts, aux rencontres avec d’autres structures et des auteurs. Plusieurs films français, cette année là, faisaient écho à nos propres préoccupations. Il y avait Western de Manuel Poirier, tourné en Bretagne avec la révélation de Sergi Lopez et la belle Marie Matheron que l'on reverra chez Chabrol, La femme défendue de Philippe Harel qui imposait en caméra subjective le visage d'Isabelle Carré, et surtout Marius et Jeanette vu à Un Certain Regard, qui va consacrer le succès de Robert Guédiguian et son cinéma de proximité tourné à L'Estaque, Marseille, Bouches du Rhône. Je me souviens encore de l'ambiance très chaleureuse de la projection, les rires et le sentiment de découvrir un univers simple et proche. Guédiguian et Poirier allaient devenir nos références pour expliquer le projet de l'association. Dans un autre registre, ce festival 1997 reste pour moi la révélation de trois auteurs. Je suis arrivé un peu par hasard à la projection de Ta'm-e gilās (Le goût de la cerise) de l’iranien Abbas Kiariostami et je dois confesser que, la fin de festival faisant son effet, j'ai piqué du nez lors de l'un des passages de ce film en voiture qui voit un homme suicidaire prendre en stop trois personnages sur une route de campagne typique du cinéaste. Mais la fin est tellement poignante que j'en suis resté sous le charme. Unagi (L'anguille) est ma première rencontre avec le cinéaste japonais Shōhei Imamura, rencontre qui démarre de façon assez raide par l’assassinat très graphique perpétré par le héros, Yamashita, sur sa femme adultère. Le film déroule une magnifique histoire de rédemption parfois rude, parfois drôle, toujours surprenante où là aussi la fin m'avait emmené sur des sommets. Au final, le jury qui n'avait pas vécu, selon la légende cannoise, des jours paisibles, se mis d'accord pour célébrer d'une double palme le japonais et l'iranien. Restait, hors compétition, Al-Massir (Le destin) de Youssef Chahine, une comédie musicale politique et historique qui me fit (re)découvrir le réalisateur Égyptien qui ne m’avait pas convaincu en 1985 avec Adieu Bonaparte. Al-Massir est porté par un souffle épique et la sainte colère de son auteur envers les intégrismes qu'il oppose à la danse, au chant, à l’intelligence et à la beauté des femmes. Une préoccupation qui, aujourd’hui, prend un tour plutôt amer. Chahine est mort et les cons qu'il attaquait dans l'Andalousie du XIIeme siècle à travers son personnage du philosophe Averroès sont plus virulents que jamais.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 227 longs métrages (sur les 443 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Lost Highway (Lynch) 2- Goodbye South, Goodbye (Hsiao-Hsien) 3- Hana-Bi (Kitano) 4- L'Anguille (Imamura) 5- Le Goût de la cerise (Kiarostami) 6- Reprise (Le Roux) 7- On connait la chanson (Resnais) 8- La Rivière (Ming-Liang) 9- Les Anges déchus (Kar-Wai) 10- Du jour au lendemain (Straub-Huillet)
Un simple amateur :
1- Lost Highway (Lynch) 2- Goodbye South, Goodbye (Hsiao-Hsien) 3- Hana-Bi (Kitano) 4- L'Anguille (Imamura) 5- Le Goût de la cerise (Kiarostami) 6- Généalogies d'un crime (R.Ruiz) 7- La Rivière (Ming-Liang) 8- On connait la chanson (Resnais) 9- The Pillow Book (Greenaway) 10- De beaux lendemains (Egoyan)
Mister Arkadin :
**** La Rivière (9)
*** Level Five (8) ; Pour rire (7) ; Marion (7) ; Looking for Richard (7) ; Le Goût de la cerise (7) ; Scream (7)
** Mars Attacks (6) ; Marius et Jeannette (6) ; Les Virtuoses (6) ; Tout le monde dit I Love You (6) ; Post coitum animal triste (6) ; Volte-Face (5) ; Didier (5) ; Lost Highway (5) ; De beaux lendemains (5) ; Fred (5) ; Généalogies d’un crime (5) ; Le Bossu (5) ; L’Anguille (5) ; Men in Black I (5) ; Nettoyage à sec (5) ; Ghost in the Shell (5) ; Le Monde perdu : Jurassic Park (5)
* La Vérité si je mens ! (4) ; Kaïrat (4) ; Le Cousin (4) ; L’Univers de Jacques Demy (4) ; Western (4) ; Larry Flynt (4) ; La Vie de Jésus (4) ; Lucie Aubrac (4) ; On connaît la chanson (3) ; Goodbye South, Goodbye (3) ; Austin Powers (3)
o Le Jour et la nuit (2)
pas assez de souvenir pour pouvoir noter : Hana-Bi ; Happy Together ; Le Destin ; When We Where Kings ; Nénette et Boni ; Les Anges déchus ; J’ai horreur de l’amour ; Le Septième Ciel ; Je ne vois pas ce qu’on me trouve ; Alien la Résurrection ; Le Mariage de mon meilleur ami ; Bean ; Batman et Robin
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1997 ? (81 votants)
1er : "Lost Highway" (Lynch) (15 voix)
2ème : "On connaît la chanson" (Resnais) (13 voix)
3ème : "Ghost in the shell" (Oshii) (5 voix)
4ème : "Happy together" (Wong Kar Wai) (4 voix)
5ème : "Hana Bi" (Kitano), "Reprise" (Le Roux), "De beaux lendemains" (Egoyan), "Volte-face" (Woo) (3 voix)
Viennent ensuite avec 2 voix : Marius et Jeannette (Guédiguian), Level five (Marker), Western (Poirier), Contact (Zemeckis), L'Anguille (Imamura), La Vie de Jésus (Dumont)
1 voix : Généalogies d'un crime (Ruiz), Crazy six (Pyun), La Rivière (Tsai Ming-Liang), The House (Bartas), Post-coïtum, animal triste (Rouan), Kids return (Kitano), La Moindre des choses (Philibert), Matilda (De Vito), Box of Moonlight (DiCillo), Tout le monde dit I love you (Allen), Les Virtuoses (Herman), Roméo et Juliette (Luhrmann), Mars attaks!(Burton), Le cinquième élément (Besson), Le jour de la bête (de iglesia), Le Goût de la cerise (Kiarostami), Chamanka (Zulawski), Les Ailes de l'enfer (West), LA Confidential (Hanson), When we're kings (Hackford)
LE BOX-OFFICE :
1. Le Cinquième Elément, Luc Besson, 7 727 697 entrées
2. Men in black, Barry Sonnenfeld, 5 799 742 entrées
3. La Vérité si je mens !, Thomas Gilou, 4 899 862 entrées
4. Le Monde perdu : Jurassic Park, Steven Spielberg, 4 862 258 entrées
5. Hercule, John Musker & Ron Clements, 4 406 679 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : On connaît la chanson (Alain Resnais) & Marius et Jeannette (Robert Guédiguian)
- Prix Méliès : On connaît la chanson (Alain Resnais)
- Prix Jean Vigo : La Vie de Jésus (Bruno Dumont)
- César du meilleur film : On connaît la chanson (Alain Resnais)
- Oscar du meilleur film : Le Patient anglais (Anthony Minghella)
- Festival de Venise, Lion d'or : Hana-bi (Takeshi Kitano)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Le Goût de la cerise (Abbas Kiarostami) & L'Anguille (Shohei Imamura)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Larry Flint (Milos Forman)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Le Miroir (Jafar Panahi)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Rien ne va plus (Claude Chabrol)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1997 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1997, lynch, ruiz, greenaway, resnais, kitano, egoyan, allen, pacino, kiarostami, leroux | Lien permanent | Commentaires (7) | Imprimer |
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19/02/2017
Sur vos écrans en 1996
EDITORIAL :
Par Fred MJG
Le non-édito de 1996
Une année où on nous offre — dans le désordre — des crashs (prière d’insérer ici un son orgasmique), deux Wong Kar Wai, une dame de la maison poulaga enceinte jusqu’aux dents aux prises avec trois affreux (au propre comme au figuré), un indien nommé personne qui fraie avec des poètes moribonds, deux Ferrara et autant de Christopher Walken, la fin du XXe siècle, un serial killer qui nous débarrasse de Gwyneth Paltrow (merci !), des types en cuir qui surfent dans les rues de LA, une seconde tournée de Viggo Mortensen avec Philip Ridley, une Ana Torrent devenu aussi grande que ses yeux, des cloches qui sonnent (et la teub de Stellan Skarsgård en prime), des animaux en liberté dans la ville, le plus beau tombé en amour saphique de tous les temps juste quand la nuit tombe, le duel de Niro-Pacino qui imite le hibou comme personne (au fait qu’est devenue Ashley Judd ?), des créatures célestes, des enfants sous les bombes, les trois vies de Marcello, Maggie en fantômette, Julianne en rousse folle, le meilleur film de Matthew McConaughey, un inédit au sadisme insensé de Rainer Werner Fassbinder, Las Vegas sur des roulettes, la naissance d’un moustique en direct, c’était le moment — ai-je parlé de Viggo Mortensen ? — de craquer. D’énoncer le palmarès, de se flatter d’avoir dénicher des pépites, de se courber devant tous ces joyaux, et surtout de s’évader vers l’infini et au-delà après avoir reçu toutes ces claques.
J’avais donc préparé un superbe édito empli de mots d’esprits à la Joe Pesci où je rêvais encore voluptueusement des plans sublimes, forcément sublimes de ces œuvres sans concession aux interprétations impériales, filmées avec Brio. En Tapinois n’étant plus disponible, ayant pris Le dernier métro en compagnie de notre Gégé.
Je kiffais donc de ouf cette année 1996. Malheureusement, pile-poil au moment où je m’apprêtais à enregistrer les 32 666 signes de ce texte de haut vol, voilà-t-y pas que ce salopard de Snake Plissken a éteint la planète !
Too bad.
PS. Désolée, mais c’est la seule année qui me permettait de faire cette blague stupide. Merci Big John !
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 220 longs métrages (sur les 416 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Antoine | Céline | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Ludovic | Nolan | Rémi | Timothée | Vincent | |
Conte d'été (Rohmer) | **** | **** | ** | **** | **** | *** | **** | **** | *** | **** | |
Casino (Scorsese) | *** | **** | *** | **** | **** | **** | *** | **** | * | **** | **** |
Fargo (Coen) | **** | *** | ** | *** | *** | **** | *** | **** | *** | *** | **** |
Nouvelles Aventures de Wallace et Gromit (Park) | *** | *** | *** | *** | **** | *** | **** | ||||
Crash (Cronenberg) | *** | **** | ° | **** | **** | **** | ** | *** | **** | ||
Trois Vies et une seule mort (Ruiz) | **** | *** | *** | **** | ** | *** | |||||
Comment je me suis disputé [Ma vie sexuelle] (Desplechin) | ** | *** | *** | *** | *** | ** | **** | *** | **** | ||
Nos funérailles (Ferrara) | *** | *** | *** | *** | **** | ** | *** | ||||
Le Tombeau des lucioles (Takahata) | *** | ** | *** | *** | **** | ** | *** | ** | **** | ||
Au loin s'en vont les nuages (Kaurismäki) | **** | *** | *** | *** | ** | *** | |||||
Y aura-t-il de la neige à Noël ? (Veysset) | **** | *** | *** | *** | *** | * | ** | *** | *** | ||
Toy Story (Lasseter) | *** | *** | **** | ** | ** | *** | *** | ||||
Mission impossible (De Palma) | * | **** | **** | *** | ** | ** | *** | * | **** | *** | |
Nos années sauvages (Wong) | *** | ° | *** | *** | **** | **** | |||||
Dead Man (Jarmusch) | *** | *** | ° | **** | ** | **** | ** | **** | ** | *** | ** |
L'Armée des douze singes (Gilliam) | *** | *** | * | ** | *** | **** | ** | *** | * | *** | **** |
Safe (Haynes) | *** | *** | ** | **** | ** | ||||||
Portrait de femme (Campion) | *** | ** | *** | *** | *** | ||||||
Heat (Mann) | * | ** | *** | ** | **** | ** | *** | **** | ** | ||
Irma Vep (Assayas) | ** | *** | ** | **** | **** | * | |||||
Lone Star (Sayles) | *** | * | *** | **** | ** | *** | |||||
Breaking the Waves (Trier) | ** | ** | *** | **** | **** | * | ** | ||||
Martha (Fassbinder) | *** | ** | **** | ||||||||
Seven (Fincher) | ** | ** | *** | **** | ** | *** | * | ** | *** | ||
Créatures célestes (Jackson) | ** | **** | ** | *** | |||||||
Les Cendres du temps (Wong) | ** | ** | **** | *** | |||||||
A fleur de peau (Soderbergh) | ** | *** | *** | ** | *** | ||||||
La Promesse (Dardenne) | *** | ** | *** | *** | ** | ||||||
Los Angeles 2013 (Carpenter) | * | *** | **** | * | ** | **** | |||||
Mary Reilly (Frears) | *** | *** | ** | * | ** | *** | |||||
Maudite Aphrodite (Allen) | ** | *** | ** | ** | ** | *** | |||||
Secrets et mensonges (Leigh) | *** | *** | ** | ** | ** | ** | |||||
Ponette (Doillon) | *** | *** | ** | *** | * | ||||||
Parfait Amour (Breillat) | *** | *** | *** | * | ** | ||||||
Sunchaser (Cimino) | ** | *** | ** | *** | ** | ||||||
Don't Look Back (Pennebaker) | * | *** | *** | *** | |||||||
Coûte que coûte (Simon) | *** | ** | *** | ||||||||
La Comédie de Dieu (Monteiro) | *** | *** | ** | ||||||||
La seconda volta (Calopresti) | *** | *** | ** | ||||||||
Tesis (Amenabar) | ** | **** | |||||||||
When Night Is Falling (Rozema) | **** | ||||||||||
Darkly Noon (Ridley) | **** | ||||||||||
Un héros très discret (Audiard) | ** | ** | *** | ** | * | ** | *** | ** | |||
Un air de famille (Klapisch) | ° | ** | ** | ** | *** | *** | *** | ||||
Disjoncté (Stiller) | *** | * | *** | * | *** | ||||||
Au revoir à jamais (Harlin) | *** | ** | * | ** | *** | ||||||
Strange Days (Bigelow) | ** | **** | * | ** | |||||||
Brooklyn Boogie (Wang & Auster) | * | * | *** | * | ** | *** | *** | ||||
Leaving Las Vegas (Figgis) | **** | *** | ° | ||||||||
Le Diable en robe bleue (Franklin) | ** | **** | * | ||||||||
Nixon (Stone) | *** | ** | ** | ||||||||
City Hall (Becker) | ** | ** | *** | ||||||||
Jude (Winterbottom) | ** | *** | ** | ||||||||
Capitaine Conan (Tavernier) | ** | * | *** | * | ** | *** | |||||
Showgirls (Verhoeven) | * | *** | ° | * | *** | *** | * | ** | *** | ||
Ridicule (Leconte) | * | * | * | * | *** | *** | * | ** | * | *** | *** |
Microcosmos (Nuridsany & Perrenou) | ° | **** | ° | ** | **** | ||||||
Bound (Wachowski) | * | *** | * | * | **** | ||||||
Babe, le cochon devenu berger (Noonan) | ** | ** | * | * | **** | ||||||
Raison et sentiments (Lee) | ** | *** | * | * | *** | ||||||
Mes doubles, ma femme et moi (Ramis) | ** | ** | * | ** | *** | ||||||
The Van (Frears) | ** | ** | ** | ** | ** | ||||||
Kansas City (Altman) | *** | ** | |||||||||
Des nouvelles du bon Dieu (Le Pêcheur) | ** | *** | |||||||||
Richard III (Loncraine) | ** | *** | |||||||||
The Celluloid Closet (Epstein & Friedman) | ** | *** | |||||||||
Mon homme (Blier) | * | ** | ** | * | ** | ** | *** | ||||
The Addiction (Ferrara) | ° | ** | **** | ** | |||||||
Few of Us (Bartas) | ** | * | *** | ** | |||||||
Les Voleurs (Téchiné) | ** | ** | ° | *** | ** | ** | |||||
Sleepers (Levinson) | *** | ** | * | ||||||||
Butterfly Kiss (Winterbottom) | ** | ** | ** | ||||||||
Un animal des animaux (Philibert) | ** | ** | ** | ||||||||
La Servante aimante (Douchet) | *** | ||||||||||
Le Cœur fantôme (Garrel) | *** | ||||||||||
Le Temps de l'amour (Makhmalbaf) | *** | ||||||||||
Good Men Good Women (Hou) | *** | ||||||||||
Fourbi (Tanner) | *** | ||||||||||
Afriques : comment ça va avec la douleur ? (Depardon) | *** | ||||||||||
Feeling Minnesota (Baigelman) | *** | ||||||||||
Chacun cherche son chat (Klapisch) | * | * | ** | ** | ° | ** | * | ** | *** | ||
N'oublie pas que tu vas mourir (Beauvois) | ** | ** | ° | *** | |||||||
La Dernière Marche (Robbins) | ** | ° | *** | ** | |||||||
Get Shorty (Sonnenfeld) | *** | * | * | ** | |||||||
Enfants de salaud (Marshall) | *** | ** | ° | ** | |||||||
L'Age des possibles (Ferran) | *** | ° | ** | ** | |||||||
Encore (Bonitzer) | ** | ** | * | ** | |||||||
Jumanji (Johnston) | ** | ° | *** | ** | * | ||||||
Nico Icon (Ofteringer) | ** | ** | |||||||||
Le Facteur (Radford) | ** | ** | |||||||||
Bienvenue dans l'âge ingrat (Solondz) | ** | ** | |||||||||
Carla's Song (Loach) | ** | ** | |||||||||
Le Journal du séducteur (Dubroux) | *** | ° | ** | ||||||||
Par-delà les nuages (Antonioni) | * | ** | ** | ||||||||
Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant (Collin) | ** | ** | * | ||||||||
Les Caprices d'un fleuve (Giraudeau) | ** | * | ** | ||||||||
Un divan à New York (Akerman) | ** | ** | * | ||||||||
Party (Oliveira) | ** | * | ** | ||||||||
Trainspotting (Boyle) | ° | ** | ° | ** | *** | * | *** | ° | |||
Une nuit en enfer (Rodriguez) | * | ° | *** | * | ** | * | * | ** | |||
La Ballade de Narayama (Kinoshita) | ° | *** | * | ** | |||||||
Planète hurlante (Duguay) | ** | * | * | ** | |||||||
Le Cri de la soie (Marciano) | ** | * | ** | * | |||||||
Twister (De Bont) | * | * | ° | ** | ** | ** | |||||
L'Appartement (Mimouni) | ** | ** | * | ° | * | ** | |||||
Bernie (Dupontel) | ° | *** | * | * | |||||||
Sabrina (Pollack) | * | * | * | ** | |||||||
Crying Freeman (Gans) | *** | * | ° | ||||||||
L'Anglais qui gravit une colline mais descendit une montagne (Monger) | ** | * | * | ||||||||
Dernières Heures à Denver (Fleder) | * | ** | * | ||||||||
Flirter avec les embrouilles (Russel) | ° | ** | ** | ||||||||
L'Effaceur (Russell) | * | * | ** | ||||||||
Denise au téléphone (Salwen) | ** | * | |||||||||
Girl Six (Lee) | * | ** | |||||||||
Peur primale (Hoblit) | ** | * | |||||||||
Meurtre en suspens (Badham) | ** | * | |||||||||
Les Victimes (Grandperret) | * | ** | |||||||||
A toute vitesse (Morel) | ** | * | |||||||||
For Ever Mozart (Godard) | ** | * | |||||||||
Robe et l'effet qu'elle produit sur les femmes qui la portent et les hommes qui la regardent (Van Warmerdam) | * | ** | |||||||||
No Sex Last Night (Calle) | ** | ||||||||||
Où sont les hommes ? (Whitaker) | ** | ||||||||||
Week-End en famille (Foster) | ** | ||||||||||
Personne ne parlera de nous quand nous serons mortes (Diaz-Yanes) | ** | ||||||||||
Othello (Parker) | ** | ||||||||||
Le Rocher d'Acapulco (Tuel) | ** | ||||||||||
Le Fils de Gascogne (Aubier) | ** | ||||||||||
Un héros ordinaire (Placido) | ** | ||||||||||
Elle (Sarmiento) | ** | ||||||||||
Gabbeh (Makhmalbaf) | ** | ||||||||||
Ace Ventura en Afrique (Oedekerk) | ** | ||||||||||
Balto, chien-loup, héros des neige (Wells) | ** | ||||||||||
Peter Greenaway : trois inédits (Greenaway) | ** | ||||||||||
Empire Records (Moyle) | ** | ||||||||||
Lame de fond (Scott) | ** | ||||||||||
Peter Greenaway : quatre inédits (Greenaway) | ** | ||||||||||
The Falls (Greenaway) | ** | ||||||||||
Vengeance froide (Joanou) | ** | ||||||||||
Flipper (Shapiro) | ** | ||||||||||
La Rencontre (Cavalier) | ** | ||||||||||
Caméléone (Cohen) | ** | ||||||||||
Ronde de flics à Pékin (Ning) | ** | ||||||||||
Poursuite (Davis) | ** | ||||||||||
Un été à la Goulette (Boughedir) | ** | ||||||||||
Independence Day (Emmerich) | ° | *** | * | ° | * | ||||||
L'Ile aux pirates (Harlin) | ** | ° | * | * | * | ||||||
Rock (Bay) | * | * | ° | * | ** | ||||||
Les Grands Ducs (Leconte) | ** | * | ° | ° | * | * | ** | ° | |||
Broken Arrow (Woo) | * | * | * | ° | ° | * | ** | ||||
Powder (Salva) | * | ° | ** | ||||||||
Love etc. (Vernoux) | ** | ° | * | ||||||||
Le Huitième Jour (Van Dormael) | * | ° | * | ° | * | ** | |||||
Copycat (Amiel) | * | ° | ° | * | ** | ||||||
Témoin muet (Waller) | * | * | |||||||||
Beaumarchais l'insolent (Molinaro) | * | * | |||||||||
Dangereuse Alliance (Fleming) | ** | ° | |||||||||
L'Ultime Souper (Title) | * | * | |||||||||
Le Bel Eté 1914 (Chalonge) | ° | ** | |||||||||
Hommes femmes : mode d'emploi (Lelouch) | * | * | |||||||||
Un samedi sur la terre (Bertrand) | * | * | |||||||||
Les Hommes de l'ombre (Tamahori) | ° | ** | |||||||||
Cœur de dragon (Cohen) | ** | ° | |||||||||
Salut cousin ! (Allouache) | ** | ° | |||||||||
Go Now (Winterbottom) | ° | ** | |||||||||
Le Fantôme du Bengale (Wincer) | ** | ° | |||||||||
Beauté volée (Bertolucci) | ° | * | * | * | |||||||
Hercule et Sherlock (Swarc) | ** | ° | ° | * | |||||||
Le Jaguar (Veber) | ° | ** | ° | ° | * | ||||||
Money Train (Ruben) | * | ° | * | ||||||||
Jack (Coppola) | * | * | ° | ||||||||
Le Plus Beau Métier du monde (Lauzier) | ** | ° | ° | ||||||||
Programmé pour tuer (Leonard) | * | ||||||||||
Flirt (Hartley) | * | ||||||||||
Les Amants du Nouveau Monde (Joffé) | * | ||||||||||
La Jurée (Gibson) | * | ||||||||||
Café Society (De Felitta) | * | ||||||||||
Moonlight et Valentino (Anspaugh) | * | ||||||||||
Décroche les étoiles (Cassavetes) | * | ||||||||||
Passage à l'acte (Girod) | * | ||||||||||
Méfie-toi de l'eau qui dort (Deschamps) | * | ||||||||||
Liens d'acier (Hooks) | * | ||||||||||
Surviving Picasso (Ivory) | * | ||||||||||
Esprits rebelles (Smith) | * | ° | ° | * | |||||||
Diabolique (Chechik) | * | ° | * | ° | |||||||
Delphine un, Yvan zéro (Farrugia) | ° | ° | ° | ** | |||||||
Pédale douce (Aghion) | ° | ° | * | * | ° | ° | ° | * | |||
Clueless (Heckerling) | ° | * | |||||||||
Personnel et confidentiel (Avnet) | ° | * | |||||||||
Jane Eyre (Zeffirelli) | ° | * | |||||||||
The Substitute (Mandel) | * | ° | |||||||||
Phénomène (Turtletaub) | ° | * | |||||||||
Anna Oz (Rochant) | ° | * | |||||||||
Petits Mensonges entre frères (Burns) | * | ° | |||||||||
Le Bossu de Notre-Dame (Trousdale & Wise) | * | ° | |||||||||
Entre chiens et chats (Lehmann) | * | ° | |||||||||
Strip-tease (Bergman) | ° | * | ° | ||||||||
La Belle Verte (Serreau) | * | ° | ° | ||||||||
Le Droit de tuer ? (Schumacher) | ° | ° | * | ||||||||
Daylight (Cohen) | * | ° | ° | ||||||||
Dracula mort et heureux de l'être (Brooks) | ° | ° | ° | * | |||||||
Le Professeur Foldingue (Shadyac) | ° | ° | ° | * | |||||||
Fair Game (Sipes) | ° | ||||||||||
Ma femme me quitte (Kaminka) | ° | ||||||||||
Golden Boy (Vergne) | ° | ||||||||||
Les Bidochon (Korber) | ° | ||||||||||
Ultime Décision (Baird) | ° | ||||||||||
Au-delà des lois (Schlesinger) | ° | ||||||||||
Excès de confiance (Hall) | ° | ||||||||||
Barb Wire (Hogan) | ° | ||||||||||
L'Elève (Schatzky) | ° | ||||||||||
Dragon Ball Z 2 (Yamauchi & Ueda) | ° | ||||||||||
Pinocchio (Barron) | ° | ||||||||||
La Chambre tranquille (De Heer) | ° | ||||||||||
Oui (Jardin) | ° | ||||||||||
Les Deux Papas et la maman (Longval) | ° | ° | |||||||||
Two Much (Trueba) | ° | ° | |||||||||
Bogus (Jewison) | ° | ° | |||||||||
Fallait pas ! (Jugnot) | ° | ° | |||||||||
La Course au jouet (Levant) | ° | ° | |||||||||
Fantôme avec chauffeur (Oury) | ° | ° | ° | ||||||||
Antoine | Céline | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Ludovic | Nolan | Rémi | Timothée | Vincent |
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- La Comédie de Dieu (Monteiro) 2- Crash (Cronenberg) 3- Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) (Desplechin) 4- Heat (Mann) 5- Nos années sauvages (Kar-wai) 6- Showgirls (Verhoeven) 7- Casino (Scorsese) Mission Impossible (De Palma) 9- Le Coeur fantôme (Garrel) Conte d'été (Rohmer)
Inédit : Le Syndrome de Stendhal (Argento)
Ancien : Martha (Fassbinder)
Shilling :
01. Éric ROHMER : Conte d'été 02. JLG : For ever Mozart 03. Brian de PALMA : Mission impossible 04. Abel FERRARA : Nos funérailles 05. David CRONENBERG : Crash 06. Arnaud DESPLECHIN : Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) 07. Aki KAURISMÄKI : Au loin s'en vont les nuages 08. HOU Hsiao-hsien : Good Men Good Women 09. João Cesar MONTEIRO : La Comédie de Dieu 10. Claire DENIS : Nénette et Boni
Un simple amateur :
1- Breaking the Waves (Trier) 2- Dead Man (Jarmusch) 3- Conte d'été (Rohmer) 4- Heat (Mann) 5- Y aura-t-il de la neige à Noël ? (Veysset) 6- Au loin s'en vont les nuages (Kaurismäki) 7- Casino (Scorsese) 8- Fargo (Coen) 9- Le Tombeau des lucioles (Takahata) 10- Crash (Cronenberg)
Orangina Rose :
1) Le Tombeau des lucioles (Takahata) 2) Seven (Fincher) 3) L'Armée des douze singes (Gilliam) 4) Trainspotting (Boyle) 5) Créatures célestes (Jackson) 6) Los Angeles 2013 (Carpenter) 7) Une nuit en enfer (Rodriguez) 8) Jumanji (Johnston) 9) Nouvelles Aventures de Wallace et Gromit (Park) 10) Ridicule (Leconte)
Pierre :
Top 10 : 1-Les cendres du temps (Wong-Kar Wai) 2-Don't look back (Pennebaker) 3-Few of us (Bartas) 4-La comédie de Dieu (Monteiro) 5-Wittgenstein (Jarman) 6-Afriques: comment ça va avec la douleur? (Depardon) 7-Des nouvelles du bon dieu (Lepêcheur) 8-Dead man (Jarmusch) 9-L'armée des douze singes (Gilliam) 10-Nos funérailles (Ferrara)
20 hors liste : Octobre (Falardeau)*** Visiblement je vous aime (Carré)*** Pasolini, mort d'un poète (Giordana)** Les sables mouvants (Carpita)** Le maître de l'illusion (Barker)** Rainbow pour Rimbaud (Teulé)** Eggs (Hamer)** Les liens du souvenir (Keaton)** Un vampire à Brooklyn (Craven)** Chamane (Bartabas)** Marchand de rêves (Tornatore)** Taxandria (Servais)** L'héritage de la haine (Foley)** Beautiful thing (Mc Donald)** Le roi des aulnes (Schlöndorff)** Loch Ness (Henderson)** Canadian bacon (Moore)* Guantanamera (Alea)0 Uri (Russell)0 Denise au téléphone (Salwen)00 Le cobaye 2 (Mann)00
27 longs-métrages inédits : 1-La conquête du grand écran (Gladu)*** 2-Gigi Monica et Bianca (Dervaux et Abdellaoui)*** 3-Bophana, une tragédie cambodgienne (Panh)*** 4-Ebola syndrome (Yau)*** 5-Libertarias (Aranda)*** 6-Fudoh (Miike)*** 7-Door 3 (Kurosawa)*** 8-Les dockers de Liverpool (Loach)*** 9-Bastard out of Carolina (Huston)*** 10-East palace, west palace (Zhang Yuan)*** 11-Hideous ! (Band)**** 12-Flying dagger (Chu Yin Ping)*** 13-Le dentiste (Yuzna)*** 14-No chils of mine (Kosminsky)** 15-Hamsun (Troell)** 16-Le cerveau de la famille (Band)** 17-Dr Waï (Ching Siu Tung)** 18-Mes 17 ans (Faucon)** 19-Bottle rocket (Anderson)** 20-Black mask (Lee)** 21-Carnosaur 3 (Winfrey)** 22-Zone 39 (Tatoulis)** 23-Les repentis (Woo)** 24-Pleine lune (Red)* 25-Best fan (Croghan)* 26-Lifeline (To)* 27-Défier l'Alaska (Pittman)00
12 courts métrages : 1-Elevated (Natali)**** 2-Tout doit disparaître (Moutoud)*** 3-LS Dead (Caro)*** 4-Les cyclopodes (Caro)*** 5-le grand faucheux (Vanz de Godoy)*** 6-La dette (Thornton)*** 7-lili et le loup (Henrard)** 8-La rafle (Tamou)** 9-Le désarroi esthétique (Carles)** 10-Une sirène de quatre sous (Johnson)** 11-Together in a car (Rosto)** 12-Malraux (Depardon)*
4 moyens métrages : 1-Le monde des aveugles (Janek)*** 2-Xingu, le corps et les esprits (Correia)** 3-Close up long shot (Chokrollahi et Mansouri)** 4-marseille contre Marseille (Comolli et Samson)**
Mister Arkadin :
**** Dead Man (10) ; Good Men Good Women (10)
*** Le Tombeau des lucioles (8) ; Conte d’été (8) ; Nouvelles Aventures de Wallace et Gromit (Les) (8) ; La Promesse (7)
** Les Grands Ducs (6) ; Chacun cherche son chat (6) ; Fargo (6) ; Lone Star (6) ; Les Voleurs (6) ; L’Armée des douze singes (6) ; Microcosmos (6) ; Nos années sauvages (6) ; Y aura-t-il de la neige à Noël ? (6) ; Mission impossible (6) ; Casino (6) ; Seven (6) ; Au loin s’en vont les nuages (6) ; The Celluloid Closet (6) ; La Servante aimante (6) ; Un héros très discret (5) ; The Van (5) ; Brooklyn Boogie (5) ; Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) (5) ; Les Cendres du temps (5) ; Jude (5) ; Les Derniers Jours d’Emmanuel Kant (5) ; Beaumarchais l’insolent (5) ; Mary Reilly (5) ; Maudite Aphrodite (5) ; Un animal, des animaux (5)
* Ridicule (4) ; Heat (4) ; Crash (4) ; Ponette (4) ; Par-delà les nuages (3) ; La Comédie de Dieu (Monteiro) (3) ; Mon homme (3) ; For Ever Mozart (3) ; Beauté volée (3)
o Breaking the Waves (2)
pas assez de souvenir pour pouvoir noter : Nos funérailles ; A fleur de peau ; N’oublie pas que tu vas mourir ; L’Age des possibles ; Encore ; Carla’s Song ; Bernie ; Le Plus Beau Métier du monde
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1996 ?
1- Crash (Cronenberg) (13 voix)
2- Fargo (Coen) (10 voix)
3- Comment je me suis disputé (Desplechin)(9 voix)
4- Casino (Scorsese) et Heat (Mann) (7 voix)
6- Conte d'été (Rohmer) et Dead man (Jarmusch) (6 voix)
8- Mission impossible (De Palma) (4 voix)
9- Breaking the waves (Lars Von Trier)(3 voix)
Viennent ensuite avec 2 voix : Y aura-t-il de la neige à Noël ? (Veysset), Le Tombeau des lucioles (Takahata), Portrait de femme (Campion), Nos funérailles (Ferrara), Seven (Fincher)
Enfin, cités une seule fois : Irma Vep (Assayas), Le Coeur fantôme (Garrel), Capitaine Conan (Tavernier), La Comédie de Dieu (Monteiro), Showgirls (Verhoeven), Trainspotting (Boyle), Toy Story (Lasseter), Safe (Haynes), Martha (Fassbinder), Crying freeman (Gans), Microcosmos (on s'en fout), L'âge des possibles (Ferran)
LE BOX-OFFICE :
1. Le Bossu de Notre-Dame, Gary Trousdale et Kirk Wise, 6 833 195 entrées
2. Independence Day, Roland Emmerich, 5 656 991 entrées
3. Seven, David Fincher, 4 954 781 entrées
4. Pédale douce, Gabriel Aghion, 4 126 380 entrées
5. Mission impossible, Brian De Palma, 4 120 262 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Y aura-t-il de la neige à Noël ? (Sandrine Veysset)
- Prix Méliès : Capitaine Conan (Bertrand Tavernier)
- Prix Jean Vigo : Encore (Pascal Bonitzer)
- César du meilleur film : Ridicule (Patrice Leconte)
- Oscar du meilleur film : Braveheart (Mel Gibson)
- Festival de Venise, Lion d'or : Michael Collins (Neil Jordan)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Secrets et mensonges (Mike Leigh)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Raison et sentiments (Ang Lee)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Nénette et Boni (Claire Denis)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Bwana (Imanol Uribe) & Trojan Eddie (Gillies MacKinnon)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1996 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1996, rohmer, scorsese, coen, park, cronenberg, ruiz, desplechin, ferrara, takahata, kaurismäki | Lien permanent | Commentaires (9) | Imprimer |
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02/02/2017
1996 - 2016 - 2017
L'équipe de Zoom Arrière vous souhaite une bonne année 2017
et, en attendant 1996 (que vous retrouverez d'ici une dizaine de jours),
vous propose, pour information, un tableau d'étoiles consacré aux films de 2016,
à parcourir ICI
et donnant ce Top 10 (ou 11):
1. UN JOUR AVEC, UN JOUR SANS de Hong Sang-soo
2. QUAND UNE FEMME MONTE L'ESCALIER de Mikio Naruse
3. JULIETA de Pedro Almodovar
4. THE ASSASSIN de Hou Hsiao-hsien
5. RESTER VERTICAL d'Alain Guiraudie
6. PATERSON de Jim Jarmusch
7. AQUARIUS de Kleber Mendonza Filho
8. MA LOUTE de Bruno Dumont
9. LA JEUNE FILLE SANS MAINS de Sébastien Laudenbach
10. LES FILLES AU MOYEN ÂGE de Hubert Viel & KAILI BLUES de Bi Gan
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21/12/2016
Sur vos écrans en 1995
EDITORIAL :
Par Céline S.-P.
1895-1995-2016
Janvier 1995, la télévision inaugure une année de fête en publiant un faire-part de décès. La Cinecitta se meurt sous les yeux de Michèle Morgan, invitée du journal de 20h Antenne 2. Le studio 5 est orphelin de son maître disparu il y a un peu plus d’un an. Medusa, abandonné dans un coin, semble nous regarder, nous implorer de faire revivre la folie et la démesure de Fellini. Mais la télévision italienne s’est emparé du lieu pour y tourner un programme, « Caro bebe » ne sera pas, à l’évidence, un hommage au déjeuner filmé par Louis Lumière… Un mois plus tard, le 13 février 1995, Antenne 2 célèbre le dépôt de brevet du Cinématographe en évoquant… un dépôt de bilan. Les studios de la Victorine sont également rongés par le délabrement et l’abandon. La télévision offre aux cinéphiles une commémoration au goût de cendre. Faut-il alors souhaiter au cinéma un « Joyeux non-anniversaire ! » comme le fait Camille Nevers dans le numéro de février des Cahiers du cinéma ? Dans ce billet, l’opération « Premier siècle du cinéma » est jugé sévèrement : « "L’histoire du cinéma" que l’on s’apprête à célébrer n’appartient pas plus à l’Histoire qu’au cinéma, elle est la bonne affaire des spécialistes médiatiques en tout genre, pas de la critique, celle de la muséographie des animateurs de banquets, des marchands d’armes et des collectionneurs d’art, pas celle des idées, celle des technologies et surtout pas celle des idéologies et leurs images correspondantes. Une histoire glorieuse et victorieuse, fourmillant d’anecdotes savoureuses, oublieuses des luttes, des défaites, ou des propagandes, passées et actuelles. » C’est cette histoire du cinéma qu’Agnès Varda met en scène dans Les cent et une nuits de Simon Cinéma. La réalisatrice choisit Michel Piccoli, on ne peut lui donner tort, mais elle fait de son lit un monument aux morts sur lequel apparaissent les visages des disparus et de son château un musée kitsch qu’aucune présence, fantomatique ou non, ne parvient pas à animer. Y a-t-il encore du mouvement en 1995 ? C’est un peu la question de Thierry Jousse dans l’édito des Cahiers de janvier : « 1995 : Le cinéma fête son centenaire. Qu’attendre de ces sortes de célébration dont l’époque a le secret et la coutume ? Au mieux, des pensées qui concernent très directement les pouvoirs du cinéma ou ses impouvoirs. La seule question qui vaut d’être posée en ces temps, c’est bien : que peut le cinéma ? Question que l’on modulera facilement en un Qu’a donc inventé le cinéma ? ou Que peut-encore le cinéma ? »
Les enfants de Lumière, Les cent et une nuits, Lumière et Compagnie, A propos de Nice, la suite… les hommages, bilans, reprises et variations sont nombreuses. Alors que le deuxième siècle du cinéma s’annonce avec de belles découvertes (James Gray, Noémie Lvovsky, Sharunas Bartas, Tsai Ming-Liang ou Laetitia Masson), les « pouvoirs et impouvoirs » du cinéma envahissent des écrans dont les dimensions semblent parfois réduites par le repli sur soi. Ed wood, Au travers des oliviers, Le Regard d’Ulysse, Lisbonne story, Swimming with sharks, ça tourne à Manhattan, le cinéma est partout. Aux Etats-Unis, il a le pouvoir de faire renaître le plus mauvais cinéaste du monde, et se nourrit de ses catastrophes avec humour ou de la critique acerbe de son industrie. Ailleurs, on s’interroge… Dès le mois de février, le critique Charles Tesson pose un regard teinté d’inquiétude sur le film d’Abbas Kiarostami. Dans un long texte, il multiplie les questions fébriles, les siennes et celles du réalisateur : « Pourquoi ce besoin de revenir sur cet épisode déjà tourné ? », « comment un metteur en scène et un spectateur peuvent-ils à ce point être aveugles sur ce qui est en jeu dans une prise de vue dès qu’on engage des acteurs pour tenir un rôle ? La capacité du cinéma à nous révéler l’indicible dans le visible aurait-elle ses limites ? », « Comment, par le cinéma, parvenir à l’accord (entre l’acteur et le réalisateur) ? » ou « A quoi sert le cinéma ? ». En mars, un autoportrait annonce déjà l’hiver, une disparition de décembre. JLG est là, mélancolique et serein, vieillard et enfant. C’est un « autoportrait, donc pas une autobiographie. Un genre peu cinématographique, un genre de retour sur soi animé par un mouvement interne difficile à saisir, un surplace qui avance en même temps. » et qui invite à s’interroger à nouveau sur le temps au moment au Rohmer et Rivette reviennent également sur les écrans. C’est « le temps de filmer et le temps de vieillir », celui dont s’affranchit Rohmer dans les Rendez-vous de Paris. « Le cinéaste filme les rencontres entre les amants potentiels comme une suite d’instantanés sans liens entre eux ». « Il n’y a pas de place pour le vieillissement dans le frais cinéma de Rohmer ». C’est le temps rivettien de la reprise. « Le temps ne se boucle pas exactement sur lui-même mais se tord, se replie, se suspend parfois (…) D’une certaine façon, le temps ne passe pas chez Rivette, il dure secrètement, même s’il ne s’actualise pas toujours dans le présent ». Le temps godardien, défini par Stéphane Bouquet comme « une ligne du destin, ligne pessimiste et déclinante qui va tout droit vers l’anéantissement », semble s’accorder davantage aux incertitudes de la fin de ce premier siècle, même si l’espoir demeure : « c’est qu’il y a toujours chez Godard, la croyance que quelque chose est capable de résister au mouvement du déclin, quelque chose qui s’appellerait l’œuvre d’art. » Le dernier film de Maurice Pialat, le dernier film d’Akira Kurosawa, le dernier film de Claude Sautet, les retours que sont Lisbonne story et Le regard d’Ulysse, quelque chose semble en cette année 1995 assombrir cet espoir, et la souplesse de Manoel de Oliveira (87 ans alors) imitant Charlot n’y change rien…
De grands mots en grands maux, de la mort toujours annoncée au renouveau du cinéma asiatique, de la célébration du cinéma d’hier aux interrogations sur le cinéma de demain, que me reste-t-il alors de 1995 ?
1) De nouveaux visages
(Kids - Little Odessa - Oublie-moi - Bye Bye - En avoir (ou pas) - Vive l'amour - La Haine - Trois Jours)
2) La « discrétion de deux auteurs » justement définie par Thierry Jousse dans l’édito de septembre 1995 : « Nul besoin pour eux de s’exhiber puisqu’ils sont omniprésents dans leur film par la seule force de leur croyance au cinéma. ». Clint Eastwood et Claude Chabrol y croient. Parce qu’ils « se situent l’un et l’autre dans un lieu qui n’est guère occupé ces derniers temps, un espace-temps où le cinéma a encore vocation – quelque part entre son devenir-minoritaire et sa dérive-industrie des loisirs – à être universel », La Cérémonie et Sur la route de Madison sont deux souvenirs précieux de 1995.
3) Enfin, s’il faut revenir à l’enfance, je garde le portrait de Godard dans JLG/JLG, autoportrait de décembre et la vue Lumière d’Abbas Kiarostami. Un visage à peine esquissé par le violent contraste du noir et du blanc. Une troublante synthèse en cinquante secondes de trois temps : 1895-1995-2016.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 205 longs métrages (sur les 381 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Antoine | Céline | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Nolan | Rémi | Vincent | |
La Cérémonie (Chabrol) | *** | **** | **** | **** | **** | **** | **** | *** | *** | ** | **** |
Ed Wood (Burton) | *** | **** | *** | *** | *** | **** | *** | *** | *** | **** | |
Au travers des oliviers (Kiarostami) | **** | *** | **** | *** | |||||||
Chungking Express (Wong) | ** | *** | ** | **** | *** | **** | **** | ||||
Le Garçu (Pialat) | **** | **** | ** | *** | *** | *** | *** | ||||
The Kingdom (Von Trier) | *** | **** | **** | ||||||||
Nelly et Monsieur Arnaud (Sautet) | **** | **** | ** | *** | **** | * | ** | *** | *** | **** | |
Little Odessa (Gray) | *** | **** | ** | *** | **** | * | *** | *** | *** | *** | |
Sur la route de Madison (Eastwood) | ** | **** | **** | *** | *** | *** | **** | ** | ** | ° | **** |
L'Antre de la folie (Carpenter) | *** | *** | ** | **** | ** | * | **** | **** | |||
Porco Rosso (Miyazaki) | *** | *** | *** | ** | *** | *** | ** | **** | |||
Clean, Shaven (Kerrigan) | *** | **** | *** | ||||||||
Land and Freedom (Loach) | ** | ** | *** | *** | *** | **** | |||||
Vive l'amour (Tsai) | *** | *** | **** | ** | |||||||
La Fleur de mon secret (Almodovar) | **** | *** | *** | **** | * | * | *** | ||||
Les Apprentis (Salvadori) | *** | ** | ** | **** | ** | ** | **** | ||||
Coups de feu sur Broadway (Allen) | ** | *** | *** | *** | *** | * | **** | ||||
Le Regard d'Ulysse (Angelopoulos) | **** | * | *** | *** | *** | ||||||
Madadayo (Kurosawa) | *** | *** | *** | * | **** | ||||||
En avoir ou pas (Masson) | *** | ** | *** | *** | *** | ||||||
Principio y fin (Ripstein) | *** | **** | |||||||||
The Killer (Woo) | *** | ** | ** | * | **** | **** | |||||
Usual Suspects (Singer) | ** | *** | ** | *** | **** | * | ** | *** | * | **** | |
Sonatine (Kitano) | ** | *** | * | ** | *** | **** | ** | *** | |||
Kids (Clark) | *** | *** | *** | ** | |||||||
Une journée en enfer (McTiernan) | * | ** | ** | *** | *** | *** | *** | ||||
La Haine (Kassovitz) | *** | ** | *** | *** | *** | ** | * | ** | * | *** | |
Underground (Kusturica) | ° | ° | *** | **** | *** | ** | *** | *** | ** | ** | |
La Jeune Fille et la mort (Polanski) | ** | ** | ** | ** | * | ** | **** | *** | |||
L'Appât (Tavernier) | * | * | *** | *** | ** | *** | ** | *** | |||
Les Rendez-vous de Paris (Rohmer) | ** | *** | * | * | *** | **** | ** | ||||
Smoke (Wang) | * | ** | **** | * | ** | *** | *** | ||||
Kiss of Death (Schroeder) | *** | ** | ** | *** | * | *** | |||||
Dellamorte dell'amore (Soavi) | * | ** | **** | ** | *** | ||||||
JLG JLG (Godard) | *** | *** | * | ** | *** | ||||||
Dumb and Dumber (Farrelly) | ** | ** | ** | **** | |||||||
Waati (Cissé) | *** | ** | *** | ** | |||||||
Bye-bye (Dridi) | ** | ** | *** | *** | |||||||
A la vie à la mort (Guédiguian) | ** | ** | *** | *** | |||||||
Flesh and Bone (Kloves) | ** | *** | *** | ||||||||
Oublie-moi (Lvovsky) | ** | *** | *** | ||||||||
Calendar (Egoyan) | *** | *** | ** | ||||||||
The Doom Generation (Araki) | ** | **** | |||||||||
Clockers (Lee) | *** | *** | |||||||||
Le Ballon blanc (Panahi) | *** | *** | |||||||||
La Bible de néon (Davies) | **** | ||||||||||
Les Habitants (Van Warmerdam) | **** | ||||||||||
Casa de lava (Costa) | **** | ||||||||||
Prête à tout (Van Sant) | *** | ** | ** | *** | * | ** | ** | ** | |||
Mort ou vif (Raimi) | *** | ** | ** | *** | ** | * | ** | ||||
Le Couvent (Oliveira) | *** | * | *** | * | *** | ** | |||||
Le Village des damnés (Carpenter) | ** | *** | * | ** | *** | ||||||
Ça tourne à Manhattan (Di Cillo) | *** | ** | *** | * | ** | ||||||
Swimming with Sharks (Huang) | *** | * | *** | ** | ** | ||||||
Before Sunrise (Linklater) | * | *** | * | **** | |||||||
Bad Boy Bubby (De Heer) | * | ** | **** | ||||||||
Pigalle (Dridi) | *** | * | *** | ||||||||
A la campagne (Poirier) | *** | ** | ** | ||||||||
Soixante et Onze Fragments d'une chronologie du hasard (Haneke) | ** | *** | ** | ||||||||
Freddy sort de la nuit (Craven) | ** | ** | *** | ||||||||
Last Seduction (Dahl) | ** | *** | ** | ||||||||
Lisbonne Story (Wenders) | *** | ** | ** | ||||||||
Le Hussard sur le toit (Rappeneau) | * | ** | ° | *** | ** | *** | * | ** | *** | ||
Salam Cinema (Makhmalbaf) | ** | *** | |||||||||
Les Maîtres du monde (Orme) | ** | *** | |||||||||
La Chanteuse de pansori (Im) | ** | *** | |||||||||
Cyclo (Tran) | ** | ° | ** | **** | |||||||
Les Cent et Une Nuits (Varda) | ** | *** | * | ** | |||||||
Braveheart (Gibson) | * | *** | *** | * | ° | *** | * | ||||
Crossing Guard (Penn) | ° | **** | * | ** | ** | ||||||
Corridor (Bartas) | ** | *** | * | ||||||||
Etat des lieux (Richet) | ** | ** | ** | ||||||||
Riaba ma poule (Mikhalkov-Kontchalovski) | *** | ||||||||||
L'Emigré (Chahine) | *** | ||||||||||
La Conquête de Clichy (Otzenberger) | *** | ||||||||||
La Vie sexuelle des Belges (Bucquoy) | *** | ||||||||||
Marie-Louise ou la Permission (Flèche) | *** | ||||||||||
Six Degrés de séparation (Schepisi) | *** | ||||||||||
Lune rouge (Bailey) | *** | ||||||||||
Tank Girl (Talalay) | *** | ||||||||||
Johnny Mnemonic (Longo) | *** | ||||||||||
Des anges et des insectes (Haas) | *** | ||||||||||
Shanghai Triad (Zhang) | ** | * | ** | ** | |||||||
La Fille seule (Jacquot) | * | ** | ** | ** | |||||||
La Cité des enfants perdus (Caro & Jeunet) | ** | ° | ° | *** | ** | *** | ° | ** | |||
Les Evadés (Darabont) | *** | ** | * | ** | ° | ||||||
Petits Meurtres entre amis (Boyle) | * | ° | *** | ** | ** | ||||||
Prêt-à-porter (Altman) | ** | * | * | * | *** | ||||||
Rangoon (Boorman) | * | * | ** | ** | ** | ||||||
Au Petit Marguery (Bénégui) | *** | * | |||||||||
La Cassette (Oliveira) | ** | ** | |||||||||
Quiz Show (Redford) | ** | ** | |||||||||
Phantasm III (Coscarelli) | ** | ** | |||||||||
Le Monstre (Benigni) | ** | ** | |||||||||
Star Trek 7 : Générations (Carson) | ** | ** | |||||||||
Meurtre à Alcatraz (Rocco) | ** | ** | |||||||||
Le Bonheur est dans le pré (Chatiliez) | * | ° | * | ** | ** | ** | ** | ||||
Ace Ventura, détective pour chiens et chats (Shadyac) | * | ° | **** | ||||||||
Haut bas fragile (Rivette) | *** | ° | ** | ||||||||
Priscilla, folle du désert (Elliott) | * | *** | * | ||||||||
Jefferson à Paris (Ivory) | * | * | *** | ||||||||
Mothra contre Godzilla (Honda) | * | ** | ** | ||||||||
Glen or Glenda (Wood) | ** | * | ** | ||||||||
La Mutante (Donaldson) | *** | ° | * | ** | |||||||
Jade (Friedkin) | ° | *** | * | ** | |||||||
La Planète des vampires (Bava) | * | ° | * | ** | *** | ||||||
Casper (Silberling) | *** | * | * | ° | ** | ||||||
Apollo 13 (Howard) | ** | * | ° | *** | * | ||||||
Le Péril jeune (Klapisch) | * | ** | * | ** | * | ° | ** | ° | |||
Frankenstein (Branagh) | * | * | ° | ** | ** | * | * | * | |||
Les Trois Frères (Bourdon & Campan) | ° | ** | ° | ** | ** | ||||||
Adultère mode d'emploi (Pascal) | ** | ** | ° | ||||||||
Vanya Quarante-Deuxième rue (Malle) | ** | * | * | ||||||||
Even Cowgirls Get the Blues (Van Sant) | ** | * | * | ||||||||
L'Ame des guerriers (Tamahori) | ° | *** | |||||||||
Emmène-moi (Spinosa) | * | ** | |||||||||
Carrington (Hampton) | * | ** | |||||||||
Raï (Gilou) | * | ** | |||||||||
Corps inflammables - Soixante-Quinze Centilitres de prière (Maillot) | * | ** | |||||||||
Lumière et compagnie (collectif) | ** | * | |||||||||
Funny Bones (Chelsom) | ** | * | |||||||||
Naked in New York (Algrant) | ** | ||||||||||
Le Roi de Paris (Maillet) | ** | ||||||||||
Rosine (Carrière) | ** | ||||||||||
La Brèche (Moreau) | ** | ||||||||||
Prêtre (Bird) | ** | ||||||||||
Mécaniques célestes (Torres) | ** | ||||||||||
Fast (Desarthe) | ** | ||||||||||
L'Amour en équation (Schepisi) | ** | ||||||||||
La Reine des bandits (Kapur) | ** | ||||||||||
Noir comme le souvenir (Mocky) | ** | ||||||||||
Jusqu'au bout de la nuit (Blain) | ** | ||||||||||
La Folie du roi George (Hytner) | ** | ||||||||||
Dolores Claiborne (Hackford) | ** | ||||||||||
Sauvez Willy 2 (Little) | ** | ||||||||||
Trois Jours (Bartas) | ** | ||||||||||
La Croisade d'Anne Buridan (Cahen) | ** | ||||||||||
Fiesta (Boutron) | ** | ||||||||||
Au beau milieu de l'hiver (Branagh) | ** | ||||||||||
Gazon maudit (Balasko) | ° | ° | ** | ** | ° | ** | |||||
Goldeneye (Campbell) | ° | * | ** | * | ° | ** | |||||
Desperado (Rodriguez) | ° | ** | ** | ° | * | ||||||
Juste Cause (Glimcher) | ** | ° | * | ||||||||
Légendes d'automne (Zwick) | ** | ° | * | ||||||||
Bad Boys (Bay) | ** | ° | * | ||||||||
Waterworld (Reynolds) | ° | ** | ** | ° | * | ° | |||||
Stargate (Emmerich) | ° | * | * | ° | ** | ||||||
La Rivière sauvage (Hanson) | ** | ° | |||||||||
Le Nouveau Monde (Corneau) | ° | ** | |||||||||
Augustin (Fontaine) | * | * | |||||||||
USS Alabama (Scott) | * | * | |||||||||
Traque sur Internet (Winkler) | * | * | |||||||||
Une femme française (Wargnier) | ° | ° | ** | * | |||||||
Assassins (Donner) | ° | ° | * | ** | |||||||
Alerte (Petersen) | * | ° | * | * | |||||||
Plan Nine from Outer Space (Wood) | * | * | ° | * | ° | * | |||||
Elisa (Becker) | ° | ° | *** | ° | ° | ||||||
Tom est tout seul (Onteniente) | * | ||||||||||
Va mourire (Boukhrief) | * | ||||||||||
Only You (Jewison) | * | ||||||||||
Richard au pays des livres magiques (Johnston & Hunt) | * | ||||||||||
L'Année Juliette (Le Guay) | * | ||||||||||
Les Misérables (Lelouch) | * | ||||||||||
Circuit Carole (Cuau) | * | ||||||||||
Cobb (Shelton) | * | ||||||||||
Blue Sky (Richardson) | * | ||||||||||
Candyman 2 (Condon) | * | ||||||||||
Que la chasse commence (Dickerson) | * | ||||||||||
L'Amour à tout prix (Turtletaub) | * | ||||||||||
Les Milles (Grall) | * | ||||||||||
La Fiancée du monstre (Wood) | * | ||||||||||
A propos de Nice, la suite (collectif) | * | ||||||||||
Le Plus Bel Age (Haudepin) | * | ||||||||||
Les Frères McMullen (Burns) | * | ||||||||||
Le Président et Miss Wade (Reiner) | * | ||||||||||
Le Cercle des amies (O'Connor) | * | ||||||||||
L'Indien du placard (Oz) | * | ||||||||||
Le Maître des éléphants (Grandperret) | * | ||||||||||
Les Vendanges de feu (Arau) | * | ||||||||||
Batman Forever (Schumacher) | ** | ° | * | ° | ° | ° | |||||
Lancelot (Zucker) | ° | ** | ° | ° | ° | ||||||
Terminal Velocity (Sarafian) | * | ° | |||||||||
Junior (Reitman) | ° | * | |||||||||
Nell (Apted) | * | ° | |||||||||
Astérix et les Indiens (Hahn) | * | ° | |||||||||
Street Fighter (Souza) | * | ° | |||||||||
Rob Roy (Caton-Jones) | * | ° | |||||||||
French Kiss (Kasdan) | ° | * | |||||||||
Les Anges gardiens (Poiré) | ° | ** | ° | ° | ° | ° | ° | ||||
Harcèlement (Levinson) | * | ° | ° | ° | |||||||
Judge Dredd (Canon) | ° | * | ° | ° | ° | ||||||
L'Or de Curly (Weiland) | ° | ||||||||||
Highlander 3 (Morahan) | ° | ||||||||||
A cran (Martin) | ° | ||||||||||
Drop Zone (Badham) | ° | ||||||||||
Radio Rebels (Lehmann) | ° | ||||||||||
La Lune et le téton (Luna) | ° | ||||||||||
Dis-moi oui (Arcady) | ° | ||||||||||
Don Juan De Marco (Leven) | ° | ||||||||||
Dragon Ball Z (Yamauchi & Hashimoto) | ° | ||||||||||
Neuf Mois aussi (Columbus) | ° | ||||||||||
Piège à grande vitesse (Murphy) | ° | ° | |||||||||
Madame Butterfly (Mitterrand) | ° | ° | |||||||||
Pocahontas, une légende indienne (Gabriel & Goldberg) | ° | ° | |||||||||
Mortal Kombat (Anderson) | ° | ° | ° | ||||||||
Antoine | Céline | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Nolan | Rémi | Vincent | |
Inédits : | |||||||||||
Fermo Posta (Brass) | * |
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- Sonatine (Kitano) Sur la route de Madison (Eastwood) 3- La Cérémonie (Chabrol) Chungking Express (Kar-wai) 5- Le Garçu (Pialat) Haut, bas, fragile (Rivette) 7- JLG/JLG (Godard) Vive l'amour (Ming-Liang) 9- L'Antre de la folie (Carpenter) Clean, Shaven (Kerrigan)
Un simple amateur :
1- Au travers des oliviers (Kiarostami) 2- Sur la route de Madison (Eastwood) 3- Little Odessa (Gray) 4- Madadayo (Kurosawa) 5- La Chanteuse de pansori (Im) 6- Bad Boy Bubby (De Heer) 7- Le Garçu (Pialat) 8- Vive l'amour (Ming-Liang) 9- Chungking Express (Kar-wai) 10- Nelly et Monsieur Arnaud (Sautet)
Mister Arkadin :
**** : Underground (9 ; version longue, passée en feuilleton sur Arte quelques années après – 7 pour la version cinéma)
*** : Nelly et Monsieur Arnaud (8) ;Principio y fin (8) ; Ed Wood (8) ; Usual Suspects (7) ; Au travers des oliviers (7) ; Calendar (7) ; Coups de feu sur Broadway (7) ; Salam Cinema (7) ; Vanya Quarante-Deuxième rue (7)
** : Porco Rosso (7) ; Land and Freedom (7) ; En avoir ou pas (6) ; Chungking Express (6) ; La Cérémonie (6) ; Prête à tout (6) ; La Fille seule (6) ; L’Appât (6) ; Oublie-moi (6) ; Le Village des damnés (6) ; Quiz Show (6) ; Sonatine (5) ; Vive l’amour (5) ; Dumb and Dumber (5) ; Le Garçu (5) ; La Haine (5) ; Le Nouveau Monde (5) ; A la campagne (5) ; Glen or Glenda (5)
* : Sur la route de Madison (4) ; Little Odessa (4) ; A la vie à la mort (4) ; Les Apprentis (4) ; Les Evadés (4) ; Cyclo (4) ; Les Cent et une nuits (4) ; Ace Ventura, détective pour chiens et chats (4) ; Desperado (3) ; Batman Forever (3) ; La Cité des enfants perdus (3) ; Les Trois Frères (3) ; Plan Nine from Outer Space (3)
o : Le Péril jeune (2) ; Smoke (2) ; Les Rendez-vous de Paris (2)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : La Fleur de mon secret ; Flesh and Bone ; Last Seduction ; La Chanteuse de pansori ; L’Emigré ; Shanghai Triad ; Le bonheur est dans le pré ; Adulte mode d’emploi ; Carrington ; Raï
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1995 ? (105 votants)
1- La Cérémonie (Chabrol) (15 voix)
2- Sur la route de Madison (Eastwood) (12 voix)
3- Chungking express (Wong Kar-Wai) (10 voix)
4- Little Odessa (Gray) et Une journée en enfer (McTiernan) (6 voix)
6- La Haine (Kassovitz), Ed Wood (Burton), L'Antre de la folie (Carpenter) (5 voix)
9- Before Sunrise (Linklater), Porco rosso (Miyazaki), JLG/JLG (JLG), Kids (Clark) (3 voix)
Viennent ensuite avec 2 voix : Vive l'amour (TML), Le Péril jeune (Klapisch), Clean shaven (Kerrigan), Les Apprentis (Salvadori)
Et cités une fois : La Jeune fille et la mort (Polanski), Principio y fin (Ripstein), Smoke (Wang), Corridor (Bartas), Le Garçu (Pialat), Usual suspects (Singer), Au travers des oliviers (Kiarostami), Braveheart (Gibson), Coups de feu sur Broadway (Allen), The Doom Generation (Araki), A la campagne (Poirier), Jade (Friedkin), 71 fragments d'une chronologie du hasard (Haneke), La Fleur de mon secret (Almodovar), Les Evadés (Darabont), Nelly et monsieur Arnaud (Sautet), Madadayo (Kurosawa), Underground (Kusturica), La Cité des enfants perdus (Jeunet/Caro), The Killer (Woo), Groom Service (Tarantino/Rodriguez...)
LE BOX-OFFICE :
1. Les Trois Frères, Bernard Campan & Didier Bourdon, 6 897 098 entrées
2. Les Anges Gardiens, Jean-Marie Poiré, 5 793 034 entrées
3. Pocahontas, une légende indienne, Eric Goldberg & Mike Gabriel, 5 656 757 entrées
4. Le Bonheur est dans le pré, Étienne Chatiliez, 4 931 227 entrées
5. Gazon Maudit, Josiane Balasko, 3 990 094 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Nelly et Monsieur Arnaud (Claude Sautet)
- Prix Méliès : Nelly et Monsieur Arnaud (Claude Sautet)
- Prix Jean Vigo : N'oublie pas que tu vas mourir (Xavier Beauvois)
- César du meilleur film : La Haine (Mathieu Kassovitz)
- Oscar du meilleur film : Forrest Gump (Robert Zemeckis)
- Festival de Venise, Lion d'or : Cyclo (Tran Anh Hung)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Underground (Emir Kusturica)
- Festival de Berlin, Ours d'or : L'Appât (Bertrand Tavernier)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : Raï (Thomas Gilou)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Margaret's Museum (Mort Ransen)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1995 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1995, chabrol, burton, kiarostami, wong, pialat, von trier, sautet, gray, eastwood, carpenter | Lien permanent | Commentaires (11) | Imprimer |
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13/11/2016
Sur vos écrans en 1994
EDITORIAL :
Par Vincent J.
Trois couleurs, rouge
Avec le recul, les années quatre-vingt ont marqué un profond bouleversement du cinéma. Facile à dire quand on a ce recul et puis c'est sans doute vrai de chaque décennie. Mais celle-ci est la mienne, celle qui me voit passer de l'adolescence à l’âge adulte, celle de mes années d’étudiant propices entre toutes à l'exercice d’une cinéphilie galopante. C'est celle où se forgent les goûts et les dégoûts, où les découvertes marquent pour la vie. Reste que cette période me laisse avec une drôle de saveur dans la bouche. Le cinéma italien s'est écroulé, les promesses du cinéma français n'ont pas été tenues et obligent à se rabattre sur les sûres valeurs du passé (Rohmer, quelqu'un ?), le cinéma américain, mon alpha et mon oméga, a glissé vers un spectaculaire tapageur excluant petit à petit mais avec rapidité, les regards les plus ambitieux.
Les années quatre-vingt dix s'annoncent plus intéressantes, du moins plus aptes à entretenir la flamme du renouveau. Le cinéma asiatique entre nouveautés et (re)découvertes apporte une sacrée bouffée d'air frais. Et en cette belle année 1994, trois films montrent pour moi que tous les espoirs sont permis pour les années à venir. trois films à marquer d'une pierre rouge.
Fin mai, Nanni Moretti enfourche sa Vespa pour traverser Rome au mois d'août. Drôle et mordant, mélancolique et musical, libre comme jamais, Moretti avec son Journal intime laisse tomber le masque transparent de Michele Apicella pour s'adresser à nous à la première personne. Il nous parle de sa ville, de son pays et du monde, un vaste programme auquel il donne une cohérence en restant à la hauteur de Nanni Moretti, dans les rues romaines, d'île en île, de médecin en médecin. Il dit et montre très simplement ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas, du cinéma gore à Jennifer Beals, du souvenir de Pasolini à un numéro musical de Silvana Mangano, de la télévision aliénante au culte de l'enfant roi, de la pharmacie envahissante aux guérisseurs les plus folkloriques. Son style, fluide, vif, fait le reste, aidé par une bande son tout aussi diverse qui mêle Keith Jarrett à Leonard Cohen, le fidèle Nicola Piovani à Khaled. Moretti agrippe à pleines mains cette matière hétéroclite et en ordonne le chaos comme il collectionne les coupures de journaux pour tenter de donner un sens au monde dans lequel il vit. Cinéaste et cinéphile, il fait des listes, classe et donne son canon, le seul qui vaille, celui qui lui est propre. Sa conclusion tient en deux phrases : "Je suis un splendide quadragénaire" et "Boire un verre d'eau le matin ne peut pas faire de mal". En 1994, accédant glorieusement à la trentaine, je ne peux qu'être sensible à cette promesse et me réjouir des lettres rouges du titre qui éclatent sur les devantures des cinémas. Et derrière Moretti se fait jour une nouvelle génération de cinéastes, discrets mais tenaces, Marco Risi, Daniele Luchetti, Gianni Amelio, ou Michele Soavi, annonçant le renouveau d'un cinéma qui me manquait trop.
C’est en mai aussi que la Croisette s'est esclaffée et à frémit pour Pulp fiction, consacrant d'une palme son réalisateur de trente ans, Quentin Tarantino. Comme Moretti, le jeune américain offre un film gigogne à la narration éclatée, d'une forme rigoureuse mais souple qui brasse tout à la fois trente années de cinéma américain, versant populaire, et un portait de l'Amérique contemporaine. Je me souviens d'une discussion avec un critique de radio qui était resté sceptique. Derrière le jeu et la décontraction arrogante, Pulp fiction est un instantané aussi juste d'agaçant de l'Amérique, agaçant parce que juste : mélange des cultures, goût des motos, des armes et des voitures, culte de l’efficacité et de l'argent, mysticisme, rapport tordu à la sexualité, nostalgie des 50's, télescopages musicaux, et la présence envahissante du "big mac". La fiction tape à l’œil de Tarantino est aussi précise que la forme documentaire de Moretti. Il réactive d'anciennes gloires (Travolta, grandiose), s'amuse avec des stars (Willis, Walken), et puise dans le cinéma de genre. Son film est lui aussi, dans un autre registre, musical et libre. Tarantino ne cherche pas à organiser le chaos de cette Amérique dans laquelle il s'ébat avec jubilation. A travers ses héros schématiques et glorieux, il est à l’aise comme le poisson dans son bocal, au risque de la complaisance. Avec lui, c'est la confirmation insolente d'une nouvelle génération indépendante, Hal Hartley, Jim Jarmush, les frères Coen qui renouvelle la grosse machine hollywoodienne. Et comme dans son film précédent, le sang coule à flots, rouge vif, trouvant son apothéose quand il éclabousse les vitres de la voiture de Vincent et Jules après un malencontreux accident qui pulvérise le crâne de leur complice. En 1994 c'est un spectacle qui réjouit mes plus bas instincts.
Rouge, c'est en mars la couleur du manteau de la petite fille qui traverse le ghetto de Cracovie. Tache aveuglante de couleur dans un monde d'horreur en noir et blanc plongé dans le chaos par la barbarie nazie. D'une colline surplombante, Oskar Schindler suit la marche si fragile. Il voit ce que le monde se refuse à voir, la plaie béante de la destruction des juifs d’Europe. Allemand, industriel, opportuniste, membre du parti nazi par intérêt, Schindler est une figure ambiguë mais justement exemplaire pour sa part d'humanité qui ne va pas sombrer, comme pour tant d'autres, et lui permettre d'affronter la folie meurtrière du monde. Ce choix de Steven Spielberg n'est étonnant que pour ceux qui restent à la surface de l’œuvre du réalisateur. Schindler est le médiateur parfait pour s'adresser à l'occidental moyen de 1994 et pour Spielberg, cinéaste à succès, américain, juif, le seul point de vue tenable pour affronter ce sujet délicat entre tous. Spielberg est un cinéaste travaillé par l'histoire et l'ambition d'un cinéma américain en prise sur le monde, celui de John Ford, de George Stevens, de Samuel Fuller, de Frank Borzage, un cinéma qui a conscience de sa force, de sa fragilité parfois, mais qui croit en sa capacité à montrer, raconter et transmettre. En cela la foi de Spielberg en son art s'oppose à la vision d'un Jean-Luc Godard qui ne cesse d'en pointer l'échec. Positions irréconciliables. En France, une partie de la critique, Gérard Lefort et ses larmes ravalées, Jacques Mandelbaum, Louis Skorecki et Claude Lanzmann entonnent l'air du "Il ne faut pas", brandissant les textes sacrés de Jacques Rivette et Serge Daney. La polémique est malgré tout fertile car elle amène à reposer les questions de la représentation, ouvrant des pistes pour l'avenir, pour l'après Shoah quand le dernier témoin se sera tu. Car La liste de Schindler est plus profondément la tentative d'un homme qui n'a connu ni les temps ni les lieux du drame, pour approcher l'indicible et se confronter à la réalité du manteau rouge, jusqu'à ce que sa main tremble et qu'il ait le courage de montrer cette main trembler. Terrible scène des douches si mal comprise ! Qu'il soit un homme catalogué dans le spectacle en est trop pour certains. Mais les limites qu'ils lui donnent ne sont que leurs propres limites, légitimes après tout. La réalité du film, c'est un défi au cœur de Hollywood, un film en noir et blanc, avec des dialogues partiellement en allemand, polonais et yiddish, à la violence sans fard, qui exprime avec lucidité les limites d'un homme et d'un artiste : "Il en faudra beaucoup plus" dit un personnage. "J'aurais pu faire tellement plus" dit Schindler. Le film montre aussi, pour ceux qui suivent et estiment le cinéaste depuis vingt ans, que son œuvre sous son vernis de divertissement, est traversée de visions sombres d'exodes, de camps, d'une violence insoutenable, d'enfances meurtries, de figures du mal incarnées dans le pouvoir, d'un monde livré au chaos où se dressent ça et là de simples hommes qui ont su distinguer la petite robe rouge. En 1994, je ne doute pas d'avoir trouvé le cinéaste de ma vie.
LES CONSEILS DE NOTRE EQUIPE :
Une liste de 193 longs métrages (sur les 409 sortis en salles), avec, pour les étoiles en couleur, des liens vers des textes écrits par les contributeurs.
Antoine | Céline | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Nolan | Rémi | Timothée | Vincent | |
L'Impasse (De Palma) | *** | **** | **** | *** | *** | ** | **** | *** | **** | **** | ||
Printemps tardif (Ozu) | *** | *** | **** | *** | **** | **** | ||||||
Journal intime (Moretti) | **** | * | **** | **** | **** | *** | ** | *** | **** | |||
Pulp Fiction (Tarantino) | *** | *** | **** | ** | *** | **** | ** | ** | *** | *** | **** | **** |
Short Cuts (Altman) | *** | **** | **** | ** | **** | *** | ** | ** | *** | **** | *** | |
Wallace et Gromit (Park) | *** | *** | *** | **** | ** | *** | **** | |||||
Bonjour (Ozu) | *** | ** | *** | *** | *** | **** | *** | |||||
Le Lâche (Ray) | *** | **** | *** | |||||||||
Trois Couleurs : rouge (Kieslowski) | *** | * | *** | **** | * | *** | ** | **** | *** | |||
Ladybird (Loach) | * | *** | *** | *** | ** | **** | *** | |||||
L'Etrange Noël de Monsieur Jack (Selick) | *** | *** | * | ** | **** | *** | * | ** | *** | ** | **** | |
Exotica (Egoyan) | *** | * | *** | **** | **** | ** | ** | ** | ||||
Les Roseaux sauvages (Téchiné) | *** | **** | *** | *** | *** | ** | * | ** | ||||
Veillées d'armes (Ophuls) | **** | *** | ||||||||||
Soleil trompeur (Mikhalkov) | ** | ** | ** | *** | *** | **** | ||||||
Délivrance (Ray) | **** | * | **** | |||||||||
Trois Couleurs : blanc (Kieslowski) | *** | * | *** | *** | * | *** | ** | *** | *** | |||
La Reine de la nuit (Ripstein) | *** | ** | ** | **** | ||||||||
Amateur (Hartley) | ** | *** | ** | **** | ||||||||
Pas très catholique (Marshall) | *** | *** | ** | *** | ** | |||||||
Petits Arrangements avec les morts (Ferran) | *** | *** | *** | ** | ** | |||||||
Délits flagrants (Depardon) | *** | *** | *** | ** | ** | |||||||
Au nom du père (Sheridan) | *** | **** | ** | ** | *** | * | ||||||
Regarde les hommes tomber (Audiard) | **** | ** | *** | *** | * | ** | ||||||
L'Eau froide (Assayas) | ** | * | *** | *** | *** | ** | *** | |||||
L'Enfer (Chabrol) | *** | ** | *** | ** | *** | * | ** | ** | ** | *** | ||
Le Grand Saut (Coen) | ** | *** | ** | *** | * | ** | ** | ** | *** | |||
La Reine Margot (Chéreau) | ** | *** | ** | ° | **** | ** | ** | *** | ||||
Les Vestiges du jour (Ivory) | ** | ** | *** | ** | ** | *** | ||||||
J'ai pas sommeil (Denis) | *** | ** | ** | **** | * | |||||||
Il était une fois le Bronx (De Niro) | *** | *** | ** | ** | ||||||||
Salé sucré (Lee) | ** | ** | *** | *** | ||||||||
La Jeunesse de la bête (Suzuki) | ** | ** | **** | |||||||||
Le Vagabond de Tokyo (Suzuki) | ** | ** | **** | |||||||||
Mrs Parker et le cercle vicieux (Rudolph) | ** | **** | ** | |||||||||
Vivre (Zhang) | *** | ** | *** | |||||||||
Trop de bonheur (Kahn) | *** | ** | *** | |||||||||
Le Bazaar de l'épouvante (Heston) | *** | *** | ** | |||||||||
Ce lieu sans limites (Ripstein) | ** | **** | ||||||||||
L'Empire de la fortune (Ripstein) | *** | *** | ||||||||||
Tiens ton foulard Tatiana (Kaurismäki) | *** | *** | ||||||||||
Blue Chips (Friedkin) | **** | |||||||||||
L'Ange noir (Brisseau) | ** | *** | *** | ** | * | ** | ||||||
Quatre Mariages et un enterrement (Newell) | * | ** | * | ** | ** | *** | *** | * | ** | * | ** | **** |
La Liste de Schindler (Spielberg) | ** | *** | ° | ** | ** | ** | * | ** | ** | ** | **** | |
The Baby of Mâcon (Greenaway) | ** | * | *** | ** | *** | |||||||
Entretien avec un vampire (Jordan) | * | *** | * | *** | ** | * | *** | |||||
Lettre pour L... (Goupil) | ** | *** | ** | |||||||||
Un été inoubliable (Pintilie) | ** | ** | *** | |||||||||
Jeanne la pucelle (Rivette) | ** | *** | ° | *** | ** | ** | ||||||
Les Patriotes (Rochant) | ** | ** | * | ** | *** | *** | ° | ** | ||||
Serial Mother (Waters) | ** | ** | ** | * | *** | |||||||
Ruby in Paradise (Nunez) | ** | *** | ||||||||||
Eté précoce (Ozu) | ** | *** | ||||||||||
L'Ile au trésor (Ruiz) | ** | *** | ||||||||||
Lamerica (Amelio) | ** | *** | ||||||||||
The Mask (Russell) | ** | * | *** | ** | * | ** | ** | |||||
La Cité de la peur (Berberian) | * | * | ** | ** | ° | ** | ** | **** | ** | |||
L'Armée des ténèbres (Raimi) | ** | ** | * | *** | ||||||||
Kika (Almodovar) | ** | ° | **** | ** | ** | * | * | ** | ||||
Speed (De Bont) | ° | *** | ° | *** | ** | ** | ** | |||||
Grosse Fatigue (Blanc) | * | ** | *** | ** | * | ** | * | |||||
M. Butterfly (Cronenberg) | * | ** | ** | *** | * | |||||||
Fresa y chocolate (Alea) | ** | ** | ** | ** | * | |||||||
La Vie d'un tatoué (Suzuki) | * | ** | *** | |||||||||
La Séparation (Vincent) | ** | ** | ** | |||||||||
Le Paradis blanc de l'enfer (Nakamura & Kumora) | *** | |||||||||||
La Grande Citrouille (Comencini) | *** | |||||||||||
Romeo Is Bleeding (Medak) | *** | |||||||||||
Baby Cart dans la terre de l'ombre (Misumi) | *** | |||||||||||
Le Territoire des démons (Misumi) | *** | |||||||||||
L'Escorte (Tognazzi) | *** | |||||||||||
Mi vida loca (Anders) | *** | |||||||||||
Fresh (Yakin) | *** | |||||||||||
Rapa Nui (Reynolds) | *** | |||||||||||
True Lies (Cameron) | ° | ° | *** | ** | *** | * | * | ** | ** | |||
Tetsuo (Tsukamoto) | * | ° | **** | ** | ||||||||
Rasta Rockett (Turteltaub) | ** | ° | *** | ** | ||||||||
Mina Tannenbaum (Dugowson) | ** | ** | * | ** | ||||||||
Forrest Gump (Zemeckis) | ° | ** | ** | ° | ** | ** | * | * | *** | ** | * | |
Le Roi lion (Allers & Minkoff) | ** | * | * | *** | * | |||||||
Le Sabre de la vengeance (Misumi) | * | *** | ||||||||||
Trauma (Argento) | *** | * | ||||||||||
Texasville (Bogdanovich) | * | *** | ||||||||||
Muriel (Hogan) | * | *** | ||||||||||
Le Cerf-volant bleu (Tian) | ** | ** | ||||||||||
Belle Epoque (Trueba) | ** | ** | ||||||||||
Le Journal (Howard) | ** | ** | ||||||||||
Backbeat (Softley) | ** | ** | ||||||||||
Bab El Oued City (Allouache) | ** | ** | ||||||||||
Katia Ismaïlova (Todorovski) | ** | ** | ||||||||||
Le Goût du riz au thé vert (Ozu) | * | ** | ** | |||||||||
The Crow (Proyas) | ** | * | ** | |||||||||
Le Fils préféré (Garcia) | *** | ** | * | * | * | ** | ° | * | ||||
Maverick (Donner) | ** | ** | * | * | * | |||||||
Tueurs nés (Stone) | * | ° | ** | *** | * | ° | ° | ** | ||||
Philadelphia (Demme) | ° | * | ** | ° | ** | * | ** | |||||
La Machine (Dupeyron) | ° | *** | * | |||||||||
Geronimo (Hill) | ** | ** | ° | |||||||||
Blink (Apted) | ** | * | * | |||||||||
Farinelli (Corbiau) | * | ** | * | |||||||||
Baraka (Fricke) | ** | * | ||||||||||
Entre ciel et terre (Stone) | * | ** | ||||||||||
Les Sœurs Munakata (Ozu) | * | ** | ||||||||||
Hexagone (Chibane) | ** | * | ||||||||||
Malice (Becker) | ** | * | ||||||||||
Les Leningrad Cowboys rencontrent Moïse (Kaurismäki) | ** | * | ||||||||||
Blown Away (Hopkins) | ** | * | ||||||||||
Cool World (Bakshi) | ** | |||||||||||
Personne ne m'aime (Vernoux) | ** | |||||||||||
Grande Petite (Fillières) | ** | |||||||||||
Le Journal de Lady M (Tanner) | ** | |||||||||||
Etat second (Weir) | ** | |||||||||||
Les Amoureux (Corsini) | ** | |||||||||||
Les Aventures de Huckleberry Finn (Sommers) | ** | |||||||||||
Le Retour des morts-vivants 3 (Yuzna) | ** | |||||||||||
Les Silences du palais (Tlatli) | ** | |||||||||||
La Partie d'échecs (Hanchar) | ** | |||||||||||
Clerks (Smith) | ** | |||||||||||
I Like It Like That (Martin) | ** | |||||||||||
Wonder Boy (Vecchiali) | ** | |||||||||||
Le Royaume des diamants (Ray) | ||||||||||||
La Fille de D'Artagnan (Tavernier) | ** | ° | * | * | * | * | ° | ** | * | |||
Wolf (Nichols) | * | ° | *** | ° | * | * | ||||||
L'Affaire Pélican (Pakula) | * | ° | * | * | ** | |||||||
Tombstone (Cosmatos) | ** | * | * | ° | ||||||||
Le Sourire (Miller) | ** | ° | * | * | ||||||||
Wyatt Earp (Kasdan) | ** | * | * | ° | ||||||||
Danger immédiat (Noyce) | ** | * | ° | * | ||||||||
L'Homme sans visage (Gibson) | ** | ° | * | |||||||||
Neuf Mois (Braoudé) | ° | * | ** | |||||||||
Madame Doubtfire (Columbus) | ° | ** | ° | * | ° | ** | ||||||
Le Colonel Chabert (angelo) | ° | * | * | * | * | |||||||
Guet-Apens (Donaldson) | ** | ° | ||||||||||
Sex and Zen (Mak) | ° | ** | ||||||||||
Absolom 2022 (Campbell) | * | * | ||||||||||
Killing Zoe (Avary) | * | * | ||||||||||
Demolition Man (Brambilla) | ° | * | ° | ** | ||||||||
Sauvez Willy (Wincer) | ** | * | ° | ° | ||||||||
Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? (Segal) | * | ° | * | * | ||||||||
Deux Garçons, une fille, trois possibilités (Fleming) | ° | ° | * | ° | ** | |||||||
Color of Night (Rush) | ° | * | ° | ° | ** | |||||||
Un Indien dans la ville (Palud) | ** | ° | ° | ° | * | |||||||
Timecop (Hyams) | ** | ° | ° | |||||||||
Le Client (Schumacher) | ° | ** | ° | |||||||||
Aux petits bonheurs (Deville) | * | * | ° | |||||||||
Bonsoir (Mocky) | ° | * | * | |||||||||
Mister Jones (Figgis) | * | |||||||||||
Le Voleur d'arc-en-ciel (Jodorowsky) | * | |||||||||||
Police Story 3 (Tong) | * | |||||||||||
Critters 3 (Peterson) | * | |||||||||||
Critters 4 (Harvey) | * | |||||||||||
L'Histoire du garçon qui voulait qu'on l'embrasse (Harel) | * | |||||||||||
Gilbert Grape (Hallström) | * | |||||||||||
Le Ballon d'or (Doukouré) | * | |||||||||||
Police Academy : Mission à Moscou (Metter) | * | |||||||||||
L'Affaire Karen McCoy (Mulcahy) | * | |||||||||||
Nous les enfants du vingtième siècle (Kanevski) | * | |||||||||||
Pour l'amour d'une femme (Mandoki) | * | |||||||||||
Aux bons soins du docteur Kellogg (Parker) | * | |||||||||||
Gettysburg (Maxwell) | * | |||||||||||
Casque bleu (Jugnot) | ** | ° | ° | ° | ||||||||
Le Parfum d'Yvonne (Leconte) | ° | ° | * | * | ||||||||
Léon (Besson) | ° | ° | * | ° | * | * | ° | ° | ||||
Pas de vacances pour les Blues (Ross) | * | ° | ||||||||||
Le Bon Fils (Ruben) | * | ° | ||||||||||
L'Irrésolu (Ronssin) | ° | * | ||||||||||
Belles de l'Ouest (Kaplan) | * | ° | ||||||||||
L'Ours en peluche (Deray) | ° | * | ||||||||||
Opération Shakespeare (Marshall) | ° | * | ||||||||||
The Shadow (Mulcahy) | * | ° | ||||||||||
Sister Act, acte deux (Duke) | * | ° | ° | |||||||||
Piège en eaux troubles (Herrington) | ° | ° | ° | * | ||||||||
Montparnasse Pondichéry (Robert) | ° | |||||||||||
Les Trois Mousquetaires (Herek) | ° | |||||||||||
Macho (Luna) | ° | |||||||||||
Elles ne pensent qu'à ça (Dubreuil) | ° | |||||||||||
Délit mineur (Girod) | ° | |||||||||||
Terrain miné (Seagal) | ° | |||||||||||
Wayne's World 2 (Surjik) | ° | |||||||||||
Deux Doigts sur la gâchette (Sarafian) | ° | |||||||||||
L'Extrême Limite (Harris) | ° | |||||||||||
My father, ce héros (Miner) | ° | |||||||||||
Milliardaire malgré lui (Bergman) | ° | |||||||||||
Elles n'oublient jamais (Frank) | ° | ° | ||||||||||
Intersection (Rydell) | ° | ° | ||||||||||
Priez pour nous (Vergne) | ° | ° | ||||||||||
A toute allure (Rifkin) | ° | ° | ||||||||||
L'Expert (Llosa) | ° | ° | ||||||||||
Les Complices (Shyer) | ° | ° | ||||||||||
La Famille Pierrafeu (Levant) | ° | ° | ° | |||||||||
La Vengeance d'une blonde (Szwarc) | ° | ° | ° | ° | ||||||||
Le Flic de Beverly Hills 3 (Landis) | ° | ° | ° | ° | ||||||||
Antoine | Céline | Christophe | Dr.Orlof | Edouard | FredMJG | Jean-Luc | Ludovic | Nolan | Rémi | Timothée | Vincent | |
Inédits : | ||||||||||||
The Lovers (Tsui) | ° | ** | *** | *** | *** | **** | ||||||
Lothringen (Straub & Huillet) | *** | |||||||||||
L'uomo che guarda (Brass) | ** | |||||||||||
Leçon de vie (Lehman) | ** |
LES CHOIX DE NOS AMIS ET LECTEURS :
Frédéric :
1- L'Impasse (De Palma) 2- Journal intime (Moretti) 3- J'ai pas sommeil (Denis) 4- Les Roseaux sauvages (Téchiné) 5- Travolta et moi (Mazuy) 6- Pas très catholique (Marshall) 7- Délits flagrants (Depardon) 8- L'Eau froide (Assayas) 9- L'Ange noir (Brisseau) 10- M. Butterfly (Cronenberg) Petits arrangements avec les morts (Ferran)
Inédits : 1- Lothringen ! (Straub/Huillet) 2- Santantango (Tarr) 3- Li per li (Léon)
Anciens : 1- Printemps tardif (Ozu) 2- Eté précoce (Ozu) 3- Bonjour (Ozu) 4- Le Vagabond de Tokyo (Suzuki) 5- Le Goût du riz au thé vert (Ozu) 6- La jeunesse de la bête (Suzuki)
Un simple amateur :
1- Printemps tardif & Bonjour (Ozu) 2- Short cuts (Altman) 3- Les Roseaux sauvages (Téchiné) 4- Délivrance (Ray) 5- L'Impasse (De Palma) 6- Journal Intime (Moretti) 7- Ladybird (Loach) 8- Veillées d'armes (Ophuls) 9- Délits flagrants (Depardon) 10- L'Ange noir (Brisseau)
Mister Arkadin :
**** : Short Cuts (10) ; Pulp fiction (10) ; Veilles d’armes (9)
*** : Ladybird (8) ; Wallace et Gromit (8) ; Le Parfum d’Yvonne (8) ; Journal intime (8) ; Les Roseaux sauvages (8) ; L’Etrange Noël de Monsieur Jack (7) ; Soleil trompeur (7) ; L’Eau froide (7) ; Les Vestiges du jour (7)
** : Clerks (6) ; Exotica (6) ; Quatre Mariages et un enterrement (6) ; L’Enfer (6) ; Trois Couleurs : rouge (6) ; Petits Arrangements avec les morts (6) ; Les Patriotes (6) ; The Mask (5) ; Regarde les hommes tomber (5) ; Amateur (5) ; L’Impasse (5) ; La Reine Margot (5) ; Trois Couleurs : blanc (5) ; Vivre (5) ; Trop de bonheur (5)
* : La Fille de D’Artagnan (4) ; L’Ange noir (4) ; Un été inoubliable (4) ; Philadelphia (4) ; Le Grand Saut (4) ; J’ai pas sommeil (4) ; Il était une fois le Bronx (4) ; Kika (4) ; Belle Epoque (4) ; Le Fils préféré ; Pas très catholique (3) ; la Cité de la peur (3) ; Grosse fatigue (3) ; Aux petits bonheurs (3)
o : L’Ile au trésor (2) ; Lettre pour L… (2)
- (vus, mais plus assez de souvenirs pour noter ; sont par définition absents ceux que j’ai vus, mais qui m’ont laissé tellement peu de souvenirs que je ne m’en rappelle même plus !) : Tiens ton foulard Tatiana ; La Séparation
Pierre :
1-Tetsuo (Tsukamoto) 2-L'impasse (De Palma) 3-L'eau froide (Assayas) 4-L'île au trésor (Ruiz) 5-En compagnie d'Antonin Artaud (Mordillat) 6-Bonjour (Ozu) 7-Soleil trompeur (Mikhalkov) 8-Pulp fiction (Tarantino) 9-J'ai pas sommeil (Denis) 10-Vacas (Medem) 11-L'ange noir (Brisseau) 12-Le journal de lady M (Tanner) 13-Baby cart : le sabre de la vengeance (Misumi) 14-Lettre pour L (Goupil) 15-Ladybird (Loach)
les 19 hors liste restants Le héros (Ray)*** Le dieu éléphant (Ray)*** L'écureuil rouge (Medem)** Baby cart : l'âme d'un père, le coeur d'un fils (Saito)** Le club de la chance (Wang)** Ghost in the machine (Talalay)** Black robe (Beresford)** Ticks (Randel)** Les allumés de Beverly Hills (Spheeris)** Jack l'éclair (Wincer)** Rends la monnaie papa (Deutch)* Quand Harriet découpe Charlie (Schlamme)* Jason va en enfer (Marcus)* L'étudiant étranger (Labro)* Le saint (Noyce)* Max le meilleur ami de l'homme (Laffia)* La maison aux esprits (August)0 Caravan city (Herschmann)0 Giorgino (Boutonnat)00
30 longs-métrages inédits 1-US go home (Denis)*** 2-Aswang (Poltermann et Martin)*** 3-Angel dust (Ishii)*** 4-Roadracers (Rodriguez)*** 5-Red to kill (Tang)*** 6-A chinese chamber torture story (Lam)*** 7-La meute (Risi)*** 8-Jizda (Sverak)*** 9-Wing Chun (Yuen Woo Ping)*** 10-O.C.T.B (Wong)** 11-Le libre penseur (Watkins)** 12-The mangler (Hooper)** 13-Nuits de Chine (Allen)** 14-Demon's house 2 (Trenchard-Smith)** 15-Brainscan (Flynn)** 16-Néfertiti reine du Nil (Gilles)** 17-Les démons du maïs 3 : les moissons de la terreur (Hickox)** 18-Funnyman (Sprackling)** 19-Ring d'acier (Frost)** 20-Jailbreakers (Friedkin)* 21-La chute de Gotti (Young)* 22-Planète Alpha 11 (Metzger)* 23-Les Tronches 4 (Zacharias)* 24-Confessions d'une rebelle (Edel)* 25-Fatherland (Menaul)0 26-Shaolin kids (Yip)0 27-La légende du dragon rouge (Wong Jing)0 28-Les croisés de l'espace (Knoesel et Neuhäuser)0 29-Appartement 512 (Verbong)00 30-Mission extrême (Nagahama)0000
7 moyens-métrages 1-L'enfer d'une mère (Carré)*** 2-Street musicians of Bombay (Robbins)*** 3-Abbas Kiarostami : vérités et songes (Limosin)*** 4-Letters to Katja (Konttinen)*** 5-Marseille en mars (Comolli et Samson)** 6-Caravana de caravanas (Colectivo perfil urbano)* 7-Le voile et la république (Benguigui)*
et pour finir 15 courts-métrages 1-Roadkill (Van Bebber)**** 2-La vie secrète d'émile Frout (Elissalde)**** 3-Ex-child (Drouin)**** 4-Tout droit jusqu'au matin (Guiraudie)*** 5-L'enfance égarée (Ruggia)*** 6-Frutti Chester (Ramm)*** 7-The moon (Ito)*** 8-The spy who caught cold (Lanthorpe)** 9-Histoire de papier (Costa)** 10-Elles (Quinn)** 11-La lune qui rit (Mulloy)** 12-Tyhe deadman 2 : the return of deadman (Kerkhof)** 13-Le cinquième rêve (Avedikian)** 14-Au bord d'un lac (Bokanowski)** 15-Larmes (Von Dusseldorp)*
LE SONDAGE TWITTER DU DR. ORLOF :
Quel est le meilleur film sorti en 1994 ? (93 votants)
1- L'Impasse (Brian de Palma) : 21 voix
2- Pulp fiction (Tarantino) : 11 voix
3- Journal intime (Moretti) : 10 voix
4- Les Roseaux sauvages (Téchiné) La Liste de Schindler (Spielberg) 5 voix
6- Short cuts (Altman) : 4 voix
7- L'Etrange Noël de Mr Jack (Selick) : 3 voix
Puis viennent ensuite avec deux voix : Tueurs-nés (Stone), Forrest Gump (Zemeckis), Délits flagrants (Depardon), Le Vagabond de Tokyo (Suzuki), Exotica (Egoyan), Les Vestiges du jour (Ivory), Baraka (Fricke), Baby Cart (Misumi)
Et cités une fois : Soleil trompeur (Mikhalkov), Etat second (Weir), Killing Zoé (Avary), Le Goût du riz vert (Ozu), Tetsuo (Tsukamoto), Ladybird (Loach), The lovers (Tsui), Clerks (Smith), Jeanne la pucelle (Rivette), Rouge (Kieslowski), Quatre mariages et un enterrement (Newell), The mask (Russell), Portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 à Bruxelles (Akerman), Le roi lion (Disney), Le client (Schumacher), Salé sucré (Ang Lee), L'armée des ténèbres (Raimi)
LE BOX-OFFICE :
1. Le Roi Lion, Rob Minkoff & Roger Allers, 10 135 871 entrées
2. Un Indien dans la ville, Hervé Palud, 7 870 802 entrées
3. Quatre mariages et un enterrement, Mike Newell, 5 791 728 entrées
4. Madame Doubtfire, Chris Columbus, 5 025 829 entrées
5. Forrest Gump, Robert Zemeckis, 3 963 919 entrées
LES PRIX ET RECOMPENSES :
- Prix Louis-Delluc : Les Roseaux sauvages (André Téchiné)
- Prix Méliès : Trois couleurs : Rouge (Krzysztof Kieslowski)
- Prix Jean Vigo : Trop de bonheur (Cédric Kahn)
- César du meilleur film : Les Roseaux sauvages (André Téchiné)
- Oscar du meilleur film : La Liste de Schindler (Steven Spielberg)
- Festival de Venise, Lion d'or : Before the rain (Milcho Manchevski) & Vive l'amour (Tsai Ming-liang)
- Festival de Cannes, Palme d'or : Pulp fiction (Quentin Tarantino)
- Festival de Berlin, Ours d'or : Au nom du père (Jim Sheridan)
- Festival de Locarno, Léopard d'or : La Jarre (Ebrahim Forouzesh)
- Festival de Saint-Sébastien, Coquille d'or : Dias contados (Imanol Uribe)
A VOUS LA PAROLE !
A notre suite, nous vous invitons à dresser votre propre palmarès de l'année et à nous le faire parvenir, par l'intermédiaire des commentaires ou du bouton de contact, afin que nous le mentionnions à son tour ci-dessus.
(vous pouvez consulter la liste de tous les films sortis en France en 1994 sur le site Encyclo-Ciné)
| Tags : 1994, de palma, ozu, moretti, tarantino, altman, park, kieslowski, loach, selick, ray | Lien permanent | Commentaires (11) | Imprimer |
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